interview d'Antonio Di Ciolo
Stefano Forti, jeune passionné d’escrime de pise, dix-huit ans, a envoyé cette brève interview surprise d'Antonio Di Ciolo sur un site italien (schermaonline) et je vous en propose une traduction.
juste avant, pour information et présentation pour ceux qui ne le connaissent pas, Antonio Di Ciolo a apprit l’escrime et amené aux podiums plusieurs sportifs, Alessandro Puccini, Salvatore Sanzo & Simone Vanni au fleuret masculin, Illaria Bianco au sabre féminin Francesco Martinelli à l’épée homme, pour citer quelques sportifs ayant travaillé avec lui.
Il enseigne toujours, aussi bien à des enfants qu'à des athlètes, au sein de son club à pise, accompagné de son fils Enrico Di Ciolo et d'autres professionnels qui travaillent pour eux dans cette double atmosphère de compétition et de jeux.
Il est également présent lors des déplacement de l'équipe italienne comme membre technique du staff de la fédé.(FIS)
l'article commence par l'accueil chaleureux de cette belle initiative du jeune auteur d'interview afin que d'autre jeunes lecteurs n’hésitent pas à en faire autant.
PISE, le 12 mars 2008
Je suis entré dans le Club Escrime Pise "Di Ciolo" à mi journée et la scène que j'ai pu observer était tout à fait fantastique: pleins d'enfants couraient et sautaient dans tous les sens, dans un chaos parfaitement organisé.
Au milieu d'eux et comme l'un d'eux, j'ai aperçu le maître Antonio Di Ciolo.
"Sautes dans le cercle! Allez!" disait-il avec l'enthousiasme d'un grand-père.
le temps de prendre papier et stylo, je me suis tout de suite rapproché d'un des meilleurs maîtres d'arme de notre époque
"Carpe diem" me dit le maître Enrico Di Ciolo, son fils.
Et c’est ainsi que j’ai commencé mon interview.
SF- Est-ce plus gratifiant que Sanzo ait conquis sa IVeme Olympiade ou le travail que vous faites avec les enfants ?
ADC- J'en suis à ma 7eme olympiade, Sanzo est fort, mais je dirais qu'il a non seulement gagné, lui, mais avec lui c’est aussi une équipe entière. Le fait qui ait conquis sa IVeme Olympiade gratifie autant que le travail que je suis en train de faire avec ces enfants, pour moi ça a la même importance.
SF- Pourquoi travaillez-vous avec les enfants ?
ADC- Parce que je pense que parmi eux, beaucoup pourront être de futur « Sanzo », ils sont l'avenir, ils sont l’espoir. Je veux qu'ils apprennent les mouvements directement de moi.
SF- Espoir aussi de gagner Beijing 2008?
ADC-Pour Pékin on verra au fur et à mesure. Je suis d'accord avec l'idée que participer soit important mais que je pense qu'il vaux mieux participer pour gagner.
SF- Comment on apprend à l'École Di Ciolo?
ADC- On apprend avec les autres. Les mouvements que nous enseignons servent beaucoup aux enfants qui apprennent par imitation, pour la suite, notre cerveau est remplit de neurone-miroir. On Apprend à apprendre donc après ces enfants auront des facilités à apprendre de partout: à l'école, à la maison…
SF- Est-il plus important que les enfants s'amusent ou qu'ils exécutent le mouvement à la perfection ?
ADC- Les enfants doivent s'amuser énormément, ça c’est un point de départ fondamental. Par ailleurs, le mouvement parfait en escrime n'existe pas car dans l'escrime, par définition, les mouvements ne sont pas prévisibles. Les enfants doivent donc apprendre un mouvement à eux qu'ils pourront refaire au moment opportun et adapter à la situation.
SF- là-bas n haut il y a d’autres jeunes. Est-ce que se sont tous des Italiens ?
ADC- Non, une partie d'entre eux vient de différentes régions du monde, (France, Australie, Vénézuéla, Hongrie, Espagne) pour apprendre ce sport et c'est vraiment important et attrayant.
