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Le duel, une passion française
#1
Fait partie des meubles
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Informations utilisateur
S’il est une vertu qui devrait être portée au pinacle, ce serait sans doute celle qui consiste à savoir admirer autrui, ou plus exactement son œuvre. Or, voici justement une occasion d’exercer cette faculté, et de percevoir pleinement le sens de ce qu’on appelle le talent.
Jean-Noël Jeanneney, dont on ne doutait pas de la qualité de plume, nous offre un ouvrage brillant sur le duel au XIXème siècle : le duel, une passion française (1789-1914), éditions du Seuil.
Œuvre véritablement littéraire, car au-delà du travail de l’historien, Jean-Noël Jeanneney nous emporte dans un récit passionnant, tout en nous faisant oublier, par son évidence, son style et sa langue impeccable. La fluidité de l’écriture n’empêche pas l’intelligence du propos, qui nous fournit une interprétation du fait historique, toujours lumineuse, ce qui en fait une œuvre nourricière.
En refermant l’ouvrage, on en saura plus sur la grandeur et la décadence de cette « furia francese ».

Qu’en tirera l’escrimeur contemporain ? Un moment de plaisir. Que pourrait-il en tirer ? Une réflexion sur sa pratique, et sur son évolution à la lumière de ce qu’elle fut ; car celui qui ignore son passé se condamne à en répéter les erreurs.
Que la sciabola actuelle (appelé « sabre » !) ne corresponde plus en rien à ce qu’on devrait nommer escrime, que le fleuret soit une arme d’apprentissage qui aurait dû depuis longtemps devenir une pratique marginale compte tenu des évolutions techniques, on le savait, pour peu que l’on étudie le dossier froidement, et avec un peu d’honnêteté intellectuelle. Mais, l’escrimeur contemporain, totalement myope, se croit moderne, et coupé de son passé, alors qu’il n’est qu’engoncé dans une tradition qui mériterait d’être réinterrogée ; comble de l’ironie et du risible, il se paie le luxe de railler l’escrime ancienne (je ne parle pas de l’escrime de spectacle ; tant pis pour ceux qui n’ont pas compris la différence), alors qu’il est lui-même fossilisé dans une tradition plus ou moins dégénérée.
L’épée échappait jusqu’à présent à une quelconque remise en cause. Le livre de Jean-Noël Jeanneney vient à point nommé pour nous rappeler le contexte historique correspondant à la naissance de l’épéisme moderne (1880-1914). A cette époque, si le ridicule avait tué, le duel aurait fait tout autant de morts qu’au XVIème siècle : fort heureusement, on se porta plutôt bien, jusqu’à la Grande guerre. Ainsi, on pratique un duel au premier sang, largement médiatisé, et qui s’explique plus par une situation sociale, que par une réelle volonté de tuer : le siècle des rodomonts est bien le XIXème (le livre de 200 pages est évidemment plus nuancé que ces quelques lignes). Qui pourra croire que le développement de l’épée pour ce type de forfanterie, n’a pas conduit forcément la technique de l’épée à quelques tares congénitales. L’arrivée de l’électricité n’a sans doute rien arrangé à l’affaire ; ce qui est bien dommage, car la technique contient bien des promesses pour celui qui veut se dessiller.

En un temps où l’escrime n’est plus une question de vie ou de mort, il est déplorable qu’elle ne fasse pas l’objet de réflexions un peu sérieuses. Prendre comme seul objectif de rendre l’escrime plus télégénique n’est pas signe d’une quelconque hauteur de pensée, et n’est pas véritablement digne de ce qui nous a été légué.
Plutôt que de se laisser choir avec contentement dans cet abîme de sottise, on attendra patiemment que s’engagent de vraies réflexions et discussions.

Date de publication : 26/04/2004 17:44
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Re: Le duel, une passion française (1789-1914)
#2
Fait partie des meubles
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Intérressante réflexion de philosophie, qui dépasse à mon sens la pratique de l'escrime, car celle-ci n'est qu'une composante du bouleversement du progrès (ou du "déprogrès"!) technologique.

Mais je rejoins tout à fait tes propos lorsque tu fustiges certains pratiquants actuels, qui croient tout connaître de notre noble discipline sans prendre la peine d'aller fouiller dans notre histoire.
Mais tu sais Scholie, l'homme a toujours été persuadé de sa supériorité par rapport au passé, même au 16 ème siècle!

Alors ce qui se passe maintenant, c'est l'aboutissement d'un processus qui a commencé il y a un siècle.

Il est vrai que la fée électricité (80% d'origine nucléaire!!!!) a peut être changé la donne de l'escrime, mais la télévision, les jeux vidéos, ont aussi changé la donne de notre culture ou de notre déculture.
Je ne m'inquiète moins lorsque je vois un fleurettiste partir bras court que lorsque je vois, l'appauvrissement de la culture chez le jeunes: dans le premier cas, il y a encore quelque chose à faire à court terme mais dans le second cas, c'est un travail de longue haleine!!!!!!!!!

