Faire de l'épée - La méthode des 4 fantastiques
Livre
Aujourd'hui sort le livre "Faire de l'épée - La méthode des 4 fantastiques".
Un manuel applicatif de perfectionnement à la pratique de l'escrime (et l'épée en particulier).
Cette méthode modélise l'escrime via une approche didactique et structurée. Grâce à elle vous pourrez mieux comprendre les échanges, apprendre à repérer et réduire vos erreurs, analyser les stratégies adverses, ... progresser !
Plus d'informations sur : http://www.fairedelepee.fr
Un extrait en lecture gratuite est également disponible sur le site internet.
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Auteur | Discussion |
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ensiludium |
Publié: 03-01-2015 17:06
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Habitué
Joint: 17-12-2007
De:
Commentaires: 198
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Re : Faire de l'épée - La méthode des 4 fantastiques
J’ai commandé et reçu ce livre (après noël). Je l’ai lu et je me propose de donner mon avis dans les lignes qui suivent. Je précise que, après avoir fait de l’épée il y a quelques années, je fais du fleuret, ce qui fait que la méthode du livre ne m’inspirera qu’indirectement dans ma pratique.
Comme je pense grand bien de ce livre qui est bien réfléchi très bien conçu, je préfère donc commencer viser quelques broutilles sans conséquence (mais au moins, cela montrera que je l’ai lu attentivement). Tout d’abord, le titre « Faire de l’épée » : on conseille d’éviter le mot « faire » parce que trop imprécis, trop fourre-tout. Pourquoi pas « Tirer à l’épée », ou « S’améliorer à l’épée » ? Ensuite « Clément Schrepfer présente » : celui qui présente, en général, il n’a pas « fait » ; donc foin de modestie, le nom de l’auteur et on comprendra. Enfin, j’ai noté deux petites erreurs très mineures (ce qui est peu !). Page 122, « vigilent » à la place de « vigilant ». Page 129 l’analyse des forces/faiblesses/menaces/opportunités qui serait du marketing ; en fait, c’est ce qu’on appelle la matrice SWOT qui est un outil d’analyse stratégique en management, et qui peut être utilisé donc entre autres dans le marketing, mais également dans tout autre domaine où la stratégie est présente, telle que l’escrime (mais bon, c’est dans la conclusion et c’est vraiment un point très accessoire). L’esthétique du livre est réussie : elle est d’abord sobre, la mise en page est efficace, le texte très lisible (il existe des livres brouillon, ce n’est pas le cas ici). La couleur est utilisée, mais très peu présente : je m’interroge si pour des questions de coût, il n’aurait pas été préférable de faire un intérieur noir et blanc en gardant la couverture couleur. Le contenu, maintenant. Rien n’est pire qu’un livre qui vous fait des promesses et qui ne les tient pas, ce qui vous laisse déçu : « Faire de l’épée », je ne savais pas précisément à quoi m’attendre, mais la couleur était affiché clairement, ce n’est pas un livre qui se veut hyper-technique, il va proposer autre chose. La démarche est honnête, parce qu’effectivement, ce qui est visé, c’est autre chose que la technique pure. L’auteur, d’ailleurs, invite en page 28, à aller voir « d’autres écrits plus académiques » (par contre, en oubliant d’en citer en annexe, sachant qu’il n’y en a pas tant que cela…). Donc, la technique n’est l’objet du livre, mais elle est évidemment présente malgré tout partout : parce qu’on parle quand même de tirer à l’épée. Il faut quand même maîtriser des notions de base, telles que parade, flèche, contre-attaque, etc. À ce propos, page 111, le contre-temps est donné comme une « attaque dans l’attaque », alors que ce serait plutôt un type de contre-attaque dans une attaque. Mais je suppose que le but est de permettre de rendre le livre relativement lisible par tous, y compris des débutants. Je ne vais pas déflorer la méthode en la décrivant précisément, mais ce qu’on y trouve, ce sont des conseils de préparation, et de gestion de l’assaut. Les quatre fantastiques, c’est à la base un procédé mnémotechnique pour se focaliser sur les éléments importants à se souvenir. Parce qu’effectivement, on ne peut pas avoir un traité d’escrime en tête en tirant. Il faut conserver sa lucidité et être apte à analyser et trouver des solutions. C’est cela l’objet du livre : donner des clefs pour s’en sortir. Et si ce livre est court, et c’est une de ses qualités, c’est justement pour aller à l’essentiel et le conserver en mémoire pendant l’action. Il y a au fond beaucoup de conseils de bon sens. On peut être plus ou moins sensible à certains : moins, pour ma part, à l’aspect gestion mentale. Par contre, j’ai bien aimé, par exemple, les précisions sur la position du bassin. Également, je rejoins l’auteur sur le fait qu’à l’épée, l’essentiel, c’est sa pointe. C’est, je crois, la différence avec le fleuret, une différence de centre de la pensée : à l’épée on pense à partir de sa pointe, au fleuret on pense à partir de sa main. Voilà en gros ce que je pense de ce livre : du bien. L’auteur a osé (ce qu’il conseille comme attitude à l’épéiste), il n’a pas à rougir du résultat, car je crois qu’il réalise vraiment sa promesse ; je considère qu’effectivement, on a tout à gagner à suivre sa méthode (elle n’enlève rien par ailleurs à toute démarche quelqu’un d’autre proposerait, telle un maître d’armes). Si je ne suis pas épéiste pour le moment, je crois que j’aurai plaisir à relire le livre plus tard, et qu’il m’apportera quelque chose. |