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Accueil » Tous les messages (XavierC)

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Re : QCM Arbitrage pour préparer la JNA
#1
Bavard
Bavard


Un grand merci pour ce travail de mise à disposition des "annales" sous cette forme interactive.

Cela permet de se préparer spécifiquement à cet exercice formel qu'est le QCM.

J'ai relevé une coquille : sur la page des annales du QCM "épée" (https://www.escrime-info.com/modules/x ... p?op=listarticles&secid=3), un des libellés est erroné sur la désignation de l'arme :
"2015 - Juin - Régional - Fleuret"
Mais le lien conduit bien vers la page du QCM de "2015 - Juin - Régional - Épée" (https://www.escrime-info.com/modules/x ... ?op=viewarticle&artid=172)


Je me laisse tout de même aller à remarquer que ce sont à peu près toujours les mêmes questions qui reviennent, d'une session sur l'autre, pour la partie commune et pour la partie à laquelle je me suis spécialement préparé ("régional épée").


Date de publication : 26/09/2016 10:20
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Re : Offres d'emploi...
#2
Bavard
Bavard


Pour être président d’un club qui a récemment passé une annonce par l’intermédiaire du site de la FFE, j’apporte quelques informations sur ce qui nous a guidés pour notre choix :

– notre « club » n’est pas une entité autonome à personnalité propre, mais une « section » d’un club omnisports. Ce club omnisports ne souhaite pas être employeur des encadrants techniques des sections ;

– notre nombre de pratiquants (dans la moyenne nationale), le montant de la cotisation que nous pratiquons (en essayant de rester dans le raisonnable, compte tenu de la concurrence des autres sports pratiqués dans notre coin de France), la taille de notre salle d’escrime et les créneaux hebdomadaires pendant laquelle nous en disposons (c’est une salle à utilisation partagée avec d’autres activités) entraînent que « nous ne faisons pas rêver », lorsque nous proposons, comme volume d’emploi, une douzaine d’heures hebdomadaires à un niveau de rémunération horaire qui se situerait entre 1 SMIC et 1,5 SMIC ;

– le recours à un « travailleur indépendant » présente le risque de requalification en contrat de travail, pour cause de lien de subordination entre notre section et l’éventuel « indépendant » : c’est la section qui apporte la « clientèle » (ses inscrits), qui fixe les tarifs (le montant des inscriptions), qui fixe les horaires (les créneaux de disponibilité de la salle municipale mise à notre disposition), qui fournit le matériel, etc. Nous avons été particulièrement attentifs à ce point, qui nous a amenés à écarter cette solution ;

– la voie explorée a donc plutôt été celle du recours à un employeur – ou groupement d’employeurs – extérieur (par exemple, un relais local du réseau national « Profession Sports & Loisirs »). Cela permettrait à notre section de bénéficier d’un cadre d’emploi juridiquement solide (CDD au départ, puis, selon notre capacité à envisager sa pérennisation, un « CDI intermittent »), d’une souplesse de l’évolution éventuelle du volume horaire, et d’une clarté des dépenses, le tout sans avoir à gérer la partie administrative (feuille de paie, cotisations, etc.) qui serait gérée par la structure externe.

Il me semble qu’il ne faut pas penser que tous les « clubs » cherchent à « employer » (au sens très large du terme) un encadrant technique en fraudant le fisc, les caisses d’assurance sociale, etc.

Le recours à un travailleur (faussement) indépendant est peut-être aussi la marque du fait que certains dirigeants de club ne sont pas du tout formés sur ce sujet de l’emploi, et que le travail indépendant leur paraît une solution légitime (s’ils en ignorent les risque de requalification en contrat de travail).

La FFE, les Ligues, les comités départementaux pourraient, à mon sens, jouer un rôle dans l’accompagnement des dirigeants des clubs pour cette partie « professionnalisation de l’encadrement ».

Date de publication : 07/06/2015 11:48
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Re : Une épée s est brisée... Le Maître François Kayser est parti...
#3
Bavard
Bavard


Merci à Franck64 de s'être fait le relais de cette triste nouvelle, et merci à ceux qui ont exprimé leur sympathie, que je transmettrai à son épouse et à ses proches.

J'ai début l'escrime tardivement - à 40 ans - et j'ai trouvé en Maître Kayser un maître dont l'esprit était bien accordé au mien : exigeant, passionné, passionnant, libre.

C'est lui qui m'a invité à prendre des responsabilités dans l'administration du club, dont je suis aujourd'hui le président, et incité à m'engager sur la voie des formateurs d'escrime.
Je n'aurai malheureusement pas la chance qu'il m'accompagne sur cette voie aussi loin que nous le souhaitions lui et moi.
C'est donc son esprit qui m'accompagnera sur le reste du parcours.

Les autres membres du club, enfants, adolescents, adultes, sont, eux aussi, très touchés par ce dernier combat finalement perdu.

Cette semaine, dans notre salle, fleurets, épées, masques, vestes, resteront dans les râteliers et sur les cintres. En respect à la mémoire du Maître.

Puis reviendra le temps de la conversation des aciers, et je ne doute pas que tous ceux qui l'ont connu entendront encore longtemps, par-dessus le tintement des fers, la voix de Maître Kayser, parti mais pas disparu.


Fr.-Xavier C.
président de la section Escrime
de l'Aviron Bayonnais Omnisports





Date de publication : 17/03/2014 20:52
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Re: Sport de fils à papa
#4
Bavard
Bavard


Citation :
Désolée, j'ai du faire une fausse manoeuvre quand j'ai intégré la citation. ce n'était pas intentionnel, Comme l'a remarqué Lulurose, les escrimeurs sont quand même très susceptibles....