Date de publication : 26/04/2004 18:45
"Si vous sautez dans un puits, la providence n'est pas obligée d'aller vous y chercher"

(Proverbe Persan)

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Re: Le duel, une passion française
#3
Fait partie des meubles
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Informations utilisateur
Désolé, mais je ne suis pas là pour tenir des propos de comptoirs : du style, les jeunes ne sont plus ce qu’ils étaient (ben, ouais, ils ont vieilli), ou tout fout le camp avec ces satellites qui nous dérèglent le temps. Je ne fais pas des réflexions philosophies éthérées, et donc sans application pratique, concernant l’escrime, seul sujet de mes propos. Je pense qu’il y a des conséquences à en tirer, et des mesures à prendre : il ne faut pas se rassurer en considérant que mes propos sont inoffensifs, inodores et indolores.
Sur la place de la technique, je n’ai pas une approche négative, et je veux démontrer le contraire.
Le coup lancé est par exemple un coup assez représentatif des dérives progressives de l’escrime. On pourrait laisser dire que ce coup est la résultante de deux innovations techniques : l’apparition de la lame de fleuret, qui par sa flexibilité le rend possible (et cela ne date pas seulement d’un siècle), et ensuite par l’utilisation de l’électricité qui permet de matérialiser des touches lancées qui ne seraient que peu perceptibles par le seul œil et jugement humain.
Or, le coup lancé n’est pas la conséquence naturelle de ces innovations techniques. On peut tout à fait tenter de les supprimer, malgré ces innovations, pour revenir à l’esprit d’origine de l’escrime : essayer de se tuer ou de se blesser, non de simuler la pêche à la mouche. Et illustration, la FIE (qui traînent d’autres casseroles, par ailleurs) tente de supprimer ces aberrations, notamment par la technique : modification de l’électronique, et de la tête de pointe.
Voilà la démonstration que la technique n’est pas l’ennemi de l’escrime. Au contraire, on peut en attendre beaucoup, si elle est mise au service de ses vrais fondements.
Certains tireurs actuels finissent par défendre un tel coup. Leur argument est du type : c’est la tradition (ils le disent ou le pensent très fort), et c’est beau. Pour le premier argument, on peut vraiment se réinterroger sur la prétendue origine d’une telle tradition. La tradition actuelle est le résultat de certains choix effectués dans certains contextes historiques : étudier l’histoire de l’escrime, c’est comprendre ces contextes, et les relativiser : notamment parce que les choix sont réalisés sous des contraintes qui n’ont pas forcément perdurés !!! (ex. l’apparition du masque qui aurait dû au fleuret faire considérer le visage comme une surface valable dès le début XIXème). Pour l’argument du spectaculaire, je pense que ce sont ces tireurs là qui dédaignent allégrement l’escrime de spectacle qui justement prend pour critère le beau coup : on peut leur renvoyer donc leur mépris en pleine face : vous tirez donc pour faire les beaux, avec vos coups lancés ?
La technique n’est jamais qu’au service d’une idéologie. Et, je ne prétends pas « philosopher » pour le simple plaisir de discourir, mais plutôt faire apparaître les véritables enjeux qui vont au-delà de la simple gestion quotidienne d’un club ou d’une fédération. ; et pourtant qui déterminent en l’éventualité et les modalités du futur de leur existence.
Je pense que l’on peut parfaitement tirer des conséquences pratiques de telle réflexion. Notamment, il faut considérer l’électricité, et même maintenant l’électronique puis l’informatique comme une chance, non pas comme une fatalité qui dévoierait une tradition. En faisant un peu de science-fiction sur l’escrime dans un siècle, on peut imaginer : des tireurs équipés de combinaison à capteur ; les coups portés sont analysés quant à leur force et leur direction ; la gravité du coup porté est calculée, et elle permet de déterminer si le combat est terminé, ou s’il continue avec une blessure virtuelle ; des coussins gonflables de la combinaison permettent d’entraver les membres virtuellement blessés…
Trêve de rêverie. Il y a à court ou moyen terme des choses à faire beaucoup plus simples, et moins coûteuse pour respecter enfin les fondements de l’escrime.
Si l’escrime moderne est nucléaire, ce n’est certainement pas au sens où elle utilise de l’électricité nucléaire, mais bien plutôt parce qu’elle se perd elle-même dans un noyau de pratiques bien plus tourné vers le jeu et le spectacle, que vers ses véritables fondements.

Date de publication : 27/04/2004 11:35
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Re: Le duel, une passion française
#4
Fait partie des meubles
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Informations utilisateur
Il y a un certain nombre d'escrimeurs, une majorité, qui pratique une discipline sportive et s'intéressent à l'escrime en tant que telle. Une autre catégorie pratique pour l'Histoire, le beau geste et le spectacle. Pour celà, il y a l'escrime artistique.
Ces deux catégories ont en commun une indifférence plus ou moins marquée pour "l'efficacité martiale" du maniement du Fleuret, de l'Epée ou du Sabre. La pratique qu'ils ont de l'escrime leur convient et c'est leur droit.
Il est possible de développer une autre forme d'escrime, complémentaire, destinée à des gens qui recherchent une escrime plus "crédible". Qu'on l'appelle escrime classique, escrime ancienne, escrime de duel, le principe en est "et qu'est-ce qui se passe si les armes sont pointues" ? Cette forme de pratique n'est pas developpée en France, mais existe à l'étranger.
Il me parait plus intelligent de développer cette autre forme de pratique que de demander à l'escrime sportive de modifier ses pratiques.

