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Accueil » Tous les messages (Temps-d-Escrime)

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Re : La ligne
#61
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Citation :

laruelle22 a écrit :
Citation :

flo69 a écrit :
L'esquive n'est pas une parade en tant que telle mais fait partie des actions défensives définis par le glossaire FIE.


C' est la dessus que se situe le noeud du problème.... L' esquive peut -elle être considérée comme une parade ?


A la relecture, je me rends compte que non seulement l'intervention était sous la forme interrogative, mais de surcroit sous un mode rhétorique et second-degré, en réponse à un autre post précédent...

Toutes mes excuses pour ma lecture qui n'était même pas non-valable mais est passée carrément à côté... passée... plaquée...

D'ailleurs, -rien à voir - est-ce que cela parle à quelques-uns d'entre vous sur ce forum les analyses de phrases d'armes où l'on évoque des attaques qui "passent" ou bien sont "plaquées" ? ;o)

Temps-d-Escrime

Date de publication : 19/01/2017 12:10
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Re : La ligne
#62
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Citation :

Malicia a écrit :


Malicia, merci à vous pour les compléments d'information. C'est édifiant. Et un peu déprimant aussi par moments...

Merci d'avoir répondu, dans le style qui est le vôtre, aux différents points soulevés et égrainés ici et là, et avoir apporté les rectifications sur les imprécisions et incorrections, une à une. Cela m'en a dispensé, ce que je voyais comme une tâche peu aisée, tant il y en avait dans tous les sens au fil des diverses discussions encapsulées et parallèles...


Vous soulevez un point extrêmement intéressant concernant les nouvelles nations joignant la FIE et plus ou moins néophytes en matière d'escrime. Je ne sais pas si cela a un rapport, mais cela me fait réaliser après-coup que les premières fois que j'ai commencé à faire face à ces notions vagues de "mouvements offensifs" amenant à considérer comme des "attaques" des fentes bras-court, voire, pire, des marches bras-court (puisque dans un mouvement offensif), c'était à l'étranger, avec des tireurs et arbitres étrangers.

Ce que vous préconisez, par quels biais auriez-vous la possibilité de le faire entendre et de le défendre auprès des instances (si vous ne le faites déjà) ? Quels sont les leviers possibles envisageables pour faire bouger les choses (quitte à ce que cela aille à l'encontre des conventions historiques, le cas échéant, mais au moins, cela aura le mérite de clarifier les choses une bonne fois pour toute et mettre fin à cette dichotomie schizophrénique en officialisant le fait que le Fleuret est mort et qu'une nouvelle discipline a été institutionnalisée pour le remplacer - scénario que je ne souhaite pas...)

Par ailleurs, les documents mis à disposition du site de la FIE sont en Français, ce qui semble normal dans la mesure où c'est la langue officielle de l'Escrime. Il y a des version en Anglais et en Espagnol me semble-t-il...
Du coup je me demande sur quoi les différentes fédérations nationales se basent (toutes ne sont pas franco/hispano/anglo-phones) ? Y a-t-il des traductions officielles dans chacune des langues des pays membres de la FIE ?

Où peut-on se procurer des documents officiels de formation à l'arbitrage (guides, annales d'examens/QCM...), en Français déjà pour commencer, et dans d'autres langues éventuellement ?

Temps-d-Escrime

Date de publication : 19/01/2017 12:04
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Re : La ligne
#63
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Citation :

Temps-d-Escrime a écrit :
[quote]
Benyto a écrit :
Donc, dans mon cas d'étude, juste après que A est fini son action, il fait un redoublement de fente (sauf que c'est pas immédiat, il faut le temps au tireur de ramener son pied arrière). Pendant que le tireur A ramène son pied arrière le tireur B allonge son bras (il a donc le bras tendu AVANT le redoublement de fente de A) puis se fend, le tireur A et B se fendent donc en même temps ET les deux se fendent sur un bras allongé "pointe en ligne". Donc même question, qui a raison ? Vous maintenez votre position en disant que c'est A ?


Je me dois de préciser un point important qui émerge de cette (ces) étude(s) de cas.