Ce n'est pas de la susceptibilité de ma part, mais un souci de précision des citations.

Citation :
Merci XavierC. Mais je me serais contenté d'un grade beaucoup plus modeste, sais-tu !

Il y a des moments où il ne faut pas lésiner sur les moyens. Reste à savoir si un César était un fils à papa ou juste un fils de son père...

Citation :
[J'aime beaucoup aussi Hugo Pratt et Roy Lewis...]

Voilà une personne de bon goût.

Date de publication : 03/12/2012 23:55
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Re: Sport de fils à papa
#5
Bavard
Bavard


à Raiemanta : merci de bien vouloir citer correctement les messages, et de ne pas m'attribuer des propos qui ont été avancés par d'autres que moi.
En l'occurrence, la remarque "On accepte les chèques vacances, les coupons sport, [...]" n'est pas de ma plume, mais de celle de Markovitch.

Quand bien même j'applaudis à ce genre d'initiatives (que je ne trouve pas risibles du tout), rendons à César ce qui est à César.

Date de publication : 02/12/2012 20:17
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Re: Sport de fils à papa
#6
Bavard
Bavard


Citation :
D'accord faut être poli mais faut appeler les choses par leur nom.
Quand je dis polie et réservée c'est dans la vie, sur le forum je dis, tout comme toi, davantage ce que je pense. Je t'ai cassé !

Le troll a laissé tomber son masque (pas d'escrime).

Souvenons-nous de l'excellent conseil : "don't feed the troll".

Date de publication : 02/12/2012 16:59
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Re: Championnat de France d'Entreprise 2012 DAX
#7
Bavard
Bavard


Coup de chapeau aux organisateurs de ce Championnat : bon accueil, belle salle, bon arbitrage (pour ce que j'en ai vécu et vu, à l'épée), horaires respectés, bonne ambiance. Que demander de plus ?

Date de publication : 01/12/2012 23:29
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Re: L'agressivité en escrime
#8
Bavard
Bavard


Citation :
Que pensez-vous d'une personne contre qui vous tirez et qui vous dit en plein assaut : "C'est pas de l'escrime çà !" ? Et quel comportement avoir ?

La question me semble contenir plusieurs aspects. Qui plus est, formulée comme elle l'est, je ne vois pas totalement la relation avec le titre du fil "L'agressivité en escrime".

L'escrime étant, par construction même, un sport d'affrontement, elle repose sur le fait que les deux personnes qui s'affrontent doivent être mues par l'envie d'emporter l'affrontement. Sinon, ce n'est pas de l'escrime d'affrontement (ça peut être de la chorégraphie avec une arme d'escrime à la main, mais on entre, là, dans une autre forme d'expression).

La volonté d'emporter l'affrontement peut être porteuse d'une certaine dose d'agressivité. Tant que cette agressivité ne dépasse les limites fixées par le règlement, c'est de l'escrime au sens de ce règlement. Le dépassement des limites fixées par le règlement entraîne des pénalités plus ou moins lourdes ; dans les épreuves d'escrime, les fautes les plus lourdes en termes d'agressivité (comme la brutalité intentionnelle) ou en termes d'infraction à l'esprit sportif sont sanctionnées par l'exclusion.


Pour en revenir à la double question initiale, dans l'optique où cette question parle bien d'agressivité dans le combat, voici ce que j'en pense (et ce n'est que l'exposé d'une opinion personnelle) et la manière dont je peux réagir, si la personne que j'affronte me dit, en plein assaut, "C'est pas de l'escrime, ça !" :
- si le combat est arbitré par une tierce personne, je me range, sur le moment (après que le combat aura été arrêté pour une raison ou une autre), à la décision de l'arbitre pour savoir si ce que je fais est "de l'escrime" ou pas. Puis, après l'assaut, j'essaie de discuter avec mon adversaire du moment pour savoir ce qui a déclenché sa remarque (pour autant, bien sûr, que la personne en question soit dans une disposition d'esprit favorable à une discussion sur le sujet) ;

- si le combat n'est pas arbitré (c'est-à-dire qu'il est, en fait, auto-arbitré par mon adversaire et moi), je préfère mettre fin à l'assaut et prendre le temps de discuter avec mon adversaire du moment, comme je l'ai dit ci-dessus. Évidemment, je penche encore plus en faveur de cela si cela se passe pendant un assaut avec un membre de mon club, puisque nous avons de grandes chances de mieux nous connaître que s'il s'agit d'un adversaire extérieur au club.


Si la question est plutôt tournée vers le fait que certains escrimeurs jouent sur les limites et/ou les flous du règlement pour en tirer un profit maximal sans que ce soit de la tricherie flagrante, je suis très serein parce que je ne suis pas de ceux qui sont obnubilés par la compétition. Je ne combats pas le couteau entre les dents, et je n'ai aucune envie de me ruiner la santé mentale à lutter contre les filous de ce genre, que j'ai une légère tendance à mépriser (je reconnais que le mépris est éloigné de l'esprit sportif, mais je ne vois pas ces filous-là comme proches, eux-mêmes, de l'esprit sportif).