SF- Est-ce que la manière d'enseigner l'escrime à changé par rapport à la 1ère leçon avec le maître d'arme, Puliti en 1948?
ADC- Oui, je l'ai personnellement changé. Les premières leçons d'escrime avec Puliti je me les payais en faisant le "cenciaio" [vendeur de breloques, tissus et autres marchandises ambulantes] et à cette époque je prenais même des fois des coups de fouets… Mais en fait, j'étais heureux comme Pâques! Les enfants d'aujourd'hui avec tous les ordinateurs etc…qu'ils ont... ils se perdent.. ils ne peuvent pas vraiment être heureux.
SF- Lors de quelle l'olympiade avez vous votre meilleur souvenir ?
ADC- Sans aucun doute celle de 1996 quand on a gagné aussi bien avec Alessandro Puccini qu'avec Mariella Bertini. Ce fut une bi-olympiade, je crois que personne ne l'a jamais réalisé.
SF- L'Escrime comme sport, discipline ou style de vie?
ADC- Je dirais comme philosophie de vie. Je persévère avec conviction dans mon activité et j'ai souvent obtenu excellents résultats à 360° pour moi et pour les autres. L'escrime est essentielle.
SF- Est-ce vrai qu'on n'arrête jamais d'apprendre?
ADC- Oui, j'ai été un des premiers à le dire. Je ne me juge jamais comme le meilleur, je me tromperais, on a toujours à apprendre quelque chose de tous. Une fois que ceci est un concept entendu, alors on en est déjà à un bon point.
SF- Qu'est-ce vous voudriez dire à tous les escrimeurs ?
ADC- La vie emmène les gens à agir sans moralité. Aux escrimeurs je le dirais qu'ils doivent gagner en se dépassant simplement eux même, sans aides synthétiques, seul avec la famille et les amis.
Je finis l'interview et sorts du CSP.
Il y avait un jeune homme dans le gymnase, je l'’avais à peine salué et remercié du temps qu'il m'avait accordé.
STEFANO FORTI
juste avant, pour information et présentation pour ceux qui ne le connaissent pas, Antonio Di Ciolo a apprit l’escrime et amené aux podiums plusieurs sportifs, Alessandro Puccini, Salvatore Sanzo & Simone Vanni au fleuret masculin, Illaria Bianco au sabre féminin Francesco Martinelli à l’épée homme, pour citer quelques sportifs ayant travaillé avec lui.
Il enseigne toujours, aussi bien à des enfants qu'à des athlètes, au sein de son club à pise, accompagné de son fils Enrico Di Ciolo et d'autres professionnels qui travaillent pour eux dans cette double atmosphère de compétition et de jeux.
Il est également présent lors des déplacement de l'équipe italienne comme membre technique du staff de la fédé.(FIS)
l'article commence par l'accueil chaleureux de cette belle initiative du jeune auteur d'interview afin que d'autre jeunes lecteurs n’hésitent pas à en faire autant.
PISE, le 12 mars 2008
Je suis entré dans le Club Escrime Pise "Di Ciolo" à mi journée et la scène que j'ai pu observer était tout à fait fantastique: pleins d'enfants couraient et sautaient dans tous les sens, dans un chaos parfaitement organisé.
Au milieu d'eux et comme l'un d'eux, j'ai aperçu le maître Antonio Di Ciolo.
"Sautes dans le cercle! Allez!" disait-il avec l'enthousiasme d'un grand-père.
le temps de prendre papier et stylo, je me suis tout de suite rapproché d'un des meilleurs maîtres d'arme de notre époque
"Carpe diem" me dit le maître Enrico Di Ciolo, son fils.
Et c’est ainsi que j’ai commencé mon interview.
SF- Est-ce plus gratifiant que Sanzo ait conquis sa IVeme Olympiade ou le travail que vous faites avec les enfants ?
