Re : Rémunération des MA et modèle économique
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Dort sur place
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https://www.ffescrime.fr/offres-emplois/
Voilà les offres d’emploi actuelles…. Difficile de se faire une idée précise et bien que j’enseigne ce n’est pas mon gagne pain du coup je suis mal placé pour répondre à cette question. Mon avis c’est qu’au alentour de 2000 euros net, en province (avec par exemple des vacances conséquentes pendant les vacances scolaires pour compenser les week-ends en compétition , un respect des temps administratifs, de réparation du matériel… )et l’offre devrait être attractive. De mon point de vue avec un club de 120 licenciés et un tarifs (licence et prêt du matériel compris) aux alentours de 400 euros par an ,avec une équipe de bénévoles motivées ,ça doit être possible…. ( je pense que notre modèle économique est en fait surtout adapté à ce type de club ),mais je laisse d’autres personnes me contredire sans soucis, avec 750 clubs en France il y a à peu près autant de situations. Par exemple notre commune nous donne 500 euros de subventions par ans et je connais un autre club ,à peu près similaire au mien ou la commune donne 6000 … Le problème de la mutualisation c’est que vous ne pouvez pas demander le même tarif pour un soir par semaine ,dans une salle un peu bancale ,que vous demanderiez avec un enseignant présent 5 jours par semaine dans une salle dédiée.
Date de publication : 17/07 22:54
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Re : Rémunération des MA et modèle économique
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Fait partie des meubles
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Plusieurs problèmes apparaissent dans ces messages très intéressants et enrichissants.
D’abord, l’un des messages évoque la concurrence déloyale en prétendant qu’elle n’existe pas. Il convient de rappeler quelques éléments fondamentaux : Un CQP est limité à 360 heures de travail rémunérées par an. Je connais plusieurs clubs qui, au-delà de cette limite, basculent vers une indemnisation déguisée, totalement illégale, et correspondant parfaitement à la définition de la concurrence déloyale sans même parler des prérogatives non respectées, qui sont pourtant les mêmes que celles du BPJEPS, comme nous allons le voir plus bas. Concernant le BPJEPS, ses prérogatives d’encadrement se limitent, selon les textes du BPJEPS 4 UC, au “premier niveau de compétition”. Problème : ce niveau n’est défini nulle part. Cependant, l’ancien BPJEPS 10 UC mentionnait un niveau départemental. Il est donc illégal de voir un BPJEPS encadrer en compétition nationale (voire régionale) : cela constitue là encore une situation de concurrence déloyale au sens strict. Il faut également rappeler qu’un BPJEPS n’a pas le droit d’encadrer un tireur engagé dans une compétition de ce niveau. En ce qui concerne la distinction DES / DE, il n’existe aucune prérogative propre au DES, uniquement des recommandations. Le non-respect de la législation explique en partie : - le manque d’attractivité du métier, - la difficulté à recruter, - et l’absence de reconnaissance salariale pour les enseignants plus qualifiés. Pourquoi payer davantage quelqu’un de mieux formé, si tout le monde peut faire la même chose ? Ce raisonnement rejoint ce que l’on observe dans le débat public : quand le régulateur (l’État) ne joue pas son rôle, cela mène à des dérives massives. On le voit avec les 211 milliards versés à des entreprises qui licencient, sous prétexte de compétitivité. C’est la même logique dans nos clubs : l’absence de régulation permet de tirer les rémunérations vers le bas, tout en se retranchant derrière le manque de moyens. Dans tous les sports que j’ai pu observer (handball, rugby, football, gymnastique, natation), l’escrime est la seule discipline à fonctionner de cette manière. Le fait que la FFE ne lutte pas activement contre ces dérives contribue à tirer le niveau des enseignants vers le bas. Cela ne les pousse ni à se former, ni à rester dans le métier. Cela explique aussi, les conditions d’exercice du métier catastrophique. Nous avons également évité trop rapidement un sujet pourtant fondamental : le temps de travail tant qu’il n’existera pas de définition claire du temps de travail des maîtres d’armes, le problème structurel ne pourra pas être résolu. Pourquoi faut-il plusieurs clubs pour constituer un temps plein ? Parce que certains clubs considèrent encore que 25 heures de cours/semaine représentent un 2/3 temps ! Je propose, comme toujours, que nous nous alignions sur le statut des professeurs d’EPS : - 20 heures de cours par semaine, - hors compétitions, - pas de cours pendant les vacances scolaires. Ce modèle est connu, documenté et équilibré. Un professeur d’EPS effectue bien plus de 40 heures hebdomadaires annualisées. Et un maître d’armes ? Il n’a pas moins de travail, voire davantage, en raison de l’investissement en compétitions, déplacements, animations, etc. La seule différence, c’est qu’il a la chance d’avoir des élèves volontaires. Tant que le temps de travail ne sera pas encadré, le métier restera une zone de non-droit. Et cette absence de cadre est l’un des piliers de l’exploitation honteuse des maîtres d’armes aujourd’hui. Un métier mieux structuré permettrait, comme par magie, de voir apparaître des solutions. C’est exactement ce que l’on observe à chaque fois qu’un pays régule à la hausse. Prenons l’exemple de l’Espagne : quand le pays s’est