Si la question est de savoir si l'escrime finit par devenir un affrontement avec des outils (appelés fleuret, épée, sabre ou machin-chose) et avec des maniements de ces outils dans le seul but d'arriver à allumer une lampe quels que soient les gestes constituant ces maniements, on entre alors dans une discussion totalement autre.
Les sports évoluent, dans leur pratique technique, souvent du fait des modifications des règles qui les encadrent. Certaines modifications de règles peuvent conduire à des inflexions très sensibles de la pratique, voire à des ruptures d'esprit.
La question est alors de savoir s'il peut y avoir plusieurs esprits pour pratiquer ce sport-là tout en se pliant aux règles, ou si les règles ne poussent que dans un seul sens.
Je ne doute pas qu'il y aura, dans ce forum-ci et ailleurs, des gens pour s'étriper joyeusement sur le fait de savoir si le combat très rapproché avec des fouettés du poignet pour toucher le dos de son adversaire dans une position acrobatique, tout en respectant le règlement en vigueur à ce moment-là, est "de l'escrime" ou "pas de l'escrime". L'étripage ayant rarement l'occasion de déboucher sur des solutions partagées, je me garderai bien de m'y mêler, même si j'ai ma propre idée sur la question.




Date de publication : 01/12/2012 23:25
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Re: Sport de fils à papa
#9
Bavard
Bavard


Citation :
Est-ce que vous ne trouvez pas que l'escrime est un sport de fils à papa ? Moi, dans mon club il n'y a que çà.

En rhétorique, on appelle cela une "question oratoire", c'est-à-dire une question qui n'appelle pas de réponse puisque la réponse est contenue dans la question.
Procédé éculé qui, d'emblée, ouvre la discussion sous de mauvais auspices.

Par ailleurs, la caricature n'a jamais contribué à installer la sérénité dans un débat.

En outre, quand bien même la constatation "dans mon club, il n'y a que des fils à papa" serait vraie, l'extrapoler à l'ensemble des clubs de France serait un exercice périlleux, puisque vous ne disposez d'aucun élément pour corroborer votre affirmation (même déguisée en question).

Cela étant dit, au regard des membres de notre club (et je n'extrapole pas à l'ensemble des clubs de France), je crois pouvoir dire que non, nous ne sommes pas un club composé de "fils à papa". Ni pour les adultes, ni pour les enfants.

Avant de balancer ce genre d'affirmation, ou de balancer l'inverse, d'ailleurs, à l'échelle de tous les pratiquants de l'escrime, il faudrait mettre sur la table une enquête sur la sociologie des pratiquants d'escrime et de leurs familles.

Et sur leur façon de "claquer" de l'argent dans d'autres dépenses.


A environ 200€ l'inscription annuelle (ce qui est similaire aux tarifs indiqués plus haut), cela représente 10€ par séance pour un escrimeur qui viendrait 20 séances dans l'année, et donc encore moins cher pour un escrimeur qui viendrait plus souvent que cela.
Je crois savoir que, dans beaucoup de club, la première année d'inscription, le matériel est mis à disposition de l'escrimeur gracieusement, ou contre un montant de location pas ruineux.


Je voudrais bien savoir, à titre de comparaison, combien certaines personnes "claquent", par exemple, en abonnement de téléphone portable, sur l'année. Y compris la personne qui assène que nous sommes un sport de "fils à papa".

Date de publication : 01/12/2012 22:42
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Re: De l'épée au fleuret
#10
Bavard
Bavard


Merci pour ces diverses réponses. Vous éclairez, par vos retours d'expérience, mes questionnements théoriques.

Citation :
(ensiludium)j’ai tendance à croire qu’un vrai escrimeur doit savoir pratiquer toutes les armes

Sans vouloir froisser qui que ce soit dans le forum, je dirais que, dans ce cas, je n'approcherai jamais de la qualité de « vrai escrimeur », par le simple fait que je n'ai aucune attirance pour la pratique du sabre. Ce n'est, en aucun cas, un jugement de valeur de ma part, mais le simple exposé d'un non-goût pour cette arme, et de l'absence totale d'envie de l'essayer.
Ceci dit, je me fais déjà grand plaisir à l'épée, et je pense que j'en trouverai aussi au fleuret (en tout cas, c'est une arme qui me tente beaucoup, désormais).

Citation :
(durandal) sans vouloir dire qu'une arme est plus facile ou plus difficile à pratiquer ,elles sont differentes techniquement ,tactiquement,physiquement et mentalement mais paradoxalemment elles restent complementaires car ca reste avant tout de l'escrime

Ce sont ces différences et complémentarités qui m'intéressent, en particulier du point de vue intellectuel, du point de vue de l'esprit de la pratique de l'une et de l'autre.

Et je me rends bien compte, même sans expérience pratique, que l'escrime à l'épée et l'escrime au fleuret sont, aujourd'hui, deux écoles dont l'esprit et le corps sont sensiblement différents, en ce qu'elles conditionnent des mouvements et des tactiques préférentielles et excluent des mouvements et tactiques « inutiles » ou « faux » (je porte sciemment ces qualificatifs entre guillemets), comme le signalent aussi Velizien et Rambou.

Citation :
(ensiludium) Plutôt former à l’origine au fleuret, je peux passer du fleuret à l’épée et vice versa. Toutefois, je remarque que mon "épée" est beaucoup plus déréglée par la transition que mon "fleuret". En clair, le temps d’adaptation pour retrouver la technique spécifique de l’épée est plus grand.
J’ai cherché l’explication et le moyen d’y remédier. Je vais vous livrer ma conclusion : je tiens à préciser que je reste sur l’essentiel, qu’il y aurait plus à dire.
[...]

Ce développement m'a particulièrement intéressé, car il m'a ouvert les yeux sur l'influence concrète de la convention ou de la non-convention (et donc des contraintes qu'impliquent l'une et l'autre arme, respectivement) à la fois sur l'esprit et sur le corps (la biomécanique du bras et de ses articulations).

