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Re: Quel sens à la pratique de l'escrime ?
Habitué
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Vous avez lancé le débat dans un autre fil. Je reprends ici ma première réponse (vite écrite) avant de poursuivre.

Citation :

Je vais vous décevoir mais vous n’allez rencontrer dans le milieu de l’escrime, hélas, que peu d’intérêt (à tort) pour "l'héritage historique de l'escrime", et vous resterez probablement sur votre faim. Je vais vous expliquer pourquoi.

La recherche sur l’histoire de l’escrime est née au 19e siècle. Il y a un contexte général qui l’explique : un intérêt plus global pour l’histoire (voir par exemple, Viollet-le-Duc, Michelet ou Heinrich Schliemann).
L’intérêt particulier pour l’histoire de l’escrime est né en grande partie de la mode de pièces et des romans de cape et d’épée.
Donc, l’histoire de l’escrime a été marquée par une récupération par le milieu du spectacle. Ainsi, encore aujourd’hui, beaucoup pense que dès qu’on parle histoire de l’escrime, on a affaire aux personnes de l’escrime artistique. L’exemple type est, c’est l’expression : escrime ancienne. Cela devrait se référer à l’histoire de l’escrime, or c’est bien souvent de l’escrime artistique.
J’apprécie énormément Alexandre Dumas, mais vous comprenez que les historiens le voient d’un mauvais œil. De même, l’escrime artistique, c’est sans doute très bien, mais cela n’a rien à voir avec l’histoire de l’escrime.
Les escrimeurs modernes considèrent que l’escrime artistique est une pratique un peu étrangère, et y assimile malheureusement l’histoire de l’escrime, leur propre patrimoine.

Malgré tout, il y a eu de vrais historiens de l’escrime à partir du 19e siècle, comme par exemple, Gelli (italien), Castle (anglais), Vigeant ou E. Mérignac (français).
Mais, malheureusement, là encore, le contexte historique a abouti à un résultat déplorable. Les historiens de l’époque ont considéré, dans une perspective très 19e (le progrès), que l’escrime de leur siècle, celle du fleuret, était le summum du progrès possible.
Aussi, ils se sont coupés l’herbe sous le pied : impossible de convaincre les tireurs de l’intérêt de l’histoire de l’escrime, si on commence par leur dire que ce qu’ils font est déjà ce qu’il y a de mieux.

Donc, aujourd’hui, la vraie démarche, comme je vous l’ai dit dans un autre fil, s’appelle les arts martiaux historiques européens (AMHE).
Ils reposent sur des bases claires : il n’y a aucun progrès historique en escrime ! Les changements qui se produisent ne sont que des adaptations à des contextes différents. Ainsi, l’invention du fleuret répond à un contexte historique. Deuxième base : ces escrimes historiques doivent être étudiées pour ce qu’elles sont : des techniques destinées à l’efficacité (pas au spectacle).

L’escrimeur moderne est très focalisé sur l’efficacité (normale, mais c’est une efficacité dans un contexte particulier), et la compétition.
Son intérêt pour l’histoire de l’escrime, les techniques anciennes, le patrimoine est donc limité. Souvent, ses connaissances ne dépasseront pas le demi-siècle, et ce qui va au-delà sera assez flou dans sa tête.
Dommage, car c’est un sujet passionnant.

L’équitation, la voile, l’escrime, ce sont des activités non sportives qui sont devenus des sports. Mais pour ce qui est de l’escrime, il n’y aucun progrès technique possible pour l’améliorer (le progrès, c’est l’arme à feu, si on peut parler de progrès… sinon, on peut améliorer la sécurité ou le matériel mais cela n’influe pas sur la performance ; contrairement à la voile par exemple) ; sa définition est liée à l’histoire. D’où, l’importance de ce patrimoine pour comprendre ce qu’on fait !


Pour continuer, je dirais que lorsque j’ai commencé, j’ai sans doute été attiré par le côté assez technique de l’escrime. Mais l’escrime a aussi une dimension supplémentaire aux autres sports : ce n’est, à l’origine, pas un sport ; elle a une très vieille histoire.
Vous, qui avez dit ailleurs que vous pratiquez des arts martiaux asiatiques, vous devez le comprendre. Mais dans le cas présent, avec l’escrime, c’est notre propre culture. Pas besoin d’étudier des idéogrammes, inutile d’intégrer des philosophies exotiques.

Or, j’avoue être resté sur ma faim, tant cette tradition est ignorée, laissée de côté dans le milieu de l’escrime sportive. Il est vrai qu’on peut tirer sans se poser de questions : on enchaîne les touches, les victoires, les compétitions, les médailles. Comme dans n’importe quel sport. Mise à part que ce n’est pas n’importe quel sport : il y a une tradition forte, un sens fort (je tiens à préciser que j’exclus totalement les pratiques mystiques ou spirituelles : les arts martiaux orientaux souffrent suffisamment de cela pour qu’on sache que c’est à proscrire ; on n’a pas besoin de gourou).

