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Re: A quoi servait une espée en 1530 !
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Date de publication : 27/03/2008 17:10
Si ton arme ne peut t'éviter la défaite, qu'au moins elle ne t'empêche la victoire .
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Re: A quoi servait une espée en 1530 !
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Merci . Cette lettre est issue du même fonds de l'Université de Nantes . Et pour l'Oyseau qu'on dit sacré : c'était bien un faucon , ce qui explique la folie meurtrière tant cet oiseau était prisé de l'aristocratie .

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Date de publication : 27/03/2008 17:07
Si ton arme ne peut t'éviter la défaite, qu'au moins elle ne t'empêche la victoire .
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Re: A quoi servait une espée en 1530 !
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Et enfin :

Une interprétation :

On s’est donné rendez-vous en lieu et date, on fait semblant d’acheter de la corde à arbalète .L’un sûr de sa force les deux autres méfiants cottes de maille sous la robe, épée + poignard, arbalète bandée, provision de munitions …

Oui mais :

le grand fendart désarme l’arbalète, se rend compte que La Tribouille est blindé, désarme l’amateur d’oiseau, blessures au bras, peut-être.

Le Jacouille fait mine après un bref combat de rompre vers la fontaine, du Pouez taille au visage (le pourpoint d’escaille) puis : retour du serviteur par l’arrière, coup à la tête et fer en travers du corps …

Bah ! Comme c’était un home de mauvayse vie querelleux et debatif, personne ne le regrettera …

Z’avez pas vu l’oyseau, je le cherche partout .
Z’avez pas vu l’oyseau, il va me rendre fou .
Z’avez pas vu l’oyseau…

Date de publication : 27/03/2008 08:53
Si ton arme ne peut t'éviter la défaite, qu'au moins elle ne t'empêche la victoire .
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Re: A quoi servait une espée en 1530 !
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LA CAUSE :

Il est venu à la connaissance des demandeurs que du Pouez avait conçu la dite haine à tort et sans raison à cause d’un oiseau qu’on appelle sacré (un faucon ? un faisan ? )Qui, s’étant trouvé dans les bois de Beczons il y a un an environ, avait été pris et donné au dit de La Trébouille.

Après l’avoir gardé quelque temps il fut averti que cet oiseau appartenait à Louys du Chasfault, Seigneur Dasnes, oncle maternel du dit de Pouez, auquel le dit de La Tribouille le rendit sans difficulté quelconque.

Et puis après derechef, après quelque espace de temps revoilà le dit oiseau au dit bois de Beczons où il fut pris et donné au dit de La Tribouille lequel le garda quelques jours espérant et attendant que du Chasfault le fasse chercher et quérir ce qu’il ne fit.

Et comme l’oiseau était à la maison de Beczons, survint un gentilhomme parent du dit de La Trébouille qui le pria de faire voler l’oiseau aux environs de Beczons.De La Tribouille lui répondit que l’oiseau n’était pas à lui et qu’il craignait que si on lui donnait à voler il aille quelque part où il serait difficile à trouver et que du Chasfault en serait mécontent.

Sur l’insistance du gentilhomme la Tribouille le lui fit donner. Aussitôt le gentilhomme le porta voler et jamais depuis que la volée lui avait été donnée, cet oiseau ne revint.

La Tribouille pensait qu’il s’en était retourné aux environs de la maison de Du Chasfault à qui il avait résolu de l’envoyer .

A cause de cela, du Pouez, neveu du dit Du Chasfault avait conçu une telle haine contre de La Trébouille qu’il le cherchait pour l’outrager. Et même le dit jour et fête de la décollation de mon seigneur Saint Jehan Baptiste, du Pouez lorsqu’il arriva à Corcoué avait une haquebute et du feu en la mèche et s’enquerrait et demandait si de La Tribouille y était. A quoi il lui fut répondu par quelqu’un que oui.

Et, la crainte dans laquelle se trouvait continuellement de La Tribouille de rencontrer du Pouez faisait que ce jour et ceux d’avant, il avait l’habitude de porter, au sortir de sa maison, un pourpoint d’escaille sur lui.