Et si je peux me permettre d'enchaîner sur une question « pointue » (c'est le cas de le dire...), j'aimerais avoir des éclaircissements sur un point dont vous soulignez le caractère paradoxal :
Citation :
(ensiludium) A l’épée, le placement de la pointe et sa précision sont essentiels : il s’agit d’être capable de toucher une cible mobile grande comme une pièce de 1 euros. Au fleuret, la cible est plus large (paradoxalement)


Date de publication : 05/07/2010 20:02
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De l'épée au fleuret
#11
Bavard
Bavard


Après m'être lancé assez tardivement dans l'escrime (à plus de 40 ans), et après deux ans de pratique de l'épée, j'ai décidé de « creuser » un peu plus les choses en m'initiant au fleuret. Je compte bien continuer à pratiquer l'épée, qui m'apporte beaucoup de plaisir du fait de l'absence de convention et du fait que tout le corps est une cible. Mais, par ailleurs, j'ai envie de goûter au côté conventionnel du fleuret, à cet aspect de « conversation organisée des aciers » ; cela rejoint aussi mon désir d'apprendre à la fois l'esprit, la technique, le règlement et l'arbitrage, à la fois par envie personnelle et pour pouvoir m'impliquer plus avant dans la vie de notre club.

J'aimerais savoir si d'autres personnes, par ici, ont suivi un cheminement similaire, et si elles voudraient partager leurs expériences et leurs réflexions.

Date de publication : 02/07/2010 18:18
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[Epée de cour] Smallsword Symposium 2010
#12
Bavard
Bavard


Toujours dans le cadre de mes interrogations sur la pratique de l'épée de l'école française XVIIIe siècle, je voudrais savoir si quelque forumiste d'Escrime Info a un avis circonstancié à partager ici sur une manifestation comme le Smallsword Symposium qui se tient à Edinburgh / Édimbourg (l'édition 2010 aura lieu début octobre).

Date de publication : 14/04/2010 18:49
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Re: Escrime XVIIIe siècle - Ecole française - Quels parcours d'initiation ?
#13
Bavard
Bavard


Citation :
je suis assez d'accord avec Ensiludium. Pour ce qui est de démarrer le traité de Girard est à la fois clair dans son énoncé, progressif dans la difficulté. Il y a effectivement des correspondances à trouver en ce qui concerne certains termes, dont les sens ont pu changer ou dériver.
De plus le traité de Girard (1740) permet d'appréhender un auteur d'une escrime qui paraît assez "stabilisée". Chez Liancour, 60 ans plus tôt, ce n'est pas encore tout à fait le cas.

Va donc pour Girard !

Citation :
Je suppose que si tu t'intéresses au sujet, c'est que tu as déjà des bases d'escrime assez conséquentes, sinon on peut craindre que tu te fourvoies sur certains aspects (mais qui peut se targuer d'être dans "le vrai", surtout pour l'esprit de la discipline)

Je ne prétends pas avoir "déjà des bases d'escrime assez conséquentes". Ma pratique de l'escrime sportive (à l'épée) est assez récente : j'ai démarré "sur le tard", il y a 2 ans environ, à plus de 40 ans.
Mais je dirais que j'ai l'envie d'apprendre, et que je pense pouvoir, pour éviter de me fourvoyer, compter avec l'aide avisée d'un maître d'escrime très "branché" lui aussi par cette escrime de l'école française.
Quant à l'esprit de la discipline, je ne prétends pas connaître le chemin pour le trouver. Mais j'espère pouvoir rencontrer d'autres gens qui s'intéressent au sujet et apprendre par divers contacts.

Citation :
Mais tu verras que c'est un travail passionnant...

Je n'en doute pas une seule seconde !

Date de publication : 13/04/2010 17:37
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Re: Escrime XVIIIe siècle - Ecole française - Quels parcours d'initiation ?
#14
Bavard
Bavard


Merci pour cette réponse détaillée.

J'espère pouvoir trouver un formateur ou, à tout le moins, un partenaire pour pratiquer une reconstitution de cette escrime l'arme à la main (dans des conditions de sécurité "d'aujourd'hui", si je peux me permettre l'expression). Toutefois, pour l'instant, j'en suis plutôt à ma découverte par les livres.

Je ne me penche pas sur ces traités dans l'optique de les analyser comme le ferait un chercheur sur les arts martiaux historiques européens. Je les aborde plutôt en curieux, mais avec une envie d'aller au-delà de la seule surface, pour tenter d'en apprécier ce que vous appelez "l'esprit". Et je comprends très bien que ce soit justement quelque chose de difficile à appréhender.
N'étant pas capable, dans l'immédiat, de comprendre les finesses des "différences dans la continuité", je cherchais donc des conseils pour une première approche, une porte d'entrée, et un cheminement qui m'éviterait d'être confronté, dans cette première approche, à un traité qui serait une rupture par rapport à ceux qui précèdent, par exemple.

A ce jour, mes yeux se portent surtout vers les traités de Girard, Angelo, Demeuse et Danet, dont je dispose des fichiers numériques (originaux numérisés, ou retranscriptions publiées par vos soins dans le Conservatoire, selon le cas).


Pour pratiquer les armes à la main, vous conseillez de "prendre un traité (un bien complet), et s’y tenir en l’étudiant du début à la fin". Y a-t-il un traité qui, selon vous, pourrait correspondre mieux que les autres à votre propre conseil ?

Date de publication : 25/03/2010 20:15
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Escrime XVIIIe siècle - Ecole française - Quels parcours d'initiation ?
#15
Bavard
Bavard


Je m'intéresse tout particulièrement à l'escrime du XVIIIe siècle de "l'école française". Grâce aux versions numériques de certains traités et à la générosité de ceux qui mettent à disposition leurs travaux de transcription et d'analyse des traités, avec l'aide de divers ouvrages (livres et DVD) et forums francophones ou anglophones, j'ai pu me faire une idée du panorama de cette escrime.