mis à réguler plus strictement, les entreprises s’y sont adaptées et la croissance est repartie. Il n’y a aucune raison que ce soit différent dans le monde de l’escrime. Autre point à clarifier : Ce n’est ni le diplôme, ni l’ancienneté qui détermine la catégorie minimale, mais bien la fiche de poste. - Vous êtes le seul maître d’armes dans votre club ? Vous êtes catégorie 5 minimum. - Vous participez à l’élaboration des objectifs ou du budget ? Vous êtes catégorie 6 automatiquement. C’est très clair dans la convention collective nationale du sport, pages 72 à 75 (document partagé par Oriola). Comme cela a été rappelé : c’est un métier en tension. À ce titre, une majoration des minima devrait être automatique. Pour répondre à Agecanonix : Non, la majorité des clubs ne sont pas au-dessus des minima. Bien au contraire : très peu de maîtres d’armes sont classés en catégorie 6, alors que leur fiche de poste l’exigerait. Oriola a également soulevé un point important : Beaucoup aimeraient se former, mais n’en ont pas la possibilité, faute de temps. Pourquoi ne pas envisager que les CTR puissent assurer des remplacements ponctuels, pour permettre aux enseignants de partir en formation ? Cela rendrait leur rôle plus visible, tout en répondant à un problème réel : Aujourd’hui, même avec 40 de fièvre, un MA doit aller au club. Aucune solution n’existe en cas de blessure, maladie ou congé parental. Un dispositif de remplacement à l’échelle des ligues, régions ou de la FFE est indispensable. Car entre 30 et 35 ans, quand on réalise qu’on n’a pas le droit d’être malade, ni de prendre un congé paternité ou maternité, l’envie de quitter le métier peut vite arriver. C’est une problématique totalement négligée, mais pourtant centrale. Pour finir : À quel niveau de rémunération un MA peut-il se sentir “bien” ? En province : 3 000 € net par mois. Avant de crier au scandale, rappelons : - pas de vie sociale, - vie de famille très compliquée (beaucoup sont divorcés), - un métier en tension, complexe, et d’une grande technicité.
Date de publication : 18/07 00:30
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Re : Rémunération des MA et modèle économique
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Dort sur place
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Simplement 3 000 euros net par mois cela représente 62 000 euros de masse salariale (ce qui a été dit plus haut) . Considérons que le travail de l’enseignant suffit à rapporter cette somme. Cela veut dire que s’il faut 20h de cours par semaine (et donc pas d’autres actions) , ce sont les cotisations qui apportent cette somme. À partir du moment où ce sont les subvention ou les actions des bénévoles qui financent une partie de cette somme pour moi ce n’est pas logique d’un point de vue économique. Son travail doit lui permettre d’être en quelque sorte « rentable « .
Reprenons l’exemple d’un club de 120 licenciés (ce qui encore une fois est plutôt rare parmi les 750 clubs de France ). J’arrive à une cotisation de 520 euros . Et on a pas encore financer les autres postes de dépenses du club , ni les licences, ni le prêt du matériel. On parle également là d’un budget pour tout âge pas seulement les adultes. On arriverait au bas mot à 650-700 euros pour le prix de l’adhésion dans ce club . La question à se poser n’est pas est-ce que c’est cher ou pas , la question à se poser est: est-ce qu’on trouve facilement 120 licenciés de tout âge à ce tarif ?Qui plus est dans le cas d’un petit club qui mutualiserait le poste de l’enseignant. L’adhérent payera ce même prix pour un seul cours par semaine ? Personnellement je ne crois pas que ce modèle puisse être généralisable. Peut-être dans certains endroits… Par contre chaque clubs est libre de s’organiser comme il le souhaite et si vous arrivez à instaurer ces tarifs dans votre clubs vous avez tout à fait le droit de demander à être payer à ce niveau….
Date de publication : 18/07 08:18
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Re : Rémunération des MA et modèle économique
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Fait partie des meubles
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Citation :
Le cyclisme, le golf, l’équitation et la danse sont souvent à ces prix-là, si ce n’est plus. On trouve régulièrement des clubs de natation, de gymnastique, de basket, de handball, etc., également très souvent dans ces mêmes tarifs. Par ailleurs, exclure les subventions ou le sponsoring du calcul est une erreur : un club ne sera jamais à 0 en subventions et en sponsoring. D’ailleurs, aucun autre sport ne fait ses calculs budgétaires sans intégrer ces deux postes de recette. Le club de handball à côté de chez moi, en division départementale 53, a réussi à obtenir 10 000 € par an de sponsoring, grâce à des adhérents qui se sont mobilisés toute l’année. Ils ont sécurisé ce partenariat pour trois ans. Ce n’est donc pas forcément une question de visibilité, car le club compte seulement 60 licenciés et ne passe même pas dans le journal. J’étais à l’assemblée générale récemment, et j’ai été impressionné par la nouvelle. Donc on ne peut pas exclure les autres source de revenu du clubs des calculs budgétaire. Mais bien que ce sujet soit tres important, encore une fois le plus important est d'avoir une definition du temps de travail qui rentre dans la convention sans ça on aura toujours un problème d'attractivités du métier, de possibilité d'évolution et de formation. In fine sans ça a long terme on signe un peu la mort du métier.