En fait, toute la 1ere partie de la phrase d'arme décrite dans l'énoncé est parfaitement inutile. Le fait de savoir qu'en 1ere instance, dans une action précédente, tireur A a fait un coup-droit dans le vide, n'a AUCUNE INCIDENCE sur l'analyse de la phrase d'armes et l'octroi de la priorité. Ce qui compte dans ce cas (et la plupart des cas) c'est qui allonge le bras pointe en ligne le premier et s'il y a eu prise de fer côté adverse.
La mention de l'information que A a fait une première attaque dans le vide a en revanche pour effet d'introduire de la confusion, en particulier chez les gens qui basent leur raisonnement sur les notions vagues (et contraires aux conventions du fleuret) de "mouvement offensif", "initiatives" ou autres "intentions", car cela sous-entend que c'est un paramètre important, et du coup alimente cette tendance à considérer ses aspects et notions "officieuses", qui ne devraient même pas être abordées en analyse de phrases d'armes, tant elles sont clairement et explicitement contraires aux règlements (encore) officiels.

Temps-d-Escrime

Date de publication : 19/01/2017 11:26
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Re : La ligne
#64
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Citation :

Benyto a écrit :
Donc, dans mon cas d'étude, juste après que A est fini son action, il fait un redoublement de fente (sauf que c'est pas immédiat, il faut le temps au tireur de ramener son pied arrière). Pendant que le tireur A ramène son pied arrière le tireur B allonge son bras (il a donc le bras tendu AVANT le redoublement de fente de A) puis se fend, le tireur A et B se fendent donc en même temps ET les deux se fendent sur un bras allongé "pointe en ligne". Donc même question, qui a raison ? Vous maintenez votre position en disant que c'est A ?


Benyto, si vous modifiez l'énoncé, on ne vas pas s'en sortir... Car il ne s'agit pas de soutenir mordicus que c'est A qui a raison quel que soit le cas de figure. Il s'agit de donner raison à celui qui a la priorité.
Dans le cas initialement décrit, c'était A qui avait la priorité.
Là, vous modifiez l'énoncé, donc la phrase d'armes, donc l'analyse également différente et la conclusion potentiellement aussi différente. Ou pas. Tout dépend de l'analyse de cette nouvelle phrase d'armes...

Mais j'ose espérer que vous avez conscience que ce que vous décrivez juste ici, n'a rien à voir avec le cas décrit précédemment :

"Un tireur A fait une attaque qui tombe dans le vide (donc il fait une action d'attaque). Son adversaire, le tireur B, faisant une retraite le faisant tomber dans le vide. Le tireur B, juste après avoir fait échec au tireur A se fend et touche valable. Le tireur A n'a pas bouger, il a gardé le bras tendu, il touche valable également."

Sinon ça fait peur...
Ou alors, vous modifiez à dessein l'énoncé pour aboutir à la conclusion que ce n'est pas A qui a raison, et donc, que tous ceux qui ont soutenu jusqu'à présent que c'était A qui avait raison... ont désormais tort... et donc avaient tort également précédemment ?...
Ce qui fait peur également...
Je ne vois pas l'intérêt du débat du coup, cela devient ridicule...

Mais bon, pour la vertue pédagogique du cas, penchons-nous dessus...
Votre nouvel énoncé décrit une phrase d'armes complètement différente de la 1ère. L'analyse est donc différente.

En particulier, point essentiel, vous ne dites plus si A garde son bras allongé après sa 1ère attaque, vous ne parlez que de son redoublement de fente...
Alors:
1) Si A a conservé son bras allongé (comme c'était le cas dans la 1ère version de votre étude de cas), qu'importe que B allonge son bras avant la fente de A, qu'importe qui a l'"initiative de l'offensive" (formule qui ne veut rien dire...)
C'est A qui conserve la priorité, puisque B ne prend pas le fer.

2) Si A a le bras court après la 1ère attaque, partant de l'hypothèse que les 2 fentes ensuite sont simultanées:
2.i : si A allonge son bras avant B, A a raison
2.ii : si A allonge son bras après B, B a raison
2.iii : si A et B allongent le bras et se fendent en même temps --> attaques simulatées --> REMISE EN GARDE.


Temps-d-Escrime

Date de publication : 19/01/2017 09:46
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Re : La ligne
#65
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Citation :

Hirad a écrit :
Et sinon on accepte l évolution du fleuret actuel ou on passe à l épée.


Ce sont 2 choses différentes... et d'ailleurs, accepter les "évolutions"/"dérives actuelles, c'est déjà passer à l'épée d'une certaine manière. Faire fi de la notion de convention et temps d'escrime fait évoluer le fleuret vers l'épée (avec juste une surface de cible plus petite).