Toutefois, il me manque, pour profiter pleinement de toute cette matière, un cheminement didactique. Par quel ouvrage "simple" commencer ? Quel chemin suivre pour aller vers le plus complexe ?
Faut-il progresser chronologiquement, du plus ancien vers le plus récent ? Ou, au contraire, commencer par le plus récent pour remonter dans le temps pour comprendre d'où vient cette escrime-là ? Est-il préférable de lire Angelo avant Girard, remonter à Liancour avant d'aborder Danet ?

Je suis donc preneur de tout conseil en la matière. Merci d'avance.

Date de publication : 22/03/2010 21:09
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Re: Le Maître d'armes de Martin
#16
Bavard
Bavard


Merci, une fois encore, pour ce travail de mise à disposition du patrimoine de l'escrime de l'école française au travers du Conservatoire.

Date de publication : 21/03/2010 16:00
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Re: Débuter l'escrime
#17
Bavard
Bavard


Bonjour Rémi

Comme cela a déjà été écrit plus haut, il n'y a pas de réponse unique à certaines de tes questions, par exemple sur le choix d'une arme pour début.
Je ne peux apporter que mon témoignage de "plus tout à fait débutant en escrime mais loin d'être expérimenté".

En premier lieu, je t'invite à ne tenir quasiment aucun compte de la réponse acrimonieuse de Charlie-Mini. Son cas semble très particulier, si j'en crois ce qu'il a écrit par ailleurs dans le forum, et ne peut donc être considéré comme un reflet général des débuts en escrime.

J'ai débuté l'escrime tardivement (à 42 ans), il y a un an et demi. J'ai débuté à l'épée, parce que c'est l'arme unique pratiquée au sein de notre club. Et j'en suis très content, parce qu'elle correspond bien à ma façon d'aborder l'escrime : on peut toucher l'adversaire sur tout le corps, et c'est celui qui touche qui "a raison". Je ne prétends pas pour autant que l'épée est la meilleure arme pour débuter ; je pense que ça dépend de chaque débutant, et des formateurs qui seront là pour l'aider à faire ses premiers pas.

Pour ce qui est de "faire de la compétition", j'ai tendance à croire que ça dépend de ce que tu mets derrière ce mot-là. Démarrer l'escrime à 21 ans et espérer monter sur un podium de championnat d'Europe, je doute que ce soit réaliste. Mais participer à des tournois ou challenges ou rencontres d'escrime pour se frotter à d'autres escrimeurs et voir ce que l'on vaut, il me semble que c'est possible à tout âge.

Ah, un dernier point : les questions ne sont jamais ridicules !

Date de publication : 27/02/2010 17:53
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Re: Re-débutant à 40 ans
#18
Bavard
Bavard


Citation :
Je suis de toutes façons inapte à l'escrime : trop lent et surtout trop maladroit pour pouvoir espérer quoi que ce soit.

Est-ce vraiment si irrémédiable que cela ?
J'imagine que la décision n'a pas été prise à la légère et que l'analyse croisée faite avec le MA a été approfondie, mais ça fait toujours un peu mal au cœur de lire des choses de ce genre.

Citation :
Merci pour cette intervention mais cela n'a plus aucune importance

Elle servira peut-être à quelqu'un qui se posera le même genre de questions. ;)

Date de publication : 26/10/2009 20:17
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Re: Re-débutant à 40 ans
#19
Bavard
Bavard


Citation :
J'ai évidemment servi de cible, disons que seul mon adversaire tirait : sur moi, ce qui est normal, il a plusieurs années de pratique . Le MA m'a conseillé de renouveler l'expérience ,pour progresser d'avantage et là est ma question : en quoi le fait de disputer des assauts en sens unique, de servir de sac à touches peut-il faire progresser ? Ne serait-ce pas le moyen de se décourager complètement ?

Mes réflexions de presque débutant (j'ai démarré l'escrime en septembre 2009, et viens donc d'entamer ma deuxième année en club) :

1) L'escrime étant un sport d'affrontement, tirer contre des gens de niveaux différents du sien permet de se retrouver confronté à des oppositions différentes. Certes, ça peut sonner comme une lapalissade, mais je crois que c'est mieux que de toujours affronter la même poignée de personnes d'un niveau comparable au sien.
Quand j'affronte un adversaire meilleur que moi (c'est-à-dire à peu près toutes les personnes contre qui je tire !), j'apprécie deux choses en particulier, qui sont corollaires :

- qu'il ne me fasse pas de cadeau. Si ma main est découverte, si ma jambe est trop avancée, si je suis en déséquilibre quand je me fends, alors il doit me toucher s'il le peut, pour que je prenne conscience de ces défauts ;

- qu'il ne cherche pas à m'enfoncer. Que je prenne 5-0 ou 5-1 n'a rien de grave en soi. C'est même dans l'ordre des choses. Mais, heureusement, je ne me suis jamais retrouvé dans la position d'être sévèrement battu par un adversaire condescendant. Si je devais affronter une personne qui serait dans un tel état d'esprit (et je suis à peu près sûr que personne n'enfourche ce genre de cheval au sein de notre club), je me permettrais de lui faire la remarque, calmement mais fermement, qu'une telle mentalité ne me convient pas et que s'il n'y avait pas de changement, je me refuserai à l'affronter dans le cadre des assauts "pédagogiques" au sein du club.