Date de publication : 18/07 13:01
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Re : Rémunération des MA et modèle économique
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Dort sur place
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Sur le temps de travail la convention prévoit 1575 heures.
Il faut être raisonnable dans les deux sens. Un prof d’EPS par exemple il a un niveau master (bac + 5 ) , donc difficile de s’y comparer avec un niveau d’étude moindre … Pour moi 24 h de cours me semble raisonnable (4h le soir en semaine et 8h le mercredi) . Ensuite j’évaluerais le reste ainsi : -2h par semaine d’administratif -3h d’entretien du matériel -3h pour la préparation des cours , ça vous semblera peu ,mais en réalité très peu de profession dispose d’un temps supplémentaire pour être mieux à même de réaliser un travail de qualité….Et comme dit plus haut un DE ne peut selon moi prétendre au même conditions qu’un enseignant de niveau master . (Cumulé cela fait 8h , certaines semaines on peut être amené à faire un peu plus d’une tâche au détriment d’une autre et à un autre moment l’inverse…) -je dirais 25 jours de compétition compté 8h par jour -10jours de stage compté 8h par jour Là j’arrive à 1432 heures. Il reste 143 heures sur l’année pour des actions de type scolaire, sport santé ou autres (soit environ 4h par semaine) Ainsi l’enseignant dispose de pas mal de vacances. À titre indicatif un poste dans l’éducation nationale doit effectuer 44h par semaine pour compenser les périodes de vacances scolaires. C’est le principe de l’annualisation ….
Date de publication : 18/07 13:28
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Re : Rémunération des MA et modèle économique
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Dort sur place
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Je suis en très grande partie d'accord avec l'exposé du skiipy. (c'est rare)
Par contre 3000€ net en province cela me parait excessif, 2000/2200 on serait déjà pas si mal. Oriola, je suis d'accord le niveau d'étude du prof d'EPS et d'un maitre d'armes n'est pas comparable mais rappelons tout de même que le DE est un diplôme de niveau Bac+2 et DES bac +3 on a tendance à l'oublié. Le prof d'EPS est la plus part du temps rentré chez lui à 18h et ne travaille pas le week-end. Travailler en soirée et le week-end est contraignant et doit être valorisé d'une manière ou d'une autre. Concernant les cotisations, j'ai toujours dit qu'elles sont trop basses, Nous avons cette culture du pas cher en escrime pour ne pas faire peur. Beaucoup d'activités, comme la dit skippy sont plus chers que l'escrime, et pourtant ont plus d'adhérant que nous. Nous devons nous adapter les cotisations en fonction de la pratique et de l'âge. Pratiquer un sport quel qu'il soit en compétition coutent très cher, et nous nous voulons faire croire que c'est pas plus cher ou pas beaucoup plus qu'un pratiquant loisir. On voit souvent des cotisation en 300 et 400€ pour des compétiteur. Le matériel ne doit pas être prêté mais louer, on voit ca nul part ! Une cotisation entre 500 à 700 pour un compétiteur ne me parait pas délirante. (c'est le tarif en Italie par exemple), si on a l'entrainement qui va avec évidemment ! Une association sportive ne peut pas et ne doit assumer le choix de ceux qui souhaitent pratiquer en compétition. Sinon c'est au détriment d'autres postes et bien souvent c'est au détriment du salaire de l'entraineur. Encore une fois regardons ce qu'il se fait ailleurs.
Date de publication : 18/07 16:23
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Re : Rémunération des MA et modèle économique
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Habitué
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J'insiste sur le fait que le MA doit pouvoir assurer son salaire par lui-même. Il ne doit pas dépendre d'éventuelles subventions (chez moi on tourne à 1000€, ce n'est pas prêt d'évoluer) ni des bénévoles.
Il faut distinguer sur une inscription annuel, la part licence, la part club (pour le fonctionnement), et la part "cotisation" (ou cours, appelez là comme bon vous semble) pour constituer le salaire du MA (ou une partie s'il y a également des interventions extérieures au club). Cela veut dire aussi que plus il y a de licenciés et plus le MA gagne sa vie ! (l'inverse est vrai aussi). Maintenant, 3000€ c'est un bel objectif à atteindre (mais ça représente une masse salariale importante). Et si tous les MA gagnaient au moins 2000€ par mois ce serait déjà merveilleux ! Mais si on résonne sur 3000€ : - 100 licenciés à 400€ de part cotisation pour le MA (disons une inscription à 500€ à l'année avec licence et part club) = 40 000 € - 8h d'intervention par semaine à 60€/heure (soit 320h dans la saison). Et on atteint pratiquement la masse nécessaire !