Les dits suppliants nous remontrent qu’avant cette affaire, de La Tribouille a esté de bon gouvernement, doulx et paisible gentilhome, non rumoreux, querelleux ne debatif, sans jamais avoir esté accusé actaint ne vaincu d’aulcun autre mauvaix cas digne de reproche, chargé de troys damoyselles ses sœurs prestes a marier. Et estoit celluy du Pouez decedé home de mauvayse vie, querelleux et debatif, grant entrepreneur de noyses et debatz, coustumier de baptre et de mectre ses menaces à exécution.Nous suppliant qu’il nous plaise a tout ce que dessus avoibr esgard, remectre, quictter et pardonner ledit faict et cas dessusdit audit de La Tribouille……etc etc.


Question pour Art Martial : un oayseau qu’on appelle sacré au 16ème et qui vaut rendez-vous/duel et mort d’homme ?

Quoique… de nos jours on se révolvérise pour une place de parking …

Date de publication : 27/03/2008 08:48
Si ton arme ne peut t'éviter la défaite, qu'au moins elle ne t'empêche la victoire .
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Re: A quoi servait une espée en 1530 !
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Rémission pour Guillaume de la Tribouille 1532

(Traduction et adaptation libres et qui ne prétendent pas à l’exactitude la plus exacte …)

…..Nous avons reçu l’humble supplique et requête des parents et familiers de Guillaume de la Tribouille, jeune gentilhomme âgé d’environ 22 à 23 ans, comme quoi depuis près de six mois, un nommé Jehan de Pouez également gentilhomme, jeune frère du Seigneur de La Moricière avait conçu une haine sans raison contre le dit de La Tribouille. De stature moyenne, celui-ci n’aurait pu résister aux folles entreprises dudit Jehan de Pouez, homme plus grand, fort et puissant que quiconque de cette contrée et beaucoup plus que le dit de La Tribouille.

En son absence, plusieurs fois et devant plusieurs personnes, de Pouez avait menacé d’outrager et de tuer de La Tribouille s’il le pouvait rencontrer à son avantage .Et souvent il était allé le chercher en la paroisse de Saint Colombain ayant parfois une hacquebute, de la mèche et du feu et d’autrefois une arbalestre. Dans cette paroisse se trouve la maison de Bezons, lieu d’habitation principal des parents dudit de La Tribouille. C’est ainsi que celui-ci avait eu connaissance de ce que de Pouez se targuait de faire et qu’il allait répétant de jour en jour.

En raison de ces menaces, le dit de La Tribouille qui n’était pour résister à la force et aux folles entreprises dudit de Pouez, coutumier de mettre ses menaces à exécution, avait du prendre des précautions .De peur d’être tué ou blessé, lorsqu’il sortait de la maison de Beczons pour ses affaires, il était contraint de porter et de prendre sur lui quelque pourpoint d’escaille.

Le dit Pouez, suivant sa mauvaise idée, décida de mettre celle-ci à exécution le jour et fête passés de la décollation de mon seigneur Saint Jean Baptiste le 29ème aôut dernier, jour de foire et de marché public au bourg Saint Jean de Corcoué sous notre juridiction de Nantes.
A cette occasion viennent en ce lieu plusieurs personnes de diverses contrées tant pour le commerce que pour la Saint Jean. De La Trébouille ayant avec lui son serviteur que l’on appelle le Goujat partirent au matin de la maison de Beczons après le dîner et prirent le chemin du bourg de Corcoué où se tenait la foire à une lieue environ de Saint Jean de Corcoué.

De La Tribouille et son dit serviteur portaient chacun son épée comme d’habitude et Goulat une arbaleste, des matraz et une vire sur le côté duquel il portait l’arbalète bandée.
Vire, f. penac. Est une espece de traict d'arcbaleste, lequel tiré vole comþme en tournant.

A midi, alors que de La Tribouille était en train de marchander à la foire du fil de corde d’arbalète à un mercier demeurant à Vieillevigne, dénommé Jehan Landreau, arriva Jean de Pouez auquel ledit de La Tribouille ne pensait nullement.