2) "Servir de sac à touches" n'a pas d'intérêt s'il s'agit juste de prendre une déculottée sans rien de plus. Pour ma part, quand j'affronte des tireurs de meilleur niveau que moi, j'essaie de valoriser ces affrontements à trois niveaux :

- mon auto-analyse de ce qui m'arrive. Par exemple si je prends quatre ou cinq fois la même touche à l'avant-bras, c'est qu'il faut que je m'attache à mieux le protéger et donc à corriger la position de ma main et de mon arme. Mais une telle auto-analyse est difficile à mener, parce que de nombreux facteurs sont en jeu (mes propres défauts versus les qualités de mon adversaires, notamment). A part en filmant les assauts et en les décortiquant ensuite, à tête reposée, je vois mal comme pousser loin l'auto-analyse ;

- les conseils de mon adversaire. Je veux bien qu'il me colle un score "Pastis" (c'est le surnom que j'ai donné à mes défaites 5-1 dans les assauts en cinq touches ), mais j'apprécie qu'en retour il me signale mes erreurs. Ce qui n'est pas facile, puisqu'il n'est pas forcément, lui-même, dans une démarche d'analyse de ce que je fais en plus de ce qu'il fait lui-même. Mais au moins peut-il me signaler mes erreurs les plus grossières (j'en reviens à l'exemple de mon avant-bras souvent trop exposé) ;

- le regard expert extérieur. Si l'assaut est mené sous le regard d'un tireur expérimenté, d'un moniteur ou d'un maître d'armes, alors j'attends des conseils, des remarques positives ou négatives, pendant l'assaut et après également.


En résumé, je pense que même les assauts conduisant à des scores "sévères" peuvent aider à progresser, pour autant qu'ils se déroulent dans un esprit loyal et qu'un certain degré d'analyse (de préférence par un œil extérieur) permette de tirer le bilan des points positifs et négatifs.

Date de publication : 25/10/2009 14:14
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Re: Beau livre sur les armes
#20
Bavard
Bavard


En ce cas, je ne peux que confirmer les commentaires (qualités et défauts) que tu as postés au sujet de ce livre, si la version française est fidèle à la version anglaise.

Un très beau livre, en tout cas.

Date de publication : 25/10/2009 13:46
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Re: Beau livre sur les armes
#21
Bavard
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Est-ce la version française de l'ouvrage anglais, coordonné par Holmes, et paru sous le titre Weapon: A Visual History of Arms and Armour (éditions Dorling Kindersley Publishers Ltd, 2008, ISBN-13: 978-1405329187) ?

Date de publication : 18/10/2009 23:07
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Re: Adducteurs
#22
Bavard
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Les conseils non autorisés (je ne suis pas médecin) d'un escrimeur débutant mais qui s'est déjà frotté à ce genre de soucis dans d'autres sports (badminton, par exemple).

S'il s'agit d'un problème temporaire (et non d'une blessure musculaire), alors cela peut résulter de l'accumulation de l'acide lactique (produit, pendant l'effort, par la décomposition des sucres) dans les muscles.

1) en préventif :

- s'hydrater avant la séance, et continuer à boire pendant la séance, et après la séance ;

- ne pas oublier de s'étirer après la séance, même quand on est un peu fatigué de la séance elle-même ;

- quand on rentre chez soi, passer un moment à récupérer, allongé, les jambes plus haut que le reste du corps, pour éviter que l'acide lactique produit par les efforts ne reste dans les jambes ;


2) en curatif :

- en l'absence d'allergie connue à l'aspirine ou de contre-indications à sa prise, en prendre pour soulager les douleurs et fluidifier le sang (ce qui favorisera l'élimination de l'acide lactique) ;

- boire de l'eau riche en carbonates, qui sont des régulateurs d'acidité du sang notamment (je ne citerai pas de marques, mais il suffit de regarder sur les étiquettes des eaux gazeuses pour repérer celles qui ont des teneurs très élevées en (bi)carbonates). Attention, ces eaux ont aussi, le plus souvent, une forte charge en sodium ; à éviter, donc, pour ceux qui suivent un régime sans sel ou qui ont des problèmes d'hypertension.

[Boire de l'eau richement carbonatée pendant la séance d'escrime est aussi un moyen de limiter ces risques.]


S'il s'agit de quelque chose de plus grave, de plus durable, la consultation d'un médecin me semble plus prudente. Plus prudente, en tout cas, qu'une question posée dans un forum avec des réponses à distance, sans voir le patient, et de la part de gens peut-être de bonne volonté mais pas forcément du métier.

Date de publication : 27/10/2008 23:39
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Re: Quel sens à la pratique de l'escrime ?
#23
Bavard
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Un message qui peut soulever bien des questions intéressantes, me semble-t-il.

"Initiatique" en quel sens ? Ce terme peut avoir une signification plus ou moins forte. L'employez-vous dans le sens anthropologique, celui de l'accession à un groupe qui a des savoirs et des prérogatives différents, supérieurs ?

Est-ce lié à la relation maître-apprenti, à l'existence de certains rites ou rituels ?

Est-ce perçu de la même manière par les hommes et les femmes qui débutent ?

Est-ce différent du fait de commencer un autre sport à l'âge adulte ?

Le fait de manier une arme blanche longue entre-t-il en compte dans cette dimension "initiatique" ?

Date de publication : 09/10/2008 20:10
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Re: Principes et quintessence des armes
#24
Bavard
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Merci encore pour tout ce travail que vous réalisez pour la mise à disposition de ces traités, que ce soit pour les simples curieux ou pour les passionnés.
Je suis loin d'avoir le niveau d'escrime requis pour tirer le meilleur parti de ces traités du XVIIIe siècle, mais je m'y plonge avec grand intérêt.