[edit] Pour préciser, j'enseigne l'Epée et le Sabre (que scholie appelle "tapette à mouche" ) et j'y prend plaisir. Je prend cette activité telle qu'elle est. Comme je m'intéresse également aux formes anciennes de l'escrime, et au duel, j'ai ouvert une séance d'escrime de duel. Ces deux activités sont fréquentées par un public différent, avec des aspirations différentes. J'aurais du temps je ferais peut-être aussi de l'escrime artistique. Ces activités sont complémentaires, et il me parait illusoire de tenter de faire changer l'une pour aller vers l'autre.

Date de publication : 27/04/2004 13:29
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Re: Le duel, une passion française
#5
Fait partie des meubles
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Informations utilisateur
Citation :

odel a écrit :
Il y a un certain nombre d'escrimeurs, une majorité, qui pratique une discipline sportive et s'intéressent à l'escrime en tant que telle. Une autre catégorie pratique pour l'Histoire, le beau geste et le spectacle. Pour celà, il y a l'escrime artistique.
Ces deux catégories ont en commun une indifférence plus ou moins marquée pour "l'efficacité martiale" du maniement du Fleuret, de l'Epée ou du Sabre. La pratique qu'ils ont de l'escrime leur convient et c'est leur droit.
Il est possible de développer une autre forme d'escrime, complémentaire, destinée à des gens qui recherchent une escrime plus "crédible". Qu'on l'appelle escrime classique, escrime ancienne, escrime de duel, le principe en est "et qu'est-ce qui se passe si les armes sont pointues" ? Cette forme de pratique n'est pas developpée en France, mais existe à l'étranger.
Il me parait plus intelligent de développer cette autre forme de pratique que de demander à l'escrime sportive de modifier ses pratiques.



Je vote à 100% pour cette remarque, j'adhère au parti qui l'a émise et je confirme que certains (dont moi) préfèrent avoir une escrime dite sportive telle qu'elle existe actuellement et pour ceux que ça intéresse, une escrime à (ré)inventer !
L'une ne devant pas se substituer à l'autre !

Date de publication : 27/04/2004 13:47
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Re: Le duel, une passion française (1789-1914)
#6
Habitué
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Informations utilisateur
Citation :
Il est vrai que la fée électricité (80% d'origine nucléaire!!!!) a peut être changé la donne de l'escrime, mais la télévision, les jeux vidéos, ont aussi changé la donne de notre culture ou de notre déculture.


80% (environ) d'origine nucléaire en France seulement. Il est bon de le préciser.
L'"exception française" comme on se plait à la qualifier.
Mais ce n'est pas une généralité:
Etats-Unis: 20,3%
Russie: 16%
Chine: 1,4%
Dans le monde: 21%

Date de publication : 27/04/2004 14:44
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Re: Le duel, une passion française (1789-1914)
#7
De passage
De passage


Informations utilisateur
Modo-Anti-Troll a detecté une infection dans le message de "DushaJulienika" du type "hors-sujet flagrant".
Vous pouvez : le mettre en quarantaine, le supprimer ou l'ignorer.

Date de publication : 27/04/2004 15:04
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Re: Le duel, une passion française (1789-1914)
#8
Habitué
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Informations utilisateur
"DushaJulienika" s'est juste appliqué à apporter quelques précisions concernant une remarque formulée entre paranthèses par "Nebe" et ne considère pas mériter un tel traitement.
Merci de votre attention.

Date de publication : 27/04/2004 15:17
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Re: Le duel, une passion française
#9
Fait partie des meubles
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Informations utilisateur
Citation :

scholie a écrit :
Si l’escrime moderne est nucléaire, ce n’est certainement pas au sens où elle utilise de l’électricité nucléaire, mais bien plutôt parce qu’elle se perd elle-même dans un noyau de pratiques bien plus tourné vers le jeu et le spectacle, que vers ses véritables fondements.


Comme beaucoup de sports actuels d'ailleurs.