De Pouez se tourna vers Goujat et mit la main sur la clef de ladite arbalestre et la détendit de telle façon que parties de la corde rompit. Il demanda alors au serviteur ce qu’il en voulait faire et si c’était à lui de porter arbaleste, à quoi le serviteur répondit qu’il n’en voulait mal faire.
A la détente de l’arbalète, de La Tribouille se retourna et de Pouez, incontinent, lui faisant face, le prit et le saisit au collet et aux manches de sa robe lui disant « tu es armé » en le frappant sur les épaules. Se voyant ainsi prisonnier de du Pouez si grand, si puissant et se souvenant de ses précédentes menaces, il tira un petit poignard qu’il avait au côté et fit mine de frapper et de fait s’efforça de frapper de Pouez qui le lui ôta et se recula.

De Pouez et Goujat dégainèrent alors leurs épées et s’en portèrent quelques coups. Et comme le dit Goujat se retirait en bas vers la fontaine près de la foire, de Pouez s’adressa au dit de La Tribouille, l’épée nue, lui disant par telles ou semblables paroles : « tu es mort si tu ne dégaines ! » La Tribouille ainsi pressé par de Pouez épée nue en main qui s’adressait à lui à pointe d’épée, se recula en dégainant son épée. Ils se portèrent plusieurs coups l’un l’autre et de Poez donna un coup de taille de son épée sur le visage de La Tribouille sur la joue du côté où il voit, voulant comme il est à présumer lui crever l’œil, pour la raison que de Pouez s’était vanté crever l’œil valide de La Tribouille pour le rendre aveugle.

Se voyant ainsi blessé, à grande effusion de sang, le dit Trébouille fut plus ému qu’avant et en combattant atteignit d’un coup droit le dit du Pouez par le ventre qui le passa à travers le corps comme de La Trémouille l’ouït dire par la suite.

Incontinent après le coup d’épée Pouez dit qu’il était mort et laissa tomber son épée à terre. Ce que voyant La Tribouille se retira sans plus donner ni porter d’autres coups au dit de Pouez. Il lui a depuis été dit qu’alors qu’il se retirait le dit Goujat son serviteur donna un coup de taille sur le derrière de la tête de Pouez et deux coups sur le bras droit.

Du Pouez se retira en la maison de Vrignault, hôtelier où il fut confessé et reçut son créateur .Deux ou trois heures plus tard de La Tribouille apprit qu’il était passé de vie à déceix (sic)……

On explique alors qu’avant sa mort et devant témoins, du Pouez confesse qu’il l’avait bien cherché et que de La Tribouille n’avait fait que se défendre.

LA CAUSE : to be continued …

Et une question pour ArtMartial : le Goujat porte à sa ceinture des madraz ?

Date de publication : 27/03/2008 08:39
Si ton arme ne peut t'éviter la défaite, qu'au moins elle ne t'empêche la victoire .
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Re: A quoi servait une espée en 1530 !
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Remettre les passes en mouvement ,c'est déjà bien et passionnant !mais ,heureusement d'ailleurs, il n'est plus question d'escrime de vie ou de mort ! Sur votre site Odel les moyens d'approcher l'escrime de combat sont bien décrits et donnent envie d'essayer .
Voici donc l'histoire de Guillaume de La Trémouille : A QUOI SERVAIT UNE EPEE EN 1532 .....

Date de publication : 27/03/2008 08:35
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Re: A quoi servait une espée en 1530 !
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Je trouve que ces lettres sont une formidable machine à voyager dans le temps et dans la psychologie de nos "ancêtres"

Si l'observation constitue un outil de progrès dans tous les sports ,il me semble qu'il faut d'abord pratiquer le sport pour apprendre le sport .

Ce qui fait que l'escrime de 1530 et l'escrime des lettres tout court nous est à jamais inabordable autrement que par le texte ...

Mais la passion loge aussi bien dans un bel assaut sportif ....

Date de publication : 26/03/2008 21:53
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Re: A quoi servait une espée en 1530 !
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Ah oui! d'accord ! une arme passe-partout qui devait être assez répandu dans toutes les couches de la société ,mais l'origine espagnole est intéressante dans cette région du royaume .....Merci ArtMartial pour ces précises interventions et en reconnaissance , tiens, je me lance dans la transcription de l'affaire du sire de La Tribouille: toujours 1532 , toujours l'épée, toujours la furie .... A moins que vous ne trouviez le sujet lassant ....

Date de publication : 26/03/2008 21:14
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Re: A quoi servait une espée en 1530 !
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Dans les lettres de rémission de Rennes et de Normandie, il est très souvent question de " mandoce" ou "mandocine" . Quelle était cette arme ? Le nom serait-il dérivé de Mendoza l'Espagnol ? Etait-ce une arme régionale? une sorte de dague ?