Je pense qu’il est possible de se rendre compte de cela très simplement. Allez dans une salle d’armes avec un enfant, et laissez-le poser des questions :
- Pourquoi vous êtes habillé en blanc ?
- Pourquoi avec le fleuret, cela ne compte pas lorsqu’on touche au bras ou à la figure ?
- Quand est-ce qu’on a inventé l’épée (moderne) ?
- Pourquoi vous ne portez pas des armures ?
- Pourquoi vous ne vous battez pas trois contre trois ?


Je crains que les réponses à ces séries de questions enfantines ne soient que peu convaincantes, peu pertinentes, de la part d’un grand nombre de tireurs. Tout simplement parce qu’ils pratiquent sous le poids d’une tradition, dont ils ne maîtrisent pas le sens.
J’aurais presque tendance à dire qu’à partir d’un certain niveau (pas débutant), plus les tireurs savent faire (un bon niveau de pratique), moins ils comprennent ce qu’ils font ! Ils privilégient le résultat au sens.
Autre cas : D’autres moins inquiets du résultat privilégient l’aspect convivial des clubs d’escrime. Ce qu'on arrive à trouver dans un peu tous les sports, puisque c'est partager un loisir.
Je pense que c’est dommage pour l’escrime d’ainsi occulter une de ses dimensions, qu’elle perd beaucoup dans l’affaire, à commencer par des personnes qui se tournent vers d’autres pratiques.

Date de publication : 22/09/2008 16:11
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Re: Débutants adultes, racontez vos premiers pas
Habitué
Habitué


C’est une question intéressante mais qui effectivement mériterait un fil propre et entier, soit dans la rubrique Débuter l’escrime, soit dans Histoire de l’escrime et techniques historiques de combat.

Je vais vous décevoir mais vous n’allez rencontrer dans le milieu de l’escrime, hélas, que peu d’intérêt (à tort), et vous resterez probablement sur votre faim. Je vais vous expliquer pourquoi.

La recherche sur l’histoire de l’escrime est née au 19e siècle. Il y a un contexte général qui l’explique : un intérêt plus global pour l’histoire (voir par exemple, Viollet-le-Duc, Michelet ou Heinrich Schliemann).
L’intérêt particulier pour l’histoire de l’escrime est né en grande partie de la mode de pièces et des romans de cape et d’épée.
Donc, l’histoire de l’escrime a été marquée par une récupération par le milieu du spectacle. Ainsi, encore aujourd’hui, beaucoup pense que dès qu’on parle histoire de l’escrime, on a affaire aux personnes de l’escrime artistique. L’exemple type est, c’est l’expression : escrime ancienne. Cela devrait se référer à l’histoire de l’escrime, or c’est bien souvent de l’escrime artistique.
J’apprécie énormément Alexandre Dumas, mais vous comprenez que les historiens le voient d’un mauvais œil. De même, l’escrime artistique, c’est sans doute très bien, mais cela n’a rien à voir avec l’histoire de l’escrime.
Les escrimeurs modernes considèrent que l’escrime artistique est une pratique un peu étrangère, et y assimile malheureusement l’histoire de l’escrime, leur propre patrimoine.

Malgré tout, il y a eu de vrais historiens de l’escrime à partir du 19e siècle, comme par exemple, Gelli (italien), Castle (anglais), Vigeant ou E. Mérignac (français).
Mais, malheureusement, là encore, le contexte historique a abouti à un résultat déplorable. Les historiens de l’époque ont considéré, dans une perspective très 19e (le progrès), que l’escrime de leur siècle, celle du fleuret, était le summum du progrès possible.
Aussi, ils se sont coupés l’herbe sous le pied : impossible de convaincre les tireurs de l’intérêt de l’histoire de l’escrime, si on commence par leur dire que ce qu’ils font est déjà ce qu’il y a de mieux.

Donc, aujourd’hui, la vraie démarche, comme je vous l’ai dit dans un autre fil, s’appelle les arts martiaux historiques européens (AMHE).
Ils reposent sur des bases claires : il n’y a aucun progrès historique en escrime ! Les changements qui se produisent ne sont que des adaptations à des contextes différents. Ainsi, l’invention du fleuret répond à un contexte historique. Deuxième base : ces escrimes historiques doivent être étudiées pour ce qu’elles sont : des techniques destinées à l’efficacité (pas au spectacle).

L’escrimeur moderne est très focalisé sur l’efficacité (normale, mais c’est une efficacité dans un contexte particulier), et la compétition.
Son intérêt pour l’histoire de l’escrime, les techniques anciennes, le patrimoine est donc limité. Souvent, ses connaissances ne dépasseront pas le demi-siècle, et ce qui va au-delà sera assez flou dans sa tête.
Dommage, car c’est un sujet passionnant.

L’équitation, la voile, l’escrime, ce sont des activités non sportives qui sont devenus des sports. Mais pour ce qui est de l’escrime, il n’y aucun progrès technique possible pour l’améliorer (le progrès, c’est l’arme à feu, si on peut parler de progrès… sinon, on peut améliorer la sécurité ou le matériel mais cela n’influe pas sur la performance ; contrairement à la voile par exemple) ; sa définition est liée à l’histoire. D’où, l’importance de ce patrimoine pour comprendre ce qu’on fait !