Date de publication : 27/04/2004 16:09
michel
-)-----o

"Tout le secret des armes ne consiste qu'en deux choses, à donner et à ne point recevoir"
"Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément."
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Re: Le duel, une passion française
#10
Fait partie des meubles
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Informations utilisateur
Je suis simplement la Cassandre de l’escrime.
Certes, nous ne sommes qu’au tout début du développement de l’escrime ancienne, ou de duel ; et, certes, je saute une étape en tirant toutes les conséquences du rapprochement qui pourra se faire entre escrime moderne et escrime ancienne.
J’annonce la future ringardisation de l’escrime moderne.
Je ne prêche pas pour le retour à une prétendue tradition de la part de l’escrime moderne. Je souhaite au contraire que l’escrime moderne et sportive évolue en conservant l’esprit d’origine de l’escrime, et en procédant à des réformes qui la rapproche de cet esprit.
J’ai écrit en novembre dernier : « l’avenir de l’escrime est dans son passé ». Non pour souhaiter un retour au passé, qui restera toujours l’apanage de l’escrime ancienne, mais parce que ce passé peut nous conduire à nous réinterroger sur nos pratiques actuelles, et les faire évoluer (dans le bon sens).
Le programme n’est pas compliqué : et j’ai commencé à le réaliser dans les mois passés (mais pas fini). Passer au crible la pratique actuelle ; La replacer dans son contexte historique ensuite retirer les aberrations, en trouvant des solutions ad hoc.
Mais la question de départ, c’est d’abord s’accorder sur ces fameux fondements de l’escrime. Ensuite, pour ce qui est de la critique des armes modernes, elle est plus ou moins facile en fonction du degré de crise dans lesquelles elles sont (très fort pour le fleuret, très faible pour l’épée).
Il ne s’agit donc pas de substituer l’escrime ancienne à l’escrime moderne, ce qui n’a pas beaucoup de sens.
Prétendre que tout va bien, et que vous êtes très heureux avec ce que vous avez, je veux bien l’admettre : mais, je vous poserai deux questions :
* Pourquoi y a t’il des réformes concernant certaines armes, si ce n’est qu’il y a un malaise. Et qu’est-ce qui vous garantit qu’elles n’aboutiront pas à des aberrations, si on ne se met pas les idées au clair. Parce ce que si vous définissez l’escrime comme l’art consistant à toucher avec une pointe avec un endroit précis, et bien la fédération va pourvoir intégrer bientôt le bilboquet (sans parler de la tapette à mouche). Je vois pourtant des personnes qui s’inquiètent du peu d’évolution des licenciés ; des nombreux abandons : faire du chiffre n’est pas le seul aspect, mais n’y a t’il pas un problème de sens. Faire l’acrobate qui en courant, va réussir à toucher une petit zone mobile de 3cm2 avec une tête de pointe située à 1m de sa main, c’est sans doute très beau, demande beaucoup de talent, mais n’a pas beaucoup de sens en soi. Le sens, il faut aller le chercher ailleurs.
* Ne croyez-vous pas que franchement, il se pourrait que vous vous fassiez tout aussi plaisir, voir beaucoup plus plaisir avec des modalités un peu différente et bien plus dans l’esprit de l’escrime. N’êtes-vous pas un peu crispé sur une tradition ?
L’escrime sportive sera sans doute toujours en partie nucléaire (comme les autres sports), car on ne peut avoir des pratiques trop dispersées, si on veut avoir un aspect notamment compétitif. Mais, la compétition n’est un but en soi (et le spectacle qui l’accompagne). Ce que je déplore, ce sont ses œillères de l’escrime sportive moderne, qui ne semble avoir aucun recul critique.

Date de publication : 27/04/2004 17:42
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Re: Le duel, une passion française
#11
Dort sur place
Dort sur place


Informations utilisateur
eh scholie est de retour ,mon ami(e)!!!

Date de publication : 27/04/2004 20:49
Il importe peu de descendre du singe ;
le tout est de ne pas y remonter.

Image redimensionnée
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Re: Le duel, une passion française
#12
Accro
Accro


Informations utilisateur
à les jeunes que des anarcho-communiste nous de notre temps c'étais pas pareil on buvait le pinard et on allait faire du sabre torse-nu!

Date de publication : 27/04/2004 21:44
Si l'important n'est pas de gagner, pourquoi compte-t-on les points ?

[Vince Lombardi]
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Re: Le duel, une passion française
#13
Fait partie des meubles
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Informations utilisateur
Faire l’acrobate qui en courant, va réussir à toucher une petit zone mobile de 3cm2 avec une tête de pointe située à 1m de sa main, c’est sans doute très beau, demande beaucoup de talent, mais n’a pas beaucoup de sens en soi. Le sens, il faut aller le chercher ailleurs
Trés chere Scholie,
ta vision de l'escrime est trés reductrice, je ne pense pas que les bretteurs modernes soient si différent que ceux du siécle avant dernier (le 19), la base même de notre sport n'est-il pas la neutralisation de l'adversaire.
par contre qu'on le fasse avec une scibola, une tapette à mouche, a la rigueur pourquoi pas, tout les gouts sont dans la nature.
Mais avec un bilboquet la pas d'accord ou alors il faut remettre au gout du jour les duels au fléau d'arme.
sa serai bien pour se fendre la pipe

Date de publication : 28/04/2004 06:02
il y a trois sortes d'hommes les vivants, les morts et ceux qui vont en mer
Qu'il est doux de s'asseoir sur le bord de l'oued pour voir passer le cadavre de son ennemi
Un exploit n'est souvent qu'un tour de con qui a réussi
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Re: Le duel, une passion française
#14
Fait partie des meubles
Fait partie des meubles