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Date de publication : 26/03/2008 18:42
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Re: A quoi servait une espée en 1530 !
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.... et fut cette nuit au charivari pour prendre des oiseaux ....?

Date de publication : 15/03/2008 14:57
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Re: A quoi servait une espée en 1530 !
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Quel régal ! Et que l'éclairage public a du bon ! Quel menteur ce Vaucouleur qui dit ne pas connaître Clangueret et celui-ci , je le vois bien , grand mangeur de charrettes ferrées " regardez ce que j'aurais pu vous faire si je ne vous avais pas reconnu ..." Hors donc Labbé garde le pot de beurre . Etait-il si lourd que Vaucouleur ne le pût porter ?

Quelles expressions savoureuses ! à comparer aux bouillies langagières insipides que l'on sert dans les étranges lucarnes ...

Etait-ce un bâton ferré aux deux extrémités ?

Date de publication : 15/03/2008 01:11
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Re: A quoi servait une espée en 1530 !
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Il existe plusieurs représentations de proverbes soit en peinture , soit sous forme de gravures . Or cette gravure et la qualité du trait et du détail font penser à Dührer ....

Date de publication : 14/03/2008 15:01
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Re: A quoi servait une espée en 1530 !
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"Cela est vrai comme les Suisses portent la hallebarde par-dessus l'épaule", se disait d'une chose fausse.(Littré) sinon qui connaîtrait cette marque de fabrique ? Ne dirait-on pas un "Ouroboros" qui encadre la petite figurine sur le fer de la hallebarde ?

L'Humanisme, dans un sens plus moderne : le développement des qualités de l'homme ...

Date de publication : 14/03/2008 14:55
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Re: championnats de ligue vétérans
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Agecanonix : merci pour tes explications toujours impecc ! Pas de soucis pour l'info sur la ligue de Versailles ! Et merci à tous ceux qui s'en occupent et font vivre le site et le reste ! Au plaisir de te revoir sur les pistes et sinon .. autour des pistes .

Date de publication : 14/03/2008 14:26
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Re: AFFICHE DU TIPIF 2008
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Elle est vraiement bien , comme d'habitude ...

Date de publication : 14/03/2008 11:31
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Re: QUE SONT-ILS DEVENUS ? Philippe Omnès
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Oui c'est un bel article et très émouvant . Je voudrais bien qu'on me raconte la dernière touche sur Golubitsky à Barcelone .

Date de publication : 14/03/2008 02:42
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Re: A quoi servait une espée en 1530 !
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Et certes , il y a matière à lecture et à réflexion! Grattez le sport et vous retrouvez le jeu de la vie et de la mort . Merci pour toutes ses perspectives ...

Je vais essayer de trouver le mémoire de MMe Chabas sur le duel judiciaire : je confondais , je pense le duel judiciaire et l'ordalie dans ce dernier cas, c'était le pouvoir religieux qui fixait les modalités de l'épreuve ?

Et oui pour les bibliothèques virtuelles humanistes ! Une initiative à saluer et des humanistes à remercier ! pourvu qu'il s'en trouve encore longtemps ...

On distingue assez mal la marque sur le fer de la hallebarde :la représentation du port de l'arme voudrait la mettre en évidence ?

Plus simplement , c'est une question d'équilibre : le lansquenet est représenté courant ...

Date de publication : 14/03/2008 00:49
Si ton arme ne peut t'éviter la défaite, qu'au moins elle ne t'empêche la victoire .
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Re: A quoi servait une espée en 1530 !
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- Desprez, François, Recueil de la diversité des habits
A Paris : De l’imprimerie de Richard Breton, 1564
(Bibliothèque Municipale de Tours)

ET VOILA !!