Voilà désolé, j’ai dû écrire très vite, j’y reviendrai plus tard si nécessaire.

Date de publication : 22/09/2008 12:44
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Re: Debuter à l'âge adulte
Habitué
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Art martial, art de Mars, c’est une référence à la mythologie romaine et, donc, à la sphère culturelle européenne.
Son utilisation pour désigner les techniques asiatiques est une erreur (du début du 20e siècle) qui porte pour nom : ethnocentrisme.

Voir : Arts martiaux historiques européens (AMHE)

Date de publication : 21/09/2008 14:41
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Re: Jusqu'où ?
Habitué
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Je passe rapidement sur les risques car il n'y en a que peu en escrime. A partir d'un certain âge, il suffit d'avoir une condition physique correcte et demander l'avis de son médecin ; évidemment, il faut éviter les excès et respecter ses rythmes, sans forcer.

L'escrime est un sport qui a été souvent pratiqué par des personnes relativement âgées. J'ai connu un tireur ayant dépassé les quatre-vingt ans et je suis sûr que beaucoup pourrait également cité des exemples.
Je vais me limiter à des cas anciens.

Ernest Legouvé (1807-1903) académicien a été un véritable passionné d'escrime qui a pratiqué jusqu'à un âge très avancé : il est mort à 96 ans !
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Voici un texte de lui qui crie encore son amour à l'escrime à 80 ans : Soixante ans de souvenirs

Il en profite d'ailleurs dans le chapitre suivant pour citer un autre tireur âgé : le maître d'armes Bertrand. "Croiriez-vous que ce terrible homme, à soixante-quinze ans passés, travaillait encore de huit heures du matin à six heures du soir, qu’il était encore maître dans trois grands lycées de Paris, et que Robert aîné (...) me disait, qu’il ne connaissait encore personne capable de battre Bertrand dans un assaut de cinq minutes".

Le plus fameux maître d'armes du XIXe siècle, Jean Louis (1785-1865)la dernière année de sa vie à quatre-vingt ans donnait la leçon à l'aveugle puisse qu'il était touché par une double cataracte.
Image redimensionnée

L'espérance de vie augmentant, nous espérons voir des centenaires sur les pistes d'escrime. Après tout, on peut choisir de mourir les armes à la main...

Date de publication : 04/07/2008 23:05
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L’École des armes entre au Conservatoire
Habitué
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Après l’Art des armes de Danet, Le Conservatoire accueille le second grand traité du XVIIIe siècle, l’École des armes de Domenico Angelo.
Ce traité demeure fameux encore de nos jours puisque Diderot et d’Alembert le choisir pour figurer dans l’Encyclopédie. Cela provoqua la colère des maîtres d’armes français (l’auteur étant un immigré italien en Angleterre !) et conduisit Danet a proposé son propre traité peu après.

Ce traité est certes facilement accessible sur internet. Toutefois, la version qui est proposée dans le Conservatoire est une transcription avec une graphie et une orthographe modernisées, avec un plan qui structure le traité (qui n’existe pas dans l’original), et les quarante-sept planches sont en couleur. Une présentation générale précède le traité qu’il s’agit de rendre aisément lisible.

Le traité est téléchargeable dans la partie : Le Conservatoire sur http://ensiludium.free.fr/

A suivre…

Date de publication : 02/07/2008 17:04
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Re: Le grand traité classique du XVIIIe en ligne
Habitué
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Les fichiers de l'art des armes de Danet sont toujours téléchargeables mais leur taille vient d'être divisée par deux sans perte de qualité notable.
Le téléchargement est donc plus aisé.

"Le Conservatoire" a vocation à accueillir des traités d'escrime de l'École française, il sera complété au fur et à mesure.

Voir http://ensiludium.free.fr/ dans "Le Conservatoire"

Date de publication : 28/05/2008 19:06
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Re: Le grand traité classique du XVIIIe en ligne
Habitué
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Le second tome est dorénavant en ligne.
Le premier tome contenait une erreur dans les signets. Donc, profitant de l'occasion de la coupure des liens, le premier tome a été corrigé.
Vous disposez de la bonne version du premier tome si vous l'avez téléchargé après onze heure ce matin.

Date de publication : 27/05/2008 13:35
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Le grand traité classique du XVIIIe en ligne
Habitué
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Bonjour à tous,
Ensiludium met à disposition, pour la première fois en intégralité sur internet, le grand classique de l’escrime du XVIIIe siècle, le traité de Guillaume Danet « l’Art des armes » en deux tomes (1766). En format pdf, et mode photo, il est précédé d’une introduction (les deux fichiers sont assez lourds).

Le traité est téléchargeable dans la partie : Le Conservatoire sur ensiludium.free.fr

(Seul le premier tome est en ligne pour l’heure ; le second sera en ligne demain matin, ce qui pourra provoquer une interruption du service le temps de la mise à jour)

à suivre...

Date de publication : 26/05/2008 20:35
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