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Les nerfs à vif

Posté par arthur sur 14-11-2010 02:50:00 (2608 lectures) Articles du même auteur
Image redimensionnéeIl aura fallu 3 matchs très éprouvants à l’équipe française pour mériter cette place en finale. Elle retrouve une équipe américaine qui a été surprenante de qualité pendant toute cette journée, qui passe tout juste contre la Chine profitant (peut-être) du bruit généré par la qualification française avant de s’offrir la Hongrie...
Les états-Unis font ici leur première finale de Championnat. Ils ont prouvé qu’ils y avaient leur place. Ils comptent bien repartir avec le titre.


Les tribunes du Grand Palais sont combles, le public français est chauffé à blanc et c’est tant mieux car le match s’annonce difficile, son soutien ne sera donc pas inutile.
La finale épée hommes par équipe, dernier match des championnats du Monde, peut commencer.
Premier relais: Les USA, en la personne de Cody Mattern, mettent la première touche. Gauthier Grumier recolle au score et reprend même l’avantage à 2-1. Les premiers échanges sont crispés, aucun des deux tireurs ne veut prendre de risques inconsidérés. Malgré cela, le score arrive à monter doucement. A la fin du premier relais le tableau affiche 4-3 pour. Il y a de l’action sur la piste et de la tension dans les tribunes.
Le second relais débute avec un Américain qui a bien fait son boulot jusqu’à ce stade de la compétition : Weston Kelsey. Il a rodé sa technique : c’est long, c’est éprouvant et c’est à qui craquera le dernier. A ce petit jeu, l’américain est fort, très fort même. Jean-Michel Lucenay tombe dans son piège de patience à plusieurs reprises. Ce qui va permettre à l’Américain d’égaliser et même de reprendre l’avantage : 6-5. Grâce à un jeu de distance calculée au millimètre, Gauthier arrive cependant à recoller au score.
Troisième relais: Si l’équipe américaine a une force, c’est son hétérogénéité. Quand Weston Kelsey reste en retrait, sautille sur place, attend et exploite les faiblesse de son adversaire, Benjamin Bratton, techniquement plus fort que ses équipiers, s’agite, va chercher les touches, attaque, bat en retraite, cherche le fer. Il est sur toutes les touches proposées par Ulrich Robeiri et c’est ce qui lui permet de monter à 9-6. A ce stade, la France n’est pas dedans. On a l’estomac qui se noue et on sait que le match va être très dur pour nos nerfs : fin du relais 11-8 USA.
Quatrième relais: Jean-Michel rentre à nouveau en piste, il nous a fait quelques très beaux matchs aujourd’hui mais a perdu son premier relais dans cette finale. On le sent fébrile. Il finit à terre sur un déplacement un peu violent de Cody Mattern qui prend un carton. Mais il faut plus que ce carton pour faire perdre sa concentration et sa patience à l’Américain qui continue de creuser l’écart : 17-13. 4 touches qui semblent une véritable montagne pour les tireurs français.
5ème relais : Gauthier remonte sur la piste pour en découdre avec Benjamin Bratton. L’écart ne cesse de se creuser. Techniquement, l’Américain réussit tout ce qu’il tente et continue inlassablement d’aller chercher le contact. Avec de faux pressing qui font déclencher Gauthier à tort, de très belles attaques qui allument toutes et malgré les efforts du Français, le score, en fin de relais, est largement déficitaire pour l'équipe d France : 25-17 contre.
6ème Relais : C’est au tour d’Ulrich d’affronter Weston Kelsey, le grand mur Américain. Il se lance dans le match mental infligé par son adversaire, au début sans succès. Finalement, à force de travail, Ulrich trouve une solution, finit par faire déclencher l’Américain et le gratifie d’une très belle parade riposte. Une remise et une touche à la main plus tard, il a réduit le score à 26-21. Weston ne compte pas se laisser faire… Ca tombe bien, Ulrich non plus. Le score se réduit encore : 26-22 ! L’espoir renaît discrètement dans le cœur des Français.
7ème relais : Jean-Michel Lucenay, qui a vu son coéquipier ouvrir une brèche dans le jeu américain, rentre fort contre Benjamin Bratton. Sans attendre, il gagne 3 précieux points avant d’en concéder 3 à son tour. Il en recolle à nouveau 3 en nous faisant frémir chaque fois et finit par en rendre 1 qu’il reprend immédiatement. Le score est sur le fil à la fin de ce relais : 30-29. C’est mieux, mais ce n’est pas l’égalité !
8ème relais : Ulrich Robeiri rentre contre Cody Mattern et il ne lui faut que 20 secondes pour offrir l’égalité à son équipe. Ce n’est plus une finale, c’est une torture ! D’ailleurs l’Américain envoie le Français à terre. Mais celui-ci, à peine debout, électrisé et revanchard, donne l’avantage à la France pour la première fois depuis le premier relais ; dans nos esprits, une éternité! Attention à ne pas s’endormir. C’est d’ailleurs ce que cherche Mattern. Mais ce serait oublier un peu vite que le Robeiri ne subit plus maintenant; il lui administre une touche supplémentaire, puis une seconde avant la fin du relais: 34-31 pour la France.
9ème et dernier relais : c’est donc avec 3 petites touches d’avance que Gauthier Grumier rentre contre Weston Kelsey. L’Américain y va fort dès le début. Lui si patient sur les matchs précédents, on ne le croyait pas capable d’aller chercher les touches tout seul. Il nous prouve le contraire en resserrant le score à deux reprises: 34-33. Kelsey cherche l’irréparable faute française. Mais Gauthier réussit à passer au travers et ramène une touche supplémentaire dans le camp français. La minute qu’il reste est sans fin, le public a chaud, tremble, crie, peine à respirer. Gauthier, lui, reste patient. Il réussit à en mettre une supplémentaire. L’Américain n’ayant plus le droit au luxe de la patience, se jette dans l’attaque et en reprend deux : 40-34. On commence à y croire à 30 secondes de la fin.
Weston n’arrive pas à attaquer proprement, ce n’est pas son jeu, il prend touche sur touche et le score monte de plus en plus vite : 42-35 ! Le public est chaud, il applaudit, il se lève, il hurle : 44-36, c’est presque fini, 18 secondes encore à tenir ! et 45-36, c’est la libération !
LA FRANCE EST CHAMPIONNE DU MONDE !!!!!
Quelques minutes plus tard, les photographes se pressent autour du podium : à droite et en rouge, la Hongrie; à gauche et en bleu, les USA et au milieu et en blanc la France: Bleu Blanc Rouge ; le drapeau au complet pour écouter la Marseillaise résonner une seconde et dernière fois (chez les valides) sous la verrière du Grand Palais.
Après quelques notes seulement, la musique s’efface et le public chante cette Marseillaise a capella aux côtés des tireurs d’une équipe qui les a comblée.
Bravo et merci à vous, épéiste français, vous nous avez offert la fin que nous attendions pour ces Championnats du Monde.
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Auteur Discussion
adelaide
Publié: 19-11-2010 20:56   Mis à jour:19-11-2010 21:47
Bavard
Joint: 15-11-2010
De:
Commentaires: 25
 Re: Les nerfs à vifs
Bravo pour cet article. J'étais parmi les spectateurs et j'ai...applaudi, crié, chanté...bref Merci l'équipe de France pour nous avoir fait vivre avec une telle intensité ce Paris 2010.
Rendez-vous en à Catane c'est beau la Sicile mais...c'est loin !
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