Date de publication : 13/03/2008 16:55
Si ton arme ne peut t'éviter la défaite, qu'au moins elle ne t'empêche la victoire .
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Re: A quoi servait une espée en 1530 !
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Date de publication : 13/03/2008 16:46
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Re: A quoi servait une espée en 1530 !
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Grand merci à Odel pour ce lumineux exposé de la transition de l'entraînement au combat à la convention en passant par "le jeu juste". Bien que l'appréciation du "jeu juste" ait passablement évolué , j'apprécierai mieux le jeu du fleuret grâce à ce retour historique !
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Et merci à MHEWR pour la katzbalger . Je dispose d'une belle gravure représentant un lansquenet armé entres autres d'une épée se rapprochant beaucoup de la Katzbalger, mais pour l'instant je ne sais pas introduire de gravures dans les posts .... à voir

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Date de publication : 13/03/2008 16:10
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Re: A quoi servait une espée en 1530 !
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Je ne parle pas de la convention (ensemble de règles) de 1914 .

Date de publication : 13/03/2008 04:57
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Re: A quoi servait une espée en 1530 !
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A-t-on une idée de ce qu'était la convention à l'origine ? existe-t-il des traités de " la convention" sur sa naissance et son évolution ? A-ton déjà fait des comparaisons avec d'autres conventions telles que l'annonce des coups portés dans le " Kendo" ?

En quoi la convention permettait-elle de mieux apréhender un combat réel ? A quelle époque a-ton établi une convention au sabre ? L'entraînement au sabre dans les casernes faisait-il appel à la convention ?

Date de publication : 13/03/2008 03:42
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Re: A quoi servait une espée en 1530 !
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Mais qu'en est-il du pot de beurre du sieur Vaucouleur ?
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Enfin la dernière remarque sur notre escrime et le duel me paraît un peu abrupte . La différence et elle est de taille , si j'ose dire, est que notre escrime est un jeu ,qui plus est avec des règles tout à fait éloignées de la réalité d'un combat, dans le cas des armes de convention .

Dans les académies d'espées ,on apprenait d'abord à défendre sa vie, au coin des rues ou sur les champs de bataille .

Pour la justice de classe ... cela va sans dire . Pour de Marigné , il a par moments le comportement des escholiers et François Villon et ses copains auraient pu agir de même je crois .

Date de publication : 12/03/2008 23:24
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Re: A quoi servait une espée en 1530 !
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Vos analyses sont très éclairantes , notamment en ce qui concerne la profusion d'armes proposées par Jarnac .Ce qui m'avait troublé également , c'est qu'il me semblait que dans le cas d'un duel judiciaire , le type des armes à employer était fixé par une partie extérieure .Dans le cas du fameux duel du chien et de l'assassin du maître du chien on avait débattu pour octroyer bâton à celui-ci et tonneau à celui-là .C'était , il est vrai, un cas particulier .

Date de publication : 12/03/2008 23:10
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Re: A quoi servait une espée en 1530 !
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Il est vrai que l'affaire de Dijon s'est passé bien plus tard ! Je suppose que les épées étaien t de type fin 17ème / 18ème avec une lame droite à double tranchant avec gouttière ; le panier réduit à un arc de jointure . Une plaque de garde travaillée voire ajourée , un pommeau en forme de tonneau avec sans doute un bouton de rivure; une poignée en bois ligaturée de fil doré ou d'argent . Pas de quillons dépassant mais une lunette prent appui sur la plaque de garde . Et bien que n'ayant plus la vigueur d'une rapière on pouvait percer son homme fort proprement !

Date de publication : 12/03/2008 01:46
Si ton arme ne peut t'éviter la défaite, qu'au moins elle ne t'empêche la victoire .
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Re: A quoi servait une espée en 1530 !
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AH oui , je voudrais bien l'histoire du sire de Vaucouleurs : Le même ou de la famille du Vaucouleurs de Jeanne d'Arc ?
Autant pour moi je pensais au duc de Vendôme en écrivant Brantôme . Je n'arrive pas à bien saisir l'histoire de la crémaillère et des marmites dans la suite de l'affaire de Gilles de Marigné...?
L'épée de défense par opposition à l'épée de cour : un détail de plus à la charge de Pourcher !
L'épée de deuil :une épée et un fourreau garnis de crêpe noir . Le noeud d'épée ( sorte de grande ganse) est noir . Dans d'autres cas on parle d'épée noire ? Comme le texte date du 30 mars 1718 et que louis 14 est mort le 1er septembre 1715 , l'affaire datant de la nuit du 29 au juillet 1717 Ce me semble un peu long pour le deuil du roi . Donc Varenne porte le deuil d'une autre personne ? : Quelques indications sur le deuil de cour :
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MERCREDI, 26 novembre 1890. N°
Deuil de la Cour grand-ducale.
A l'occasion du décès de S.M. Guillaume III,
Roi des Pays-Bas, Grand-Duc de Luxembourg,
la Cour grand-ducale portera le deuil durant
six mois, savoir :
Grand deuil durant deux mois
à partir du 23 novembre 1890 jusqu'au 23 janvier 1891.
Les hommes :
a) portant uniforme : gilet de drap noir ;
pantalon de drap noir sans bordure ; la poignée
de l'épée et le porte-épée, la clef de cham-
bellan, les ganses du chapeau et les agrafes
ainsi que la cocarde recouverts de crêpe noir;
gants noirs;
b) portant le frac (habit) : frac noir avec