ADC- J'en suis à ma 7eme olympiade, Sanzo est fort, mais je dirais qu'il a non seulement gagné, lui, mais avec lui c’est aussi une équipe entière. Le fait qui ait conquis sa IVeme Olympiade gratifie autant que le travail que je suis en train de faire avec ces enfants, pour moi ça a la même importance.
SF- Pourquoi travaillez-vous avec les enfants ?
ADC- Parce que je pense que parmi eux, beaucoup pourront être de futur « Sanzo », ils sont l'avenir, ils sont l’espoir. Je veux qu'ils apprennent les mouvements directement de moi.
SF- Espoir aussi de gagner Beijing 2008?
ADC-Pour Pékin on verra au fur et à mesure. Je suis d'accord avec l'idée que participer soit important mais que je pense qu'il vaux mieux participer pour gagner.
SF- Comment on apprend à l'École Di Ciolo?
ADC- On apprend avec les autres. Les mouvements que nous enseignons servent beaucoup aux enfants qui apprennent par imitation, pour la suite, notre cerveau est remplit de neurone-miroir. On Apprend à apprendre donc après ces enfants auront des facilités à apprendre de partout: à l'école, à la maison…
SF- Est-il plus important que les enfants s'amusent ou qu'ils exécutent le mouvement à la perfection ?
ADC- Les enfants doivent s'amuser énormément, ça c’est un point de départ fondamental. Par ailleurs, le mouvement parfait en escrime n'existe pas car dans l'escrime, par définition, les mouvements ne sont pas prévisibles. Les enfants doivent donc apprendre un mouvement à eux qu'ils pourront refaire au moment opportun et adapter à la situation.
SF- là-bas n haut il y a d’autres jeunes. Est-ce que se sont tous des Italiens ?
ADC- Non, une partie d'entre eux vient de différentes régions du monde, (France, Australie, Vénézuéla, Hongrie, Espagne) pour apprendre ce sport et c'est vraiment important et attrayant.
SF- Est-ce que la manière d'enseigner l'escrime à changé par rapport à la 1ère leçon avec le maître d'arme, Puliti en 1948?
ADC- Oui, je l'ai personnellement changé. Les premières leçons d'escrime avec Puliti je me les payais en faisant le "cenciaio" [vendeur de breloques, tissus et autres marchandises ambulantes] et à cette époque je prenais même des fois des coups de fouets… Mais en fait, j'étais heureux comme Pâques! Les enfants d'aujourd'hui avec tous les ordinateurs etc…qu'ils ont... ils se perdent.. ils ne peuvent pas vraiment être heureux.
SF- Lors de quelle l'olympiade avez vous votre meilleur souvenir ?
ADC- Sans aucun doute celle de 1996 quand on a gagné aussi bien avec Alessandro Puccini qu'avec Mariella Bertini. Ce fut une bi-olympiade, je crois que personne ne l'a jamais réalisé.
SF- L'Escrime comme sport, discipline ou style de vie?
ADC- Je dirais comme philosophie de vie. Je persévère avec conviction dans mon activité et j'ai souvent obtenu excellents résultats à 360° pour moi et pour les autres. L'escrime est essentielle.
SF- Est-ce vrai qu'on n'arrête jamais d'apprendre?
ADC- Oui, j'ai été un des premiers à le dire. Je ne me juge jamais comme le meilleur, je me tromperais, on a toujours à apprendre quelque chose de tous. Une fois que ceci est un concept entendu, alors on en est déjà à un bon point.
SF- Qu'est-ce vous voudriez dire à tous les escrimeurs ?
ADC- La vie emmène les gens à agir sans moralité. Aux escrimeurs je le dirais qu'ils doivent gagner en se dépassant simplement eux même, sans aides synthétiques, seul avec la famille et les amis.
Je finis l'interview et sorts du CSP.
Il y avait un jeune homme dans le gymnase, je l'’avais à peine salué et remercié du temps qu'il m'avait accordé.
STEFANO FORTI
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