Date de publication : 08/10/2008 21:31
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Re: Débutants adultes, racontez vos premiers pas
#25
Bavard
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Hier soir, ma deuxième séance a confirmé mes bons ressentis de la première séance que j'avais évoquée dans ce message-là.

En rentrant de cette deuxième séance, je me faisais la remarque que, par rapport à d'autres sports que j'ai pratiqués plus ou moins assidument (de la cesta punta au golf, du handball au rugby, du tir à l'arc à la voile), l'escrime est un des rares pour lesquels il est possible de prendre immédiatement plaisir dans une mise en pratique.
Par exemple, dans un jeu de balle ou de pelote, lors des premières séances, on passe surtout son temps à maudire l'instrument peu pratique, à râler après les rebonds surprenants, à aller chercher les balles qu'on a ratées, ou encore à s'étonner soi-même d'avoir réussi un joli coup contre toute attente.

Avec l'escrime, le fait de pouvoir faire de petits assauts contre ses compères apprentis, ça met tout de suite la main à la pâte. Alors, oui, c'est brouillon, encore peu coordonné entre les mains et les pieds, et tactiquement pauvre. Mais je trouve que ça fait tout de suite vibrer.

Et je crois que c'est là un facteur tout à fait favorable au développement de l'addiction.

Date de publication : 30/09/2008 17:44
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Re: Ciné et escrime
#26
Bavard
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Je déterre ce fil pour ajouter deux films présentant des duels méritant de figurer dans cette anthologie de l'escrime sur grand écran :


Rob Roy, de Michael Caton-Jones (1995) (voir sa fiche sur IMDB)
Le duel final entre Rob Roy MacGregor (incarné par Liam Neeson) et Archibald Cunningham (Tim Roth) est empreint de fureur froide et de sauvagerie brûlante. Affrontement sans merci entre le highlander armé de sa broadsword et le gentilhomme anglais armé de son épée de cour.
On est loin des duels pleins de panache à la Errol Flynn. Dans ce Rob Roy, c'est plutôt le duel coup-de-poing dans le ventre du spectateur.


Alatriste, d'Agustín Díaz Yanes (2006) (voir sa fiche sur IMDB)
Transposition à l'écran d'une partie de la série de romans d'Arturo Pérez-Reverte mettant en scène Diego Alatriste, spadassin à solde entre deux engagements sous les drapeaux des tercios du roi des Espagnes. Des beaux affrontements à la rapière et à la dague. Là non plus, on ne fait pas dans la dentelle : on se bat pour faire mal, et foin des manières de gentilhomme.

Date de publication : 29/09/2008 16:51
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Re: Des nuls ?
#27
Bavard
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Citation :
Bonjour à tous,

j'ai une question qui me taraude.
Je ne suis pas escrimeur (pas le moins du monde), et je suis très intrigué de voir la rapidité des combats lors des championnats.

En effet, peut-être n'est-ce dû qu'à une idée stéréotypé, mais d'après les films ou les romans dans les quelles des mousquetaires et autre se battent, j'ai l'impression que les combats duraient plus longtemps au 17e siècle, et dans ces eaux-là.

Bon, ces romans et films sont sûrement très romancés (non, tu crois !!), mais je ne pense pas que ce soit infondé.

Alors, est-ce que les escrimeurs d'antan étaient DES NULS, ou bien y a-t-il une raison plus technique qui m'échappe ??

Je ne suis pratiquant d'escrime que depuis 15 jours, et ce n'est donc certainement pas à titre d'expert de la discipline que je tenterai de répondre à la question d'ouverture de ce fil.

Comme il a été dit plus haut, se baser sur des romans ou des films pour faire des comparaisons est un exercice plutôt risqué, voire spécieux. Sans être escrimeur, il apparaît tout de même assez facilement à un œil attentif que bien des duels d'épée au cinéma présentent des moments où l'un des combattants s'est tellement découvert qu'on se demande comment son adversaire n'en profite pas pour l'embrocher sans délai. Le cinéma privilégie le côté spectaculaire, les grands mouvements circulaires, les découpes de chandelles et autres effets comiques. Je suis fan du film Les trois mousquetaires avec Gene Kelly dans le rôle de d'Artagnan, mais je ne confonds pas cette version ébouriffante, sautante et virevoltante avec un reportage sur l'escrime du XVIIe siècle.

Comme il a également été dit plus haut, un défi sportif est très différent d'un combat. Peu importe de prendre des touches en escrime sportive si, sur l'ensemble de la confrontation, vous finissez par porter plus de touches à l'adverse que celui-ci ne vous en a mis. Dans un combat non sportif, une touche peut suffire à vous laisser sur le carreau (une pointe qui vous glisse dans l'aisselle et vous déchire l'artère axillaire, et votre temps restant à vivre se compte peut-être en minutes).
Ce qui peut donc amener les combattants à beaucoup plus de prudence que des sportifs.
Si un assaut d'escrime sportive se jouait en une seule touche, avec comme sanction pour le perdant d'être interdit de compétition pendant un an, par exemple (je prends cet exemple caricatural pour essayer de trouver quelque chose correspondant à une "mort sportive"), on verrait certainement les escrimeurs prendre leur temps, passer en mode "précaution renforcée".


Pour ne prendre qu'un exemple parmi d'autres, je ne crois pas qu'un bretteur comme François de Montmorency-Bouteville, qui avait plus de 20 duels à son actif lorsqu'il a été exécuté pour ne pas avoir respecté, justement, les édits contre les duels, ait été un "nul". Quel que soit le temps qu'il ait mis pour arriver au bout de chacun de ses duels.

Date de publication : 29/09/2008 12:30
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Re: Le grand traité classique du XVIIIe en ligne
#28
Bavard
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Merci pour ce travail de mise à disposition de telles sources.