Non pas que je dénigre l'épée, au contraire. L'épée est une très belle arme, très intéressante à tirer, qui a du sens... et qui contrairement au fleuret, de part sa nature et ses fondements, a su le garder intact. D'ailleurs, je suis également épéiste. Et sabreur.

Chacune des 3 armes a son sens et présente son lot d'intérêts. Et quelque part elles sont complémentaires.
Mais c'est justement là où est le problème. Dévoyer une arme en la faisant évoluer en quelque sorte vers une autre, lui fait perdre son sens. Cela n'a pas de sens de travestir les conventions du fleuret.
Inversement, si on disait que les arbitres d'épée commençaient à introduire des notions de priorité (autre que pile ou face de la mort subite), j'en serais tout autant outré, car cela n'aurait pas de sens.

Les 3 armes ont leur caractéristiques propres dans lesquelles elles puisent leur essence, mais elles se définissent aussi les unes par rapport aux autres, tant elles sont complémentaires. Effacer ces complémentarités, c'est comme amputer un membre. Ou plutôt se retrouver avec 2 bras droits... On peut certes décider d'utiliser le nouveau bras droit, ou passer à l'autre bras droit, mais l'on peut aussi (également, l'un n'empêchant pas l'autre) essayer de sauver le bras gauche...

NB: j'ai laissé de côté le sabre dans cette dernière comparaison car j'ai pas trouvé... ma capacité à élaborer des métaphores ayant ses limites...


Temps-d-Escrime
(qui vient de découvrir la fonction "Citation")...

Date de publication : 18/01/2017 14:27
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Re : La ligne
#66
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@laruelle22

Toutes mes excuses si mes propos ont été mal interprétés également.
Je reconnais avoir essayé d'émettre des hypothèses sur la finalité de la question qui m'a surpris, mais j'ai cependant bien noté la forme interrogative, à laquelle j'ai essayé de répondre de manière la plus froide et clinique possible, sur la seule base des définitions. Sans vraiment interpréter ou imaginer le moindre parti-pris apriori, mais seulement en essayant de percevoir le sens de la question.
Mon étonnement face à la question provenait du fait que les termes employés, "parade" et "esquive" font partie intégrante du glossaire du fleuret, et y portent donc une définition extrêmement précise laissant peu de place à l'interprétation.
Mais je comprends après-coup que le terme "parade" de la question initiale devait sans doute s'entendre "action défensive", ce qui est bien le cas. Parades et esquives sont des actions défensives, mais bien distinctes dans leur nature et dans leur conséquence.

Temps-d-Escrime

Date de publication : 18/01/2017 13:45
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Re : La ligne
#67
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laruelle22
"C' est la dessus que se situe le noeud du problème.... L' esquive peut -elle être considérée comme une parade ?"

Pardonnez-moi, mais je ne comprends pas la finalité de la question... En quoi est-ce un problème ? Il ne devrait pas y avoir de problème là-dessus...

Une esquive est une esquive, pas une parade.

Une parade est une parade, pas une esquive.

Une esquive:on évite le contact, quel qu'il soit (lame/lame ou lame/corps)

Une parade, on va au devant du contact, lame-contre-lame. Et accessoirement, cela constitue une "prise de fer".

Une esquive: on ne prend pas le temps d'escrime avec une esquive.

Une parade: on prend le temps d'escrime (mais tout dépend ensuite de ce qu'on en fait pour le conserver... la riposte se doit d'être faite immédiatement, vers l'avant, sans raccourcir le bras...)

Donc, j'ai écrit beaucoup de mots mais en fait, la réponse est énoncée dans la question, et tient en un seul: "NON" l'"esquive" n'est pas une "parade"

Ou alors c'était une blague et je n'ai pas compris ?...

Date de publication : 18/01/2017 12:24
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Re : La ligne
#68
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pelot
"De toute façon on peut discuter du règlement, s'offusquer du fait que les tireurs doivent s'adapter à l'arbitrage mais pour être en paix la seule solution est de modifié le règlement et l'enseignement. C'est comme le droit coutumier, pas de lois mais des coutumes qui de par leur ancienneté deviennent la loi.
Ou alors on vire ou reformate tout les arbitres dans des grands camps de rééudaction mais cela n'est plus trop à la mode. Cette dichotomie entre le règlement et la réalité de l'arbitrage décourage beaucoup de jeunes du fleuret. Soit ils passent à l'épée, soit ils arrêtent. Le haut niveau lui il s'adapte."