Date de publication : 18/07 19:15
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Re : Rémunération des MA et modèle économique
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Dort sur place
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Citation :
Techniquement s’il est salarié, c’est à l’employeur d’assurer le salaire de son salarié non ? Le Maître d’armes n’est pas un artisan à son compte. Sinon le MA est à son compte est devient un prestataire pour le club.
Date de publication : 18/07 19:44
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Re : Rémunération des MA et modèle économique
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Habitué
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De 1500 euros à 2500 euros de salaire net sur une base de cours assumés pour 100 à 150 escrimeurs à la semaine.
Pour 10 mois travaillés par an. Pour, par semaine, 25 heures de travail de piste et 12,5 heures de travail de gestion générale (logistique et matériel, suivi administratif, relation publiques et clientèle). Avec une base moyenne de l'adhésion à 350 euros (sans compter la licence). Et des subventions à hauteur de 15% du budget total du club. Donc, sur la base de 100 escrimeurs et d'un MA. Budget : 35000 de cotisations + 5000 euros de subventions + 3000 divers (stage, buvette fête du club) = 43000 euros. On retire 30000 euros pour le salaire chargé (1500 euros net) et les cotisations mutuelle et prévoyance + un petit forfait déplacement. Il reste 13000 euros an pour la location salle/gymnase, les réassorts/achats de tenues (enfants) et de matériel, le relationnel (fête du club, récompenses, sortie collective, etc.),la communication interne et externe, une participation à des déplacements compétitifs. Voilà un équilibre type. Vendrings et Skiipy, vous êtes donc dans une certaine irréalité... Oui, le salaire est modeste (pour 100 tireurs/1 MA - Ca s'améliore avec 150 tireurs/1 MA mais cela fait plus de temps de piste au détriment du reste). La compensation, d'une certaine manière, c'est le bonus temps non travaillé (2 mois/an) presque à l'équivalent de l'Education nationale.
Date de publication : 18/07 20:09
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Re : Rémunération des MA et modèle économique
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Dort sur place
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Il est possible pour le maître d’armes d’être travailleur indépendant. Il y a du pour et du contre…
Cela pose tout de même un problème s’il n’a qu’un seul client (un club ) , on pourrait alors considérer que c’est une forme de salariat déguisé. Je pense que ce n’est pas dans la « culture « des maîtres d’armes d’être travailleurs indépendants, contrairement aux profs de ski , de tennis ,coach de course à pied …. Malgré tout le maître devrait penser à l’équilibre financier de son poste . Dans la mesure où son salaire est financé en partie par des subventions ou des actions menées par des bénévoles cela le met indirectement dans une forme de dépendance . L’idéal serait que son salaire proviennent directement de recettes qu’il est en mesure de générer . Pour le sponsoring c’est différent… Je pense que ce genre de débat ne peut pas faire changer les choses de manière rapide cependant plus il peut être lu et plus les différents acteurs peuvent faire évoluer leurs visions des choses. Les solutions pour moi ne peuvent venir d’en haut mais d’une stratégie discutée entre les différents acteurs. Si l’enseignant pense qu’il est possible d’augmenter les cotisations et que cela sera accepté par les adhérents le dialogue doit pouvoir s’ouvrir avec son bureau. Si les dirigeants ne sont pas en mesure d’entendre les arguments de leurs enseignants, à termes c’est le métier même d’enseignant d’escrime qui est en danger . Un dernier point sur la formation. Actuellement le nombre de BPJEPS est très certainement en augmentation. Il est indispensable de permettre à ceux qui le souhaitent de pouvoir évoluer vers le DE à un rythme qui soit compatible avec une activité professionnelle. Personnellement je pense qu’un rythme de 6 regroupement de 4 jours par ans est compatible avec des obligations professionnelle, d’autant plus si ces regroupement intègres des week-end ou jours fériés. Ensuite on peut définir le nombre d’années nécessaires….
Date de publication : 18/07 20:21
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Re : Rémunération des MA et modèle économique
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Bavard
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Là où je travaille, on est bien loin des cotisations dont vous parlez... Actuellement, 4 clubs sur les 5 du département sont à 150€ l'année de cotisation ET licence comprise et tout le matériel est prêté. Certains clubs prennent en charge intégralement les frais de compétition des M.A (déplacements + hotel+repas) donc c'est cadeau pour les tireurs...