Informations utilisateur
C’est assez drôle de m’accuser d’être réducteur, puisque, si tu avais compris mes propos, c’est justement ce que je dénonce, lorsque je qualifie l’escrime moderne et sportive de nucléaire.
La description que je fais de l’escrime n’est pas ma propre vision, mais celle qui tend à se développer faute de sens (et je ne vais pas illustrer mon propos une énième fois avec le coup lancé).
Et, la toute petite différence entre cette conception et la mienne (le sens que je veux voir à l’escrime), c’est tout simplement que j’ose considérer l’escrime comme un sport de combat.
Et, franchement, si cela peut paraître une évidence, il y a des réticences à l’accepter dans le monde de l’escrime. Il y a des raisons historiques : l’escrime s’est civilisée, d’une part en sortant progressivement des champs de bataille (utilisation par la société civile), et d’autre part, en rejetant de plus en plus une certaine violence (la civilisation des mœurs, pour ne pas citer Norbert Elias).
Je crois qu’on assimile un peu vite sport de combat et violence. C’est faux : prenez l’exemple du judo qui a réussi à s’éloigner d’une telle image (certes, il existe aussi des sports de combat ultra violents). Et, l’escrime est d’autant moins suspect de sombrer dans des pratiques violentes, que plus personne ne porte l’épée au côté dans nos rues (par contre, un karatéka, lui, conserve bien ses mains vides…). En escrime, on feint de s’entretuer, et après on va boire un coup ensemble ; mais le sens de l’escrime, il est d’abord dans ce concept de combat.
Exemple de cette réticence : le site de la FFE présente l’escrime en la qualifiant de sport d’opposition, et non de sport de combat. Le tennis de table, ça aussi, c’est un sport d’opposition, mais pas un sport de combat. Qu’ils décident d’augmenter la taille de leur balle pour être plus visible lors des compétitions, et bien, on peut critiquer et donner des contre arguments : mais cela ne remet pas en cause ce qu’est le tennis de table. Par contre, l’escrime a un sens fort, et c’est la particularité des sports de combat. On ne peut pratiquer n’importe comment.
Faire un parallèle entre les bretteurs de notre siècle et ceux du XIXème, est effectivement très éclairant. Au XIXème, le fleuret était en crise profonde, ce qui a conduit à la création de l'épéisme : relisez les critiques très justes fournies par les épéistes de l'époque. Cette remise en cause pour l’escrime est intervenue à la suite la recrudescence des duels : le combat.
A la fin du XXème siècle, est apparue et développée l’escrime ancienne (ou de duel). Et, qu’est-il advenu du regard porté sur l’escrime moderne…

Date de publication : 28/04/2004 09:17
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Re: Le duel, une passion française
#15
Accro
Accro


Informations utilisateur
Même si l'escrime a, à l'origine, une vocation martiale, elle est actuellement un sport.

Il est donc, à mon humble avis, inutile de parler de faire des modifications au sport pour le rapprocher du combat "réel", étant donné qu'on ne pourra jamais être "exactement" en situation de combat réelle. Tout comme pour les arts martiaux d'ailleurs.

La pratique sportive entraine un besoin de limitation : si on suit le raisonnement jusqu'au bout et si on veut "simuler" un duel, il faudrait certes interdire le coup lancé, mais à ce moment là pourquoi s'arrêter là ? on peut faire bien mieux !

Pourquoi interdire le coup de coquille ? diablement efficace si la lame n'est plus utilisable, non ? et puis en cas de corps à corps, ne pas oublier la main non armée, les genoux, etc...

là, l'escrime se rapprochera du combat réel (et encore, faudrait enlever le masque) mais je suis pas vraiment sûr que ce soit un must pour attirer les pratiquants...

Date de publication : 28/04/2004 11:31
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Re: Le duel, une passion française
#16
Fait partie des meubles
Fait partie des meubles


Informations utilisateur
Certaines personnes considèrent l'escrime historique comme un art martial européen, d'autres estiment que l'escrime ancienne peut être utilisée dans un but uniquement de spectacle. A mon avis, le "combat réel" ne peut pas se pratiquer en escrime moderne.
Etant moi-même pratiquante à la fois d'escrime de spectacle et d'escrime sportive, je cerne bien la différence, et je ne pense pas que l'escrime se dénature : pour l'escrime moderne, il faut vivre avec son temps, et pratiquer l'escrime de spectacle ou l'escrime ancienne si l'on veut avoir l'impression de "pratiquer "comme à l'époque. Ce sont deux points de vue différents : pour l'escrilme historique on fait des recherches dans le passé, en escrime sportive on se tourne vers le futur...
Si l'on veut simuler un duel, moi je serai d'avis de se rettrouver dans un champ clos avec une batârde ou une rapière au choix... Avec des arbitres, et par exemple d'employer les techniques de duel judiciare selon Thallofer!!

