Re : Rémunération des MA et modèle économique
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Fait partie des meubles
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Depuis quand les clubs respectent-ils la CCNS ?
Concernant le temps de travail, vous oubliez soigneusement toute la partie administrative ainsi que les échanges avec les parents, qui sont pourtant très chronophages. Si, pour l’administratif, certains maîtres d’armes peuvent en être dispensés, les discussions avec les parents, elles, non. J’aurais aussi dû préciser que notre métier, comme celui de professeur, exige une formation continue et un travail de recherche essentiels mais rarement pris en compte par les clubs. Si vous allez jusqu’à nier cela, alors il devient difficile de poursuivre la discussion. Il me semble, sauf erreur de ma part, que vous n’enseignez plus à plein temps en tant que MA depuis quelque temps. Je peux vous garantir qu’aujourd’hui, 20 à 24 heures de face-à-face pédagogique hebdomadaire représentent un bon gros temps plein à condition, bien sûr, de faire le travail correctement. Chose de plus en plus rare. Et vous comme moi savons que la majorité des MA ne préparent pas leurs cours (par exemple). Mais peut-être cela vient-il justement de l’organisation du travail, qui ne donne plus l’envie de bien faire. Et les premiers à en pâtir sont les licenciés : un enseignement de moindre qualité, c’est moins de satisfaction, donc moins de licenciés. Et nous voilà dans un joli cercle vicieux. Je simplifie, évidemment, car les causes sont multiples. Mais vous-même vous êtes beaucoup investi dans la formation de nouveaux MA, car il y a une vraie pénurie en France. Il faut donc se poser la question : pourquoi ce métier attire-t-il si peu aujourd’hui ? Allez faire un ou deux mois en tant qu’unique enseignant dans un club de 120 licenciés, avec les compétitions, le désengagement des bénévoles, les tâches annexes, etc. Vous verrez que 20 heures de cours par semaine, avec tout ce qu’il y a autour, ça ne suffit pas pour tout faire correctement. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai vu plusieurs jeunes enseignants abandonner après seulement quelques années. Ne restent souvent que ceux qui ne prennent pas leur mission très au sérieux car, pour eux, le rythme est plus facile à tenir Je trouve par contre votre ouverture sur le modèle canadien intéressant. Bien que au final cela demande à faire payer plus chère le compétiteur bien qu’il y a une réalité derrière ça, je ne peux pas m’empêcher de penser que cela nous aurait priver de certains champion. Enfin chez moi cela aurait empêcher certains de poursuivre et vue où ils sont aujourd’hui cela aurait été dommage.
Date de publication : 13/07 08:07
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Re : Rémunération des MA et modèle économique
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Dort sur place
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Je pense qu’à minima il faut respecter le cadre de la CCNS . Ce qui n’est pas une mince affaire. Un club de 120 licenciés n’est pas dans le même cas de figure qu’un club de 40, 60 ou 80 . Et le nombre de clubs atteignant les 120 n’est pas si important que cela .
D’ailleurs selon la CCNS à quoi correspond en escrime ,de manière concrète ,le poste d’une personne en catégorie D par rapport à la catégorie C? Je suis d’accord sur le fait que les tarifs peuvent être différents pour les adhérents au sein d’un même club . Un tarif unique n’est pas une bonne manière de faire .Quelqu’un qui s’entraîne une séance par semaine ne devrait pas payer la même cotisation que celui qui s’entraîne 3 fois et plus avec coaching en compétition, leçon … Pour ce qui du nombre d’heures de travail, globalement un club qui ouvre 4h tous les soirs et 8h le mercredi cela fait 24h de cours. Il faut ensuite rajouter le coaching en compétition, l’entretien du matériel,le travail administratif, la préparation des cours . Ensuite il faut bien considérer l’annualisation du temps de travail. Est-ce que l’entraîneur a des vacances proche du rythme scolaire ou non ? Cela modifie le quota d’heure qu’il doit réaliser… Enfin sortir entre 30 000 et 40 000 euros par an pour un club il ne faut pas croire que c’est facile . Et je ne parle même pas des clubs de 50 licenciés….
Date de publication : 13/07 11:34
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Re : Rémunération des MA et modèle économique
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Fait partie des meubles
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Le club dans lequel je travaillais (Le Cannet) a respecté entièrement la convention collective depuis 2000 .
J'y avais été embauché en 1983 et j'y suis resté jusqu'à ma retraite en 2021 .
Date de publication : Hier 11:17
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Re : Rémunération des MA et modèle économique
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Fait partie des meubles
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Citation :
J’entends bien qu’il est difficile de réunir les sommes nécessaires pour rémunérer un MA. Mon propos porte davantage sur les problématiques liées aux maîtres d’armes. Je trouve que, bien souvent, les clubs n’augmentent pas les cotisations et utilisent le salaire ou les conditions de travail du MA comme variable d’ajustement. Pourtant, dans de nombreux cas, une simple hausse des cotisations permettrait de résoudre ce problème. Je comprends les dirigeants : augmenter les cotisations revient à augmenter ce qu’ils paient eux-mêmes. C’est pourquoi on observe souvent de petites hausses de 1 ou 2 euros, alors qu’une augmentation de 100 euros serait parfois justifiée J’entends souvent dire qu’on ne peut pas augmenter les cotisations parce que « ce serait trop cher » et qu’on ne serait plus compétitifs par rapport aux autres sports. Amusez-vous à faire un tableau des cotisations des différents sports dans votre ville. À chaque fois que je m’y suis intéressé, souvent suite à une annonce de la FFE proposant un poste mal rémunéré, le club concerné affichait des cotisations très faibles, alors qu’on trouve dans la même ville des sports facturés plus de 400 voire 500 euros par an. Très récemment, j’ai comparé une cotisation à 190 € licence incluse pour l’escrime, contre 470 € hors licence pour du basket. Citation : Le club dans lequel je travaillais (Le Cannet) a respecté entièrement la convention collective depuis 2000 . J'y avais été embauché en 1983 et j'y suis resté jusqu'à ma retraite en 2021 . Je n’en doute pas, mais la plupart des annonces publiées sur le site de la FFE ne respectent pas la convention collective. En effet, lorsqu’on lit les fiches de poste, on constate que la convention prévoit une classification en catégorie 6, alors que le club propose un salaire correspondant à une catégorie 3 ce n’est qu’un exemple parmi d’autres. Sans parler des clubs qui ne respectent pas les règles relatives au repos après compétition, etc. Est-ce qu’on trouve, en France, quelques clubs qui respectent scrupuleusement la convention ? Oui, bien sûr. Mais ce n’est clairement pas la norme : ce sont des exceptions. Pour finir, si des dirigeants me lisent, je tiens à dire que je suis pleinement conscient qu’être dirigeant bénévole n’est pas une tâche facile. Je ne le nie absolument pas. Je sais également qu’il existe des équipes dirigeantes qui font un travail remarquable. Simplement, quand je regarde autour de moi, je vois beaucoup de collègues épuisés et usés par leurs conditions de travail.
Date de publication : Hier 23:21
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