Étant données les difficultés financières actuelles au niveau du Comité qui regroupe ces clubs, ces dernier augmentent en moyenne de 10-15€ les tarifs à la rentrée. Mais ça râle déjà chez les licenciés... Côté salaire, ici on est encore loin des 2000€... Et concernant les heures, je pense que certains oublient (je le répète) le temps passé en compétition et à les à côtés. Comment considère t-on le temps passé à conduire pour aller sur un circuit à 8 heures de route de chez soi ? De même, le temps de trajet pour aller dans les différents clubs du département, le trajet pour aller dans les écoles ou centres de loisirs (que l'on fait pendant les vacances scolaires) ? Selon les régions, j'imagine que les contraintes sont différentes mais quand je lis certains commentaires, je me dis qu'on ne vit absolument pas les mêmes choses...
Date de publication : 18/07 21:08
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Coralie Guillier
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Re : Rémunération des MA et modèle économique
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Dort sur place
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Comme je l’ai dit plus haut le modèle économique de l’escrime est à peu près bien adapté à des clubs qui ont dépassé une certaine taille. Je dirais approximativement 120 licenciés. Pour les clubs avec trop peu de licenciés tout devient beaucoup plus compliqué. Obligatoirement il y a moins de créneau horaire et les tarifs des cotisations sont forcément fortement diminué si l’on ne peut s’entraîner qu’une fois par semaine.
Vous avez raison les temps de trajet entre les différents lieux d’exercice doivent être comptabilisés. Pour les circuits , si le coût du déplacement, de l’hébergement et des heures réellement passé par l’enseignant étaient demandés directement aux nombres de tireurs encadrés lors de cette compétition , s’ils sont peu nombreux ,il est fort possible qu’ils renonceraient à être coacher . C’est malheureusement la réalité si on emmène que 2 ou 3 tireurs . Si on continue comme ça les petits clubs sont clairement menacé d’extinction car ils ne sont pas en mesure de proposer des conditions de travail attractive .
Date de publication : 18/07 22:17
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Re : Rémunération des MA et modèle économique
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Habitué
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@Copernic
Votre cotisation est trop basse ! C'est moins que le foot ou le basket (qui sont les sports les moins chers à l'inscription). Si vous êtes sur 1 créneau/hebdo par catégorie par semaine, ce devrait être au minimum 200 euros sans la licence pour les enfants et les ados. Et au minimum 300 euros pour 2 créneaux par semaine. Plutôt que de faire des centres de loisirs durant toutes les petites vacances scolaires, il est financièrement souvent plus intéressant de proposer des stages club (ouverts à des participants extérieurs) sur 3 jours pleins de la 1er semaine des petite vacances (2e semaine entièrement off). A 30/40 euros par enfant la journée. Pour l'accompagnement (lointain) en compétition, il convient d'être plus sélectif. Pas de MA mobilisé pour les seniors et les M20 majeurs, ils se débrouillent (et prennent leurs frais à leur charge). Pour les ados, fixer une exigence sportive qui conditionne un déplacement en CN (pas de participation si le niveau du jeune n'est pas de l'ordre d'unT64). Mutualiser les chambres avec d'autres clubs. Les parents payent le déplacement de leur enfant. Et, évidemment pas de nuitée MA pour une compétition régionale. @Oriola La rémunération payable à l'heure est trop faible (vu les recettes moyennes d'un club) pour que le statut de travailleur indépendant soit intéressant pour un MA. Cela l'obligerait à accumuler vraiment beaucoup d'heures de piste à la semaine pour pouvoir se dégager un semblant de vrai revenu... Certains clubs exploiteurs "profitent" d'ailleurs à plein de ce statut (pour faire baisser au max leurs charges RH). @Vendrings Un club c'est une association loi 1901. Avec des élus bénévoles qui ont une voix décisionnelle et des bénévoles plus occasionnels qui font, ensemble, une partie du boulot (administratif notamment). On peut évaluer cet apport à 20% du temps global de travail nécessaire pour faire fonctionner un club (donc, puisque pas payé, une économie d'autant sur la charge salariale à mobiliser). Comment allez-vous faire sans cet apport pour être le seul maître à bord (comme vous le voudriez visiblement) ? En prenant ce boulot entièrement à votre charge (sans être payé plus) ? Hum... Auquel cas, créez donc une entreprise (sauf que là, plus de subventions publiques possibles et il faudra payer l'impôt sur les sociétés).
Date de publication : 18/07 22:34
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Re : Rémunération des MA et modèle économique
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Dort sur place
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Je ne suis que partiellement d’accord avec vous .Le tarif horaire pour un éducateur sportif indépendant se situe entre 25 et 40 euros de l’heure. C’est à lui de fixer son tarif. Ensuite soit il peut se trouver suffisamment de clients et son activité est viable soit il ne peut pas . L’avantage est que pour un auto entrepreneur les charges personnelles sont de 25% alors que pour un salarié elles sont d’environ 40% si l’on prend en compte les charges patronales, donc ce que le club paye en réalité. Un autre avantage est qu’il peut réellement facturer chaque heure travailler, plus d’heures offertes gratuitement au club . Il peut également facturer ses prestations de coaching en compétition, faire des programmes de prépa physique sur mesure ou facturer des leçons individuelles. L’inconvénient potentiel est la possibilité de perte d’emploi , les problèmes de couverture sociale. Il doit être en mesure de gérer lui même une prévoyance et une retraite complémentaire.