Date de publication : 28/04/2004 11:47
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Re: Le duel, une passion française
#17
Fait partie des meubles
Fait partie des meubles


Informations utilisateur
Il faut distinguer la perfection : s’entretuer (mais je ne connais pas de volontaire, sauf dans des institutions spécialisées) ; et tendre vers la perfection (on simule un combat de la manière la plus correcte).
Dans le cadre d’un sport, bien évidemment, la limite principale est la santé du pratiquant, qui passe à mes yeux avant tous les autres aspects. Et, il faut aussi des règles du jeu, que j’appelle conventions (ex. ne pas frapper avec la coquille ou avec une partie du corps) : mais, les règles du jeu ne doivent pas devenir la fin en soi pour le tireur ; au-dessus, doit toujours demeuré la logique d’un combat.
Donc, il faut suivre mon raisonnement, mais pas le caricaturer : pas de jusqu’au-boutisme ; une certaine recherche de la perfection, pas la perfection.
Il n’empêche que… supprimer les coups lancés, ne porterait pas atteinte à la santé des fleurettistes… et il y a d’autres propositions à faire….

L’expression "combat réel" n’a pas beaucoup de sens de nos jours ; mieux vaut l’éviter.
Le présent sujet n’est pas l’escrime de spectacle, qui répond à une logique qui lui est propre, ni l’escrime dite ancienne. C’est bien la question de l’amélioration de l’escrime sportive, qui est bien aussi la simulation d’un combat, type duel.

Date de publication : 28/04/2004 11:52
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Re: Le duel, une passion française
#18
Fait partie des meubles
Fait partie des meubles


Informations utilisateur
Citation :
Si l'on veut simuler un duel, moi je serai d'avis de se rettrouver dans un champ clos avec une batârde ou une rapière au choix... Avec des arbitres, et par exemple d'employer les techniques de duel judiciare selon Thallofer!!


Pourquoi des arbitres ? Une reconnaissance des coups de l'adversaire basée sur l'honneur et le réalisme est plus sympa, et évite quelque peu les travers de l'escrime sportive.

Date de publication : 28/04/2004 11:55
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Re: Le duel, une passion française
#19
Fait partie des meubles
Fait partie des meubles


Informations utilisateur
Hans TALHOFFER, bitte schöne
http://www.thehaca.com/Manuals/talhoffer.htm
et existe en version papier (livre en anglais).
Je rappelle, pour ceux qui n'ont pas lu le début, que "le duel, une passion française" est le titre d'un très bon livre, et qu'il ne s'agit pas de faire l'apologie de cette pratique meurtrière : nous parlons bien d'escrime sportive.

Date de publication : 28/04/2004 12:02
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Re: Le duel, une passion française
#20
Dort sur place
Dort sur place


Informations utilisateur
Citation :

Pourquoi des arbitres ? Une reconnaissance des coups de l'adversaire basée sur l'honneur et le réalisme est plus sympa, et évite quelque peu les travers de l'escrime sportive.


Les duels n'excluaient pas les arbitres (les juges d'armes). C'est l'illégalité des duels qui les a exclus de facto.

Par ailleur, la notion de "combat réel" me parait un peu floue. La réalité du combat est-elle avérée dans la blessure ou la mort de l'adversaire ?
Elle ne l'est certainement pas dans le recherche d'efficacité "martiale". Toutes les techniques de combats "réels", à toutes les échelles, à toutes les époques, ont véhiculé leur lot d'illusions, d'erreurs, de doctrines, d'analyses plus ou moins pertinentes, de règles explicites ou non.

Date de publication : 28/04/2004 13:22
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Re: Le duel, une passion française
#21
Fait partie des meubles
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scholie a écrit :
Hans TALHOFFER, bitte schöne
http://www.thehaca.com/Manuals/talhoffer.htm
et existe en version papier (livre en anglais).
Je rappelle, pour ceux qui n'ont pas lu le début, que "le duel, une passion française" est le titre d'un très bon livre, et qu'il ne s'agit pas de faire l'apologie de cette pratique meurtrière : nous parlons bien d'escrime sportive.


Désolée... D'avoir écorché ce nom, mais je le trouvais plus sympa comme ça!! Et puis j'ai la version papier aussi, et j'ai également lu le début!!

Date de publication : 28/04/2004 13:32
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Re: Le duel, une passion française
#22
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Schneid a écrit :
Mais avec un bilboquet la pas d'accord ou alors il faut remettre au gout du jour les duels au fléau d'arme.
sa serai bien pour se fendre la pipe

Citation :

foufurieux a écrit :
Pourquoi interdire le coup de coquille ? diablement efficace si la lame n'est plus utilisable, non ? et puis en cas de corps à corps, ne pas oublier la main non armée, les genoux, etc...

