Oh là, là, là, là, là, là ! Qu’il est bon de voir des fleurettistes en ces périodes de fêtes non pas croire aux miracles mais en faire ! Qu’il est exquis d’attendre jusqu’au dernier moment pour découvrir un nouveau champion de France ! Qu’il est agréable, enfin, de recevoir tous ces petits cadeaux que sont de belles touches, des visages marqués par la joie ou la tristesse et de partager ,- et faire partager -, des victoires et des défaites !
La petite féerie des championnats de France s’est encore une fois produite cette année puisque les vainqueurs du fleuret dames et hommes ont fait l’effet de jolis paquets dont on ne connaissait pas le contenu à l’arrivée.
Ainsi chez les dames, qui aurait pu donner
Wassila Redouane médaille d’or ? D’autant plus qu’ entre les juniors non inscrites pour cause de Coupe du Monde le même jour, les blessées comme
Christina Cerny ou les futures mamans comme
Clothilde Magnan et
Sandrine Saunier, le tableau (de 32 seulement !) semblait plus que d’habitude s’articuler autour des matches d’
Adeline Wuillème. Et bien non, cette fois l’articulation a cédé sous les pressions répétées de l’escrimeuse d’Aubervilliers. Et quelles pressions car hormis Mlles
Gaillard et
Huet, qui ne sont pas sorties « vivantes de leur panier de crabes respectif », le ban et l’arrière ban de l’équipe de France du fleuret féminin répondaient présents dans le tableau de 8, à savoir Mlles
Guyart,
Napolitano,
Moumas,
Maitrejean,
Seigneur et
Ibrahim. A ce stade, la question était plutôt de savoir qui allait être cette année encore la dauphine de
Wuillème. L’image se faisait moins floue vers 13h puisque les demi-finales proposaient
Wuillème/Guyart et
Redouane/Ibrahim. Le premier assaut, disputé au début, voit la domination rapide de
Wuillème, la jeune
Guyart semblant débordée sur la fin. En revanche, le match suivant fut bien plus mouvementé : menée très vite 12/5,
Ibrahim recolle à 13 puis 14 partout pour enfin encaisser la dernière (et seule) parade riposte de
Redouane du combat. Une finale inédite se déroule alors , très équilibrée puisque nous assistons à un nouveau 14 partout. Et alors que l’on était étonné de l’endurance de
Redouane après une demi-finale déjà éprouvante nerveusement, elle résiste encore et toujours pour s’imposer ici, détrônant
Wuillème avec une très belle dernière attaque.
La nouvelle championne de France pouvait donc laisser éclater sa joie alors qu’entraient en piste les finalistes du fleuret masculin, Messieurs
Le Pechoux et
Beaudan. Cette fois-ci, pas de réelle surprise, les deux tireurs étant respectivement 3ème et 5ème du classement national, tout deux membres de l’INSEEP et partenaires de fait d’entraînement. Cet assaut ne fut pas très exaltant, les deux adversaires ayant plutôt des escrimes attentistes ; c’est
Erwann Le Pechoux qui à ce jeu s’en tira le mieux.
Non , ce moment n’eut rien d’étonnant. En revanche, la journée offrit son lot de rebondissements et de petites drôleries en tout genre. Tout d’abord, il fallait noter la non participation de
Jean-Noël Ferrari pour blessure et l’abandon prématuré de
Sébastien Coutant. Puis, dans le tableau de 32, les pointes de Messieurs
Lachkar et
Clos indiquèrent le chemin du vestiaire aux pointures
Guyart et
Attely.
Boidin, dans les 16, succombait face à
Beaudan. L’équipe de France de ces trois derniers championnats du monde n’était alors déjà plus.
Et pendant ce temps,
Le Pechoux, au milieu de tous ces anciens, tirait son épingle du jeu, histoire de souligner, pour ceux qui ne l’avaient pas encore compris, -malgré une victoire en coupe du monde l’an passé, il n’avait été que remplaçant aux derniers championnats du Monde à la Havane- ,qu'il faudrait désormais compter avec lui.