======================================================

Deuil de cour
1er temps : grand deuil : ….Les autres personnes portent les cheveux sans poudre, habit de drap noir, souliers bronzés, bas de laine noire, l’épée noire garnie d’un crêpe, boucles noires, cravate de batiste, pleureuses.
-----------------------------------------------------
2ème temps : demi deuil :… et pour les autres personnes, habit de drap noir, bas de soie noire, boucles et épée d’argent, un ruban noir à l’épée.
------------------------------------------------------
3ème temps :… Pour le roi ainsi que pour les autres personnes, habit noir de soie, épée et boucles d’argent, bas blancs de soie, nœud d’épée noir et blanc.

Date de publication : 12/03/2008 01:13
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Re: A quoi servait une espée en 1530 !
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Questions et hypothèses :

Si clairement, dans le premier texte, l’alcool livre la « bête » brute et assoiffée de sang, il n’en va pas de même dans la deuxième affaire. Au passage on peut noter que les termes juridiques des lettres de rémission sont restées les mêmes plus d’un siècle plus tard.

Donc dans la deuxième affaire :
Ces gens –là, notables de la petite ville de Dijon se côtoient et se connaissent bien.
Ou bien Pourcher est un fou furieux, ou bien il a une raison de prendre à part de Clugny.
Que se disent-ils à ce moment ?
En quoi son honneur était-il insulté ? (à part le balai et la canne qui soulignaient sa roture)
Que lui rapportent sa femme et ses amis des dires de Clugny ?
Ne les ayant pas trouvés place royale, ni dans les rues environnantes, il se rend chez Varenne. Ne serait-ce pas Varenne qui est visé ?
La rixe : Pourcher s’en prend d’abord à Varenne.
L’intervention de Clugny : A-t-il tenu Pourcher : « Tiens Varenne, voilà Pourcher, touche ! »
La veuve et les héritiers se sont rapidement consolés apparemment bien payés.
Question : se pourrait-il que la veuve ait été l’amante de Clugny, de Varenne ou des deux ?

Ah…. Je verrais bien un joli film à costumes, un peu 18ème coquin, baroque et sanglant ….

Et pour finir un cartel dans les règles : la lettre d’appel du Seigneur de Castel-Bayart (16ème)
Monsieur, vous estes si peu de chose que, n’estoit l’insolence de vos parolles, je ne me souviendrois jamais de vous.
Le porteur vous dira le lieu où je suis avec deux espées dont vous aurez le choix.
Si vous avez l’asseurance d’y venir, je vous osteray la peine de vous en retourner.
(Mémoires du Duc de Brantôme)

Date de publication : 11/03/2008 03:22
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Re: A quoi servait une espée en 1530 !
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Et la fin :

La veuve et les héritiers traitent avec Varenne et de Clugny pour les aspects civils de l'affaire ( disons le dédommagement ) et se désistent de toutes poursuites . Donc le Duc d'Orléans petit-fils de France , Régent accorde sa grâce et impose silence au Procureur général .

Commentaires et hypothèses ....?

Date de publication : 11/03/2008 02:15
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Re: A quoi servait une espée en 1530 !
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Voilà Monseigneur !

Suite / lettres de pardon accordées à Etienne de Clugny de Praslay.

Il revint nous chercher Varenne et moi, place Royale où il ne nous trouva pas ni dans les rues voisines qu’il parcourut. En effet, ne pensant plus à lui, nous avions quitté la place pour rentrer chez nous et nous nous trouvions rue St Etienne près de la maison du père de Varenne.