Gabriel Letainturier-Fradin a écrit, en 1904, les joueurs d’épée, sur l’histoire des escrimeurs :
« En 1509, le 25 avril, un prévôt fut reçu à Perpignan; il maniait onze pièces d'armes : épée et, petit bouclier, épée à deux mains, bâton à deux bouts, demi-lance, poignard, dague courte, épée et targe, épée et rondache, épée et marteau, épée seule ».
Voilà d’où viennent nos maîtres d’armes, et notre escrime.
Qu’on arrête au moins de regarder les autres armes blanches et contondantes comme des armes exotiques, alors qu’elles font bien partie de notre tradition (que certains nomment arts martiaux occidentaux).
Qu’on accepte, enfin, l’escrime pour ce qu’elle est : un art martial, un art de tuer.
Qu’on admette que l’escrime n’est pas née à la Renaissance, et qu’elle a eu une existence tout aussi intéressante avant cette période.
On ne réclame pas que l’escrimeur sportif s’adonne à toutes les armes. Ceci est réservé à l’escrime ancienne. L’escrime sportive se concentrera toujours sur une pratique « nucléaire » ; mais soyez au moins conscient d’où elle vient : effectivement dans les plus anciens traités d’escrime, on parle d’épée, de lance, de hache..., et évidemment, on parle de techniques de combat à main nue.
Et, vous pouvez lire à ce propos l’article de Fabrice Cognot, paru dans Histoire médiévale d’avril et de mai 2004, à propos du plus ancien traité d’ESCRIME italien (fin XIVe). A cette époque, on se bat totalement… et oui, évidemment, on ne fera pas cela dans une pratique sportive.
En gros, arrêtez de faire les chochotes.

Date de publication : 29/04/2004 20:07
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Re: Le duel, une passion française
#23
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Lindir : a écrit :
Par ailleur, la notion de "combat réel" me parait un peu floue. La réalité du combat est-elle avérée dans la blessure ou la mort de l'adversaire ?
Elle ne l'est certainement pas dans le recherche d'efficacité "martiale". Toutes les techniques de combats "réels", à toutes les échelles, à toutes les époques, ont véhiculé leur lot d'illusions, d'erreurs, de doctrines, d'analyses plus ou moins pertinentes, de règles explicites ou non.

En tout cas, s’il y a flou, discutons-en.
Je crois avoir particulièrement insisté, il y a six mois, sur l’importance du contexte du combat, ce que je nommais convention. Et il existe quelque soient les époques, quelque soient les pratiques, des conventions, en combat ou en sport.
Il faut avoir conscience de la convention et de ses enjeux. Est-ce le cas des épéistes actuels (pour invoquer de nouveau le livre : le duel, une passion française) ?
L’épéiste actuel sait-il, quand il tire, que l’objectif premier de sa pratique est d’infliger à son adversaire la plus insignifiante blessure possible, afin de pouvoir dire que le sang à couler ? (OK, c’est quand même un peu plus compliqué).
Je crains que la réponse soit négative (et certains esprit facétieux rajouteraient que de toute manière un épéiste est un type de mollusque qui ne réfléchit pas). Et, cela a des conséquences sur la technique de l’épée.
L’épéiste devient un triste PRESSE-BOUTON (ce sera le pendant de la tapette à mouche).
Je crois que l’escrime mérite mieux que cela ; qu’elle a un sens (ce qui n’est pas le cas de tous les sports ; d’abord, parce que l’escrime n’est pas qu’un sport !!!).
Je pense que la prise de conscience des « conventions » de l’épée conduirait ses pratiquants à devenir plus exigeants, et à réclamer des évolutions.
Ce qui empêche ces évolutions, actuellement, c’est en partie la mauvaise situation du fleuret. En améliorant l’épée, on risque de couler le fleuret. Et vu, comme je l’écrivais à propos de l’article de Carol Dohue, que la FIE est obnubilée par les JO, ses épreuves, et son temps de spectacle…
Moi, je préfère, s’il le faut, sacrifier le fleuret, pour sauver l’escrime (sportive).

Date de publication : 29/04/2004 22:34
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Re: Le duel, une passion française
#24
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Si le jeu de l'Epée est un simulacre de duel au premier sang, pas de match en 5, 4, 3, 2 touches mais une seule et unique touche, si coup double double défaite.
tien tien cela ressamble fort a une des épreuves du pentahtlon.

Date de publication : 30/04/2004 06:49
il y a trois sortes d'hommes les vivants, les morts et ceux qui vont en mer
Qu'il est doux de s'asseoir sur le bord de l'oued pour voir passer le cadavre de son ennemi
Un exploit n'est souvent qu'un tour de con qui a réussi
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Re: Le duel, une passion française
#25
Dort sur place
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Citation :

SCHNEID a écrit :
Si le jeu de l'Epée est un simulacre de duel au premier sang, pas de match en 5, 4, 3, 2 touches mais une seule et unique touche, si coup double double défaite.
tien tien cela ressamble fort a une des épreuves du pentahtlon.


Pourquoi pas des matchs en plusieurs touches ? Des autopsies de duellistes présumés reprises dans "Croiser le fer" décrivent des blessures multiples qui ont précédé le coup fatal. Certes loin de l'esprit du 1er sang rappelé précédemment.

