Saint Petersbourg Individuels

Date 04-10-2007 23:07:14 | Sujet : Info internat°

Les Championnats du Monde ont commencé le 28 septembre à St Petersbourg.

Deux personnalités hors normes ressortent à l'issue de la semaine d'épreuves individuelles :

Chez les hommes, le sabreur Stanislav Pozdniakov,
et chez les dames, la fleurettiste Valentina Vezzali.


Deux personnalités hors normes ressortent de l’individuel.

Chez les hommes, Stanislav Pozdniakov. Il a décroché son cinquième titre mondial avec un brio qui force l’admiration. Ses trois derniers matches contre Sanson, Oh Eun et Montano sont à montrer dans toutes les écoles de sabre en fait de sang froid, maîtrise technique et tactique. Carrière d’exception, démarrant par une médaille d’or en équipes aux J.O. de 1992 (à 19 ans) et, qui sait, ne s’arrêtera peut-être pas à Pekin où il n’aura « que » 35 ans. Tapis rouge, monsieur Pozdniakov.

Chez les dames, Valentina Vezzali qui, elle aussi, en est à son cinquième titre. Je m’incline mais, et cela n’engage que moi, je ne suis pas un « fan » de son escrime ; je préférais de beaucoup une Diana Bianchedi avec ses prises de risques et sa précision dévastatrice. Mais le résultat est que c’est « la » Vezzali qui aura marqué son époque. Révérence à celle qui est aussi une mère de famille !

Joppich mérite aussi un grand coup de chapeau pour son troisième titre mondial. J’avoue qu’il m’a bluffé car je pensais qu’il serait débordé par la vitesse de Kleibrink ou Baldini. Au contraire, Kleibrink a pris une veste comme il n’en a pas souvent reçu. Cette victoire de l’esprit sur la matière est intéressante car elle rappelle qu’un match se gagne d’abord avec la tête.

Côté individualités, il n’y a pas vraiment eu de révélations. Les ténors défendent âprement leur territoire, surtout en année pré-Olympique. En tableau de 8 on retrouvait en majorité les habitués des podiums de Coupe du Monde. Et même si certains médaillés ont été inattendus (Kulcsar !), ce n’étaient pas des inconnus. A noter un certain nombre de surprises avec les éliminations prématurées de Flessel, Kolobkov, Boczo ou Yakimenko pour ne citer qu’eux, mais c’est le lot de toutes compétitions.

Sur le plan des Nations, je m’attendais à une percée Asiatique, elle n’est pas venue. La Chine, le Japon, la Corée ont de brillantes individualités, mais ils n’ont pas encore la densité d’effectifs qui permet de pallier la défaillance d’un leader. Même constatation pour les USA qui n’ont pas décroché de médailles alors que beaucoup les attendaient, en particulier au sabre féminin.

C’est donc l’Europe qui a réaffirmé son leadership mondial, et de fort belle manière ; car si l’Italie a cartonné avec 7 médailles (merci à ses fleurettistes), il y a aussi l’Allemagne qui effectue un net retour avec 4 médailles ; la Russie est toujours là avec deux titres et la Hongrie tient toujours son rang.

Et la France dans tout ça ? Eh bien je dis qu’elle est presque à sa place. Car, même si nous sommes un peu sur notre faim, il faut reconnaître après coup qu’il n’y a qu’à l’épée où nous avions des prétendants au titre ; avec trois médailles ceux-ci sont dans les clous. Aux armes conventionnelles, plusieurs étaient médaillables. Boris et Erwann la ratent d’une touche ; bon, c’est le sport. En fait ma seule réelle déception est que Gomes ait réussi à battre Beaudan et Guyart. Reste une énigme, le fleuret féminin qui semble être une fois de plus retombé dans l’ornière. Mais que faut-il donc faire ?

Allez. Place aux épreuves par équipes. Confirmation ou révolution ?





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