Je ne désespère pas de mettre un jour la main sur un exemplaire original (ou tout au moins une édition XVIIIe siècle) de ce traité, mais, en attendant, cette version numérique fera l'affaire d'un curieux comme moi.

Date de publication : 29/09/2008 12:05
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Re: Quel sens à la pratique de l'escrime ?
#29
Bavard
Bavard


Venant tout juste de rentrer dans le monde des pratiquants d'escrime, je vais essayer de répondre à la question d'ouverture du fil de discussion, à savoir « le sens que chacun donne à sa pratique de l'escrime ».
Plusieurs raisons m'ont conduit à franchir le pas (assez tardivement puisque j'ai 42 ans), sans que je puisse en établir une hiérarchie très claire.

La part de mythe
Même si ça peut paraître anecdotique, mon goût pour l'univers de cape et d'épée n'est pas du tout étranger à ma curiosité pour l'escrime en général. Quand mes copains d'école préféraient les jeux de « cowboys et d'indiens » ou se passionnaient pour les films de Bruce Lee, mon esprit me portait plutôt vers Le capitan de Zévaco, les Mousquetaires de Dumas ou vers Fanfan la Tulipe et Scaramouche sur petit et grand écran. Cet univers fictionnel, auquel je suis encore très attaché aujourd'hui, a nourri ma curiosité pour l'escrime sportive, pour l'escrime artistique, et pour l'histoire de l'escrime.


La volonté de pratiquer un sport
J'avais également envie de pratiquer un sport plus régulièrement que je le faisais. Aller courir ou faire du vélo tout seul ne m'enchantait guère, mais repartir vers les sports d'équipe, que j'avais longtemps pratiqués pendant mes études, ne me disait trop rien non plus.
J'avais envie d'un sport que je puisse pratiquer en loisir, sans pression, tout en ayant des partenaires avec lesquels progresser.


Le sport d'opposition
L'aspect « sport d'opposition » m'intéressait aussi. Non pas dans un esprit de compétition, mais dans l'idée qu'en affrontant quelqu'un, je me verrai tenu à progresser, à la fois pour moi-même et pour l'adversaire. C'est, en tout cas, la façon dont j'ai abordé les sports d'affrontement que j'ai pratiqués : en m'attacher à offrir à mon adversaire une opposition à la fois stimulante et respectueuse.
L'escrime me semblait aussi un sport (pas le seul, j'en conviens) qui amenait son pratiquant à devoir faire des choix tactiques très rapidement.


La perspective « historique »
L'histoire de l'escrime m'intéresse également, sous divers angles : sa pratique sociale, sa pratique « guerrière » (au sens large du terme), l'évolution de ses techniques, la conceptualisation par certains de ses théoriciens (les rapports à la géométrie ou à l'exercice du corps, pour ne citer que ces deux angles-là), la conception et la fabrication des composants de ces armes (lames, poignées, gardes, etc.) jusque dans leur dimension esthétique, etc.
Deux périodes m'intéressent plus particulièrement : le seizième siècle avec l'escrime à deux armes (rapière et dague), et surtout surtout surtout le dix-huitième siècle avec l'escrime à l'épée seule (à « l'épée de cour », au smallsword comme disent nos voisins d'outre-Manche).


Voilà ce qui me semble être les principales raisons. J'en ai probablement d'autres, mais celles-ci sont les premières qui me sont venues à l'esprit en essayant de faire cette analyse.

Date de publication : 28/09/2008 16:33
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Re: Débutants adultes, racontez vos premiers pas
#30
Bavard
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De mon coté, ma première séance a eu lieu il y a deux semaines, au sein d'un club dont la salle est à moins de dix minutes de chez moi à pied, situation très pratique.

Cela faisait plusieurs années que j'avais envie de découvrir l'escrime, mais j'avais toujours de bonnes raisons de repousser cela, notamment d'autres loisirs prenants.
Et puis, cette année, j'ai décidé de franchir le pas. Je me lance donc dans l'escrime sportive bien tardivement par rapport à d'autres (j'ai 42 ans), mais avec beaucoup d'enthousiasme.

La première séance a été l'occasion de me plonger dans le bain sans tarder. Après l'apprentissage de quelques déplacements et gestes de base, mise en situation par trois assauts en 5 touches gagnantes. Comme nous étions 3 débutants, d'âge bien différents (deux adolescentes et moi-même), je me suis retrouvé face à une escrimeuse confirmée pour mes assauts.

Quelques leçons tirées de cette première séance :
- comme dans tout sport d'opposition, de nombreux paramètres entrent en ligne de compte, les siens et ceux de l'adversaire ;
- toute erreur se paie comptant. Même si mon adversaire n'a pas déployé tout son talent - loin s'en faut et je lui en sais gré - je lui sais gré, aussi, d'avoir porté des touches qui m'ont montré des erreurs flagrantes (une épaule qui, dans une fente, s'avance trop et se découvre, non protégée par mon arme, par exemple) ;
- avoir le bras prolongé par l'arme change complètement la perception de la distance. Je me suis vite aperçu que je me croyais plus près de l'adversaire que je ne l'étais en réalité pour la toucher, et pas assez loin pour éviter d'être touché. Bref, un apprentissage qui promet d'être stimulant pour l'esprit, même sur ce simple aspect "géographique", hors de toute considération technique.

Une séance vraiment intéressante, et des premiers contact avec deux personnes du club très sympathiques. J'ai donc signé mon engagement pour l'année, entrant par une discrète porte dans le monde des joueurs d'épée. Affaire à suivre.

Date de publication : 28/09/2008 15:51
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