Date de publication : 30/04/2004 09:22
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Re: Le duel, une passion française
#26
Accro
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Je me rappele du plaisr que j'avais , gamin, à jouer à se battre avec le but de "piquer" son adversaire , jusqu' à lui marquer un bleu sur le corps avec un fleuret moucheté...
Il y avait une concentration et une surdose d'adrenaline, qui changeait totalement la façon de tirer, l'esprit se rapprochant surement des sensations des "vrais duels" ( peur de se faire mal, une certaine agressivité , une idée de défi...)
Certes certains vont y voir un certain masochisme, ou sadisme, mais on y retrouvait plus l'esprit de "combat" origiel de l'épée, que du jeu sportif, ou de l'art !
Encore, aujourd'hui, j'ai toujours plaisir à rencontrer des tireurs dits "agressifs, ou violent", parce que je retrouve cet aspect martial, guerrier, lié au combat à l'épée ou au duel !

Date de publication : 30/04/2004 11:52
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Re: Le duel, une passion française
#27
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Citation :
Lindir a écrit :
Pourquoi pas des matchs en plusieurs touches ? Des autopsies de duellistes présumés reprises dans "Croiser le fer" décrivent des blessures multiples qui ont précédé le coup fatal. Certes loin de l'esprit du 1er sang rappelé précédemment.

Je suis d’accord, et j’ai d’ailleurs fait la même réflexion (à propos de « Croiser le fer ») il y a quelques temps sur un forum d’escrime ancienne. Fabrice Cognot, que je citais ci-dessus et qui est historien (doctorant, exactement), a répondu qu’on ne pouvait pas en tirer de conclusion...
Je ne suis pas convaincu de sa réponse. Je pense qu’il est difficile de tuer un homme (sauf par accident )
Je prendrai comme exemple le Quélus, celui du duel des Mignons d’Henri III à la fin du XVIe. Il a agonisé pendant plusieurs jours, alors qu’il souffrait de très nombreuses blessures (il y avait certes d’autres mignons morts, les seconds). Un peu avant, on se rappellera l’agonie d’Henri II, le père du III, suite à l’entrée d’une lance dans son œil.
On peut élargir aux situations de guerre. En lisant sur le sujet, je n’ai pas eu l’impression qu’on ne mourrait pas beaucoup sur les champs des batailles napoléoniennes. On est mort de froid pendant la retraite de Russie, de malnutrition, de ses blessures mal ou pas soignées… Mais combien de mort sur le terrain par rapport au nombre de participant.
Lors de la bataille d’Hastings (1066), on utilisait des épées (entre autre, car ce n’est pas la meilleure arme en bataille), destinées uniquement à la taille ; or, quel effet avait-elle sur des combattants qui portait des protections métalliques (par contre, la garde rapproché d’Harold avait des haches).
La guerre de 14-18 est peut-être la première vraie grande boucherie guerrière. Mais, les batailles de l’histoire ?
Je suis intéressé si vous avez un travail historique faisant le ratio Nombre de mort / Nombre de participants de grandes batailles ou guerre.
Toucher sans être toucher ; oui, c’était peut-être là le véritable défi ; car on mettait du temps avant de neutraliser définitivement son adversaire.
Je ne suis donc pas contre les matchs en plusieurs touches.

Date de publication : 30/04/2004 13:05
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Re: Le duel, une passion française
#28
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Citation :
Capitan a écrit :
Je me rappele du plaisr que j'avais , gamin, à jouer à se battre avec le but de "piquer" son adversaire , jusqu' à lui marquer un bleu sur le corps avec un fleuret moucheté...

Là, je crois qu’il est important de nuancer. Inutile de réaliser un geste brutale, avec force, pour donner un coup d’escrime, réaliser un estoc. Une arme bien affûtée est très efficace en estoc, et pénètre très facilement. Je n’ai pas réalisé l’expérience ; Odel, oui, qui a fait ce type d’essai à la rapière ; il en a tiré la conclusion qu’il était inutile de forcer son coup jusqu’au bleu…
Voir aussi par exemple, pour l’efficacité des coups d’estoc, une vidéo avec rapière sur morceau de viande http://www.thearma.org/Videos/NTCvids/thrustwithantiquerapier1.mpg (chochotte s’abstenir)
(Au même endroit, il y a des essais de taille ; et l’épée médiévale à deux mains est très impressionnante)
Quant aux bleus, on peut signaler que la modification des tenues, avec l’arrivée de textile technique, à conduit à la réduction de leur épaisseur ; d’où, plus de bleus. Mais, on peut aussi envisager, si nécessaire, que les tenues se ré-étoffent.
Citation :
Capitan a écrit :
Encore, aujourd'hui, j'ai toujours plaisir à rencontrer des tireurs dits "agressifs, ou violent", parce que je retrouve cet aspect martial, guerrier, lié au combat à l'épée ou au duel !

Agressivité maîtrisée sur les pistes, et courtoisie en dehors.

Date de publication : 30/04/2004 13:43
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