Cela n’est certainement pas adapté à tous mais cela se développe de plus en plus dans le domaine du sport au sens large
Date de publication : 18/07 22:46
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Re : Rémunération des MA et modèle économique
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Bavard
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@Zcomme, merci pour vos conseils, mais nous faisons effectivement des stages regroupant les clubs du département pour faire rentrer de l'argent pendant certaines vacances scolaires. Nous mutualisations les déplacements sur les circuits M15 et M17 avec tous les clubs du département, voire ceux de la région pour remplir un minibus et partager les chambres pour diminuer les coûts. Nous n'accompagnons pas les M20, séniors ni vetérans Bien évidemment, nous ne prenons pas d'hôtel lorsque la compétition est régionale.
Comme vous le faites remarquer, les cotisations sont trop basses mais nous n'avons qu'un avis consultatif et malgré nos recommandations, les dirigeants sont très frileux quant à l'idée d'augmenter de peur de perdre des licenciés... La mentalité a toujours été de proposer de l'escrime pour le plus grand nombre. Malheureusement, c'est au détriment de nos conditions et salaires... Mais quand les habitudes sont là, difficile de changer...
Date de publication : 18/07 23:37
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Coralie Guillier
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Re : Rémunération des MA et modèle économique
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Dort sur place
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Juste une deuxième remarque car il me semble qu’il y a une certaine méconnaissance de ce qui se passe dans la ruralité . Dans mon village le foot est à 30 euros par ans et la commune donne un chèque de 30 euros pour que les enfants puisse faire du sport . Dans mon village le foot est ,de fait ,simplement gratuit pour les enfants de la commune. Les sponsors du club payent les maillots et un sac pour chaque enfant. En gros vous trouver une paire de chaussures pas trop cher et une paire de chaussettes et c’est parti ….
Malgré tout ,je connais une prof de yoga par exemple ,qui exerce comme indépendante et elle ne travaille pas en dessous de 40 euros de l’heure… Pour compléter mon propos sur l’exercice en tant qu’indépendant dans l’escrime je dirais que c’est bien adapté si on travaille dans l’escrime en plus d’un autre emploi ,ou éventuellement dans une grande ville et que l’on maitrise les tenants et les aboutissants.
Date de publication : 18/07 23:38
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Re : Rémunération des MA et modèle économique
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Habitué
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Citation :
Tu as raison sur le plan juridique : un salarié dépend de son employeur pour le versement de son salaire. Mais mon propos vise un autre niveau de lecture, plus stratégique. Ce que je souligne, c’est que le modèle économique du club doit permettre de financer ce salaire de manière autonome et pérenne — sans dépendre exclusivement de subventions instables ou d’un bénévolat aléatoire. Ce n’est pas une question de statut (salarié ou prestataire), c’est une question de viabilité du projet. Si on veut professionnaliser nos structures, offrir des perspectives aux MA, éviter le turn-over ou l’épuisement, il faut intégrer dès le départ le coût réel d’un encadrement de qualité dans le modèle économique du club. Et oui, cela implique aussi de mieux calibrer les tarifs des inscriptions, en différenciant clairement la part liée au fonctionnement du club, de celle liée à la rémunération de l’encadrement. En d’autres termes : on ne confie pas un emploi durable à un MA si on n’a pas de plan clair pour générer les recettes correspondantes, indépendamment des aides extérieures. C’est là que se situe, selon moi, la vraie responsabilité de l’"employeur" (bénévole ou non).
Date de publication : 19/07 09:33
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Re : Rémunération des MA et modèle économique
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Habitué
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Citation :
Merci pour votre réponse, Je me permets une question : Comment un club peut-il garantir une continuité et une vraie stabilité si une partie de son fonctionnement repose sur du bénévolat non pérenne, donc incertain par définition ? J’entends ton point de vue : tu soulignes que le modèle associatif repose historiquement sur des élus bénévoles et un apport non rémunéré équivalent à 20 % du temps global. C’est effectivement une réalité dans de nombreux clubs. Mais voyons aussi une autre réalité : Ce modèle montre ses limites dans beaucoup d’associations aujourd’hui, notamment quand il s’agit d’assurer un emploi stable et viable pour un Maître d’armes (MA). Mon propos n’est pas de rejeter le rôle des bénévoles — bien au contraire — mais de dire que le poste de MA doit être structuré de manière autonome et pérenne, sans dépendre d’aides ou d’un bénévolat incertain, car c’est la base de toute continuité pédagogique et sportive. En d’autres termes : Ce n’est pas "être seul maître à bord", c’est poser une base salariale solide, à laquelle peuvent s’ajouter du bénévolat et de l’engagement associatif, sans en faire un pilier du salaire du MA. Enfin, sur le modèle entreprise : Ce n’est pas la direction que je souhaite car pas viable, mais on pourrait aussi se demander : Pourquoi faudrait-il que le MA sous-payé "compense" les failles du modèle associatif, au lieu de faire évoluer ce dernier pour être viable à long terme ?