Nous nous entretenions tranquillement, quand Pourcher qui était venu nous chercher jusque là, nous ayant aperçus, affecta de passer près de nous et de me bousculer, cherchant un prétexte pour me maltraiter aussi bien que Varenne. En effet, le sieur Pourcher tira l’épée qu’il avait cachée sous le bras, ce qui obligea Varenne à mettre à la main une petite épée de deuil qu’il avait coutume de porter. Il se mit en défense contre les coups que Pourcher lui porta et dont il fut blessé en plusieurs endroits.

Dans cette situation, je me crus obligé pour les séparer de courir à eux sans autres armes que ma canne. Je ne les quittai point pendant tout le temps que dura l’action durant laquelle le sieur Pourcher ayant blessé Varenne de trois ou quatre coups, fut lui-même atteint de deux coups.

Je ne sais pas comment les coups ont été portés dans tous ces mouvements tumultueux, ni si j’ai dit : « Tiens Varenne, voilà Pourcher, touche ! » ou bien d’autres termes ou paroles, plongé que j’étais dans le trouble affreux causé par la chaleur de l’action et des violentes agitations dont elle fut accompagnée. Ma propre vie n’était pas assurée, car je n’avais point d’armes et j’étais également exposé aux coups des deux combattants.

Cependant le dit sieur Pourcher étant décédé de ses blessures quelque temps après, le Parlement a ouvert une information et le lieutenant criminel de Dijon a décrété contre Varenne et moi ….

Date de publication : 11/03/2008 02:07
Si ton arme ne peut t'éviter la défaite, qu'au moins elle ne t'empêche la victoire .
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Re: A quoi servait une espée en 1530 !
Accro
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Après cette lecture passionnante et instructive, je ne résiste pas au plaisir de vous faire part de cette autre lettre de pardon autrement plus facile à traduire ! et dont l'original se trouve au recueil des archives des maîtres d'armes de Paris : Gallica.fr . :

.... Louis par la grâce de Dieu , Roi de France et de Navarre, à tous ceux qui ces présentes lettres verront, salut . Nous avons reçu l'humble supplique de notre aimé et féal Etienne de Clugny de Praslay, Conseiller de notre cour de parlement de Dijon ....

(Pour donner de la vie à cette lettre de pardon ,je vais essayer de la mettre à la première personne : le suppliant = je .)

La nuit du 29 au 30 juillet dernier, je me trouvais avec le sieur Philibert Jehannin de Chamblan, également conseiller au parlement et Claude Varenne avocat,place Royale de la Ville, lieu habituel de la promenade.Le sieur Pourcher , maître des comptes y était avec sa femme en compagnie des gens avec qui il avait soupé .

Après avoir fait quelques tours de promenade sur la dite place, je fus étonné que le sieur Pourcher,me prit à part et me conduisant à quelques pas de distance, me dit que je l'avais insulté et qu'il voulait me voir l'épée à la main.

Comme je ne m'attendais pas à un pareil discours que je n'aurais pu m'attirer par quelque provocation ou autrement, je me contentai de dire au sieur Pourcher que je ne me servais pas d'épée, mais seulement de manche à balai ou de la canne que je portais et que c'était mal à propos que j'étais attaqué.

Le sieur Pourcher , irrité de cette réponse alla s'en plaindre à la compagnie qu'il venait de quitter, disant que Varenne et moi l'avions traité comme un faquin .En conséquence, la femme du sieur Pourcher et ceux de sa compagnie vinrent nous demander ce qui s'etait passé entre nous et le sieur Pourcher.

Là-dessus le sieur Jehannin prenant la parole , assura la Dame Pourcher qu'on n'avait point songé à offenser le sieur Pourcher , ce que je répétais et confirmais .

Bien que le sieur Pourcher dut être content de ce qui avait été dit à sa femme et qui aurait satisfait tout autre qui se serait cru offensé, il quitta sa femme malgré tous les efforts qu'elle fit pour le retenir et alla chez lui prendre une épée de défense qu'il cacha sous son justaucorps .....

( A ce stade , comme je ne sais si cette lecture vous intéresse et si cela vaut la peine de poursuivre, je quiite là dans l'attente de vos éventuels encouragements ...)

Date de publication : 10/03/2008 23:59
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