Date de publication : 19/07 10:14
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Re : Rémunération des MA et modèle économique
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Fait partie des meubles
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Citation :
Alors c'est le code du travail ça et c'est le meme pour beaucoup beaucoup de profession. Se que j'appelle definition du temps de travail c'est combien d'heure de face a face pédagogique, pour arriver a un pleins temps car il y a X tache annexes. Exactement comme les prof l'ont fait 15h, 18H ou 20H en fonction de different critère. Nous donne un pleins temps. Citation : Il faut être raisonnable dans les deux sens. Un prof d’EPS par exemple il a un niveau master (bac + 5 ) , donc difficile de s’y comparer avec un niveau d’étude moindre … Nous avons des maîtres d’armes titulaires d’un doctorat. Ce n’est donc pas le diplôme qui définit le temps de travail, mais bien les missions qui leur sont confiées. C’est pourquoi il est essentiel d’évaluer le temps réel nécessaire à la réalisation des tâches effectivement attribuées. Citation : Pour moi 24 h de cours me semble raisonnable (4h le soir en semaine et 8h le mercredi) . Ensuite j’évaluerais le reste ainsi : Je vous rejoins sur un point : un temps plein doit permettre à un club d’ouvrir pleinement. Néanmoins, dans votre calcul, certaines semaines ne prévoient aucun jour de repos, ce qui est contraire au Code du travail ainsi qu’à la convention collective. Je pense que vous en conviendrez : il faut au minimum un jour de repos par semaine. Ainsi, ouvrir cinq jours par semaine n’est pas légal dès lors que vous envoyez votre maître d’armes en compétition le week-end. On comprend mieux pourquoi, lorsqu’il y a des compétitions chaque week-end pendant un mois, certains enseignants peuvent se retrouver sans aucun jour de repos c’est une réalité pour beaucoup. Par ailleurs, si l’on regarde les résultats des expérimentations sur la semaine de 4 jours (32 h/semaine), notamment chez LDLC ou au Royaume-Uni, on peut raisonnablement se dire qu’un rythme de 4 jours à 20 h/semaine d’ouverture pourrait être plus pertinent et plus productif. Concernant maintenant votre répartition des heures : Vous n’attribuez aucun temps aux échanges avec les parents ni à l’accueil des enfants. Personnellement, quand le club ferme à 21h30, je ne pars jamais avant 22h, parfois bien plus tard, entre les parents en retard et les discussions avec eux. De même, j’ai des enfants qui arrivent 15 à 20 minutes avant le premier cours. Rien que cela représente près de 4 heures de travail supplémentaires par semaine, qui n’apparaissent nulle part dans votre calcul. Pour l’administratif, j’imagine que vous incluez les réunions avec le comité directeur, la mairie, etc. Prévoir seulement 2 heures par semaine me paraît largement insuffisant quand on sait tout ce qu’il reste à faire en dehors de ces réunions. Un exemple répondre au téléphone par exemple. Et il sonne souvent ... Concernant l’entretien du matériel : si vous n’avez pas à vous occuper du matériel des compétiteur, je suis d'accord avec votre estimation. Mais dans le cas contraire, il faut doubler le temps prévu, sans hésiter. Sur la préparation des séances, votre justification par le niveau de diplôme ne tient pas. Il faut accorder le temps nécessaire pour produire un travail pédagogique de qualité. Peu de professions exigent un travail de face à face sans préparation et celles qui le font prévoient ce temps, car c’est le cœur du métier. Animer une séance est bien plus simple que la préparer. Et plus on est débutant ou moins on maîtrise son sujet, plus le temps de préparation est important. Un expert va souvent plus vite, mais cela ne signifie pas que le temps de préparation doit être négligé. Car il peut se transformer en tant de recherche. Qui peut-être très bénéfique pour le sport et le club. Autrement dit, le faible niveau de diplôme est un contre-argument : il justifie davantage de temps de préparation, pas moins. Citation : À titre indicatif un poste dans l’éducation nationale doit effectuer 44h par semaine pour compenser les périodes de vacances scolaires. C’est le principe de l’annualisation …. Oui, et il est documenté que les professeurs effectuent déjà largement plus d’heures que prévu. Proposer encore davantage d’heures à un maître d’armes, qui doit en plus s’occuper des compétitions alors qu'il a les meme tache a réalise qu'un prof d'EPS et dont la vie sociale est quasi inexistante à cause de son rythme de travail, ne me semble donc pas pertinent. De même, il me paraît essentiel que les vacances restent sans cours, ou alors que toute heure effectuée soit considérée comme heure supplémentaire. Donc au choix du MA Néanmoins, il est intéressant de voir émerger une proposition de répartition du temps de travail, car cela permet d’ouvrir le débat. Il serait grand temps que la FFE s’empare de ce sujet pour enfin légiférer. Si elle veut rendre le métier attractif et garder des enseignant compétent bien sur. Sinon on a vue a l'éducationnelle national se qu'il arrive en diminuant l'exigence et les conditions de travail. Une chute du niveau des élèves. Citation :
Merci de confirmer mes propos. On est donc sur une cotisation de 10/20e (l’équivalent d’une location de matériel à l’année serait d’environ 75 € avec un renouvellement du matériel club tous les 8 ans). 36 semaines de cours pour 1h à 20 €, cela revient à environ 0,55 € de l’heure, imbattable. Ensuite, pour toute augmentation, il y aura toujours des gens pour râler, voire une majorité. D’expérience, les clubs que j’ai vus augmenter leur tarif de 50 à 75 € en une année ont toujours eu plus de licenciés l’année suivante. Pourquoi ? À mon avis (supposition), parce que l’escrime est perçue comme un sport d’élite ou de « riches », et donc certains viennent chercher cette image. Lorsqu’on affiche un prix faible, certaines personnes fuient car elles recherchent un service premium et cela passe par un prix élevé. Deux éléments pour appuyer mon propos : 1. Des études menées sur l’automobile montrent que le prix est fixé aussi en fonction du segment visé (et non seulement en fonction du coût réel). Même quand il est possible de vendre bien moins cher, un prix plus élevé permet de mieux vendre, car il correspond aux attentes en termes de standing. 2. Nous-mêmes, lorsque nous contactons des artisans et recevons plusieurs devis, nous avons tendance à écarter systématiquement le moins cher, en partant du principe qu’il sera de moins bonne qualité. Zcomme non, la réalité, c’est qu’il existe une convention collective, qui, déjà, n’est pas très avantageuse… et qui, en plus, n’est pas respectée. Par ailleurs, dans votre calcul, vous intégrez le coût de la salle. En France, ce coût n’existe généralement pas du moins pour le moment. À mon avis, cela ne changera pas, sinon tous les clubs de foot du pays feraient faillite. Les gens finiront par se rendre compte que ce sport coûte un rein, car entretenir un terrain, ce n’est pas donné. Ensuite, dans vos calculs, vous évoquez deux mois de vacances comme compensation. Vous faites typiquement partie de ceux qui pensent que le travail d’un maître d’armes se résume à la piste. Une année, avec mon club, on s’est amusés à compter le nombre d’heures réelles que je faisais : début février, j’avais déjà atteint mes 1600 heures annuelles… en commençant à compter depuis la dernière semaine d’août. Si ce métier était si bien il n'y aurait pas pénurie d'enseignant. Le terrain le montre la difficulté du métier n'est pas compensé. On ne manque pas de manager ni de banquier. Il doit y avoir une raison ?
Date de publication : Hier 14:57
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Re : Rémunération des MA et modèle économique
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Fait partie des meubles
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Citation :
Alors celle là, j'aimerais bien que vous me donniez une source ! Une autre façon de voir, c'est que les postes d'enseignants sont mal payés car il a longtemps été officeusement considéré que ça compensait un temps de travail partiel (10 mois sur 12). Je doute que les syndicats aient laissé passer l'idée d'augmenter le temps de travail en période scolaire à salaire constant. La question des vacances scolaires est assez centrale dans le calcul du temps de travail d'un enseignant en club, et incidemment de sa rémunération. Lorsque j'ai eu le rôle d'employeur (en club ou en comité départemental), j'ai eu tendance à considérer qu'une heure de face à face pédagogique) correspondait à 1h20/1h30 de travail effectif. mais c'était une estimation que je n'ai jamais pu voir dans un texte officiel. Su cette base, un temps plein, c'est entre 24 et 27h de face à face pédagogique par semaine. MAIS, ça part du principe que c'est vrai sur 46 semaines (52 semaines moins les congés), alors que les périodes scolaires s'étalent sur 36 semaines environ. Donc même sur cette base, il y a un quota d'heures (350) qui sont réparties ailleurs (stages, compétitions) ou qui ne sont pas payées. L'un des gros soucis de ces débats sur la rémunération des MA, c'est que tout le monde ne parle pas de la même chose. Entre heures travaillées, heures de cours, de compétition, de scolaire, compensation de congés payés, c'est honnêtement un foutoir pour tout le monde et on se retrouve souvent à comparer des choux et des navets
Date de publication : Hier 16:07
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Re : Rémunération des MA et modèle économique
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Dort sur place
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A l’éducation nationale il n’y a pas que la profession d’enseignant et je suis sur de mon information pour au moins une de ces autres professions….
En même temps la ccns prévoit 1575 heures annuels ce qui sur 36 semaines fait 43,75 heures par semaine.Le chiffre de 44h par semaine est donc tout à fait cohérent sur 36 semaines, et cela n’empêche pas de comptabiliser des heures pour la préparation des cours , il ne s’agit en aucun cas de 44h en face à face ….
Date de publication : Hier 17:06
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