C'est ce que je soulevais aussi dans un précédent poste:
- ou on change les règles pour les adapter à la pratique courante (mais pas encore complètement ancrée me semble-t-il... heureusement d'ailleurs... lueur d'espoir...), et cela définit une "nouvelle" discipline qui n'est plus le fleuret. C'est une nouvelle discipline. Mais dans ce cas, il faudra "créer" une autre discipline à côté pour que puisse être pratiqué le "vrai Fleuret", dans son esprit et sa philosophie originelle.
- ou l'on essaie de faire en sorte que la pratique revienne "en piste" et "en ligne" avec le règlement et les conventions. Et oui, cela passe par un travail au niveau de l'enseignement... des arbitres. Car au niveau enseignement des tireurs, cela me semble encore en ligne - pourvu que cela dure...- mais cela devient de plus en plus difficile...
Quand les nouvelles générations nourries aux grains des marches bras-courts, car c'est ce qui "marche en compet'", deviendront Maîtres d'Armes, pour peu qu'elles soient sans considération pour l'histoire et les sources de cet art (oui, je lâche le mot...) alors ce sera définitivement perdu...

Temps-d-Escrime

Date de publication : 18/01/2017 11:41
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Re : La ligne
#69
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Mes 2 centimes à l'étude de cas, qui est assez banale somme toute...

"Un tireur A fait une attaque qui tombe dans le vide (donc il fait une action d'attaque). Son adversaire, le tireur B, faisant une retraite le faisant tomber dans le vide. Le tireur B, juste après avoir fait échec au tireur A se fend et touche valable. Le tireur A n'a pas bouger, il a gardé le bras tendu, il touche valable également."

Si l'on décompose la phrase d'armes:

1) "Un tireur A fait une attaque...."
Pour l'hypothèse, admettons qu'il fasse un "coup droit", un vrai, i.e. allongement du bras avec pointe en ligne et fente. OK jusque là ?

2) Son adversaire, le tireur B, faisant une retraite le faisant tomber dans le vide.
- Esquive par retraite, OK

3) "... qui tombe dans le vide (donc il fait une action d'attaque)"
- NB: la parenthèse est inutile et n'apporte rien de plus, la 1ère partie de la phrase se suffit à elle-même. A attaque et ne touche pas, point barre.

4) "Le tireur A n'a pas bougé, il a gardé le bras tendu..."
- dans cette phrase (et accessoirement phrase d'armes), il y a le point important, fondamental au fleuret "bras tendu". Et en plus, rendant la lecture encore plus simple, il n'a pas bougé.
Ceci implique que, pour prendre le temps d'escrime, l'adversaire doit nécessairement "prendre le fer" sur ce bras tendu.

5) "Le tireur B, juste après avoir fait échec au tireur A se fend et touche valable".
- Il n'est dit nulle part que B prend le fer. Je suppose donc que dans cet exemple, il se contente de faire un "coup droit" (bras allongé pointe en ligne, fente)... sur le "bras allongé" de A.

6) 2 lampes, 2 touches "valables"
- Priorité donnée au tireur A, qui avait conservé le temps d'escrime en restant fendu, bras allongé pointe en ligne.
Si A avait fait la même chose, mais s'était ensuite mis à attendre "bras court", il y aurait eu priorité à B, car la phrase d'armes aurait été différentes: cela aurait été une "remise/reprise d'attaque... effectuée "bras court" de la part de A", lui aurait fait perdre le temps d'escrime face à la "contre-attaque" en coup-droit de B.
Or dans l'exemple, B fait ce qui peut être qualifiée de "attaque sur la préparation bras allongé pointe en ligne" (NB: préparation de la 2ème attaque, la 1ère attaque étant le coup droit initial, 2ème attaque qui ne vient pas et n'a pas eu besoin de venir, puisque B a attaqué avant... sur le "bras allongé pointe en ligne"


Remarques:
- il est important de préciser "bras allongé" et "pointe en ligne": les 2 conditions sont nécessaires pour prendre le temps d'escrime.
Le "bras allongé avec la pointe partant à la pêche, pointe hors cible", ou "la pointe en ligne avec le bras court" - tous deux font perdre le temps d'escrime.

- le noeud du problème d'interprétation vient de cette formule (malheureuse... et symptomatique) présente dans l'énoncé "il fait une action d'attaque".
Ce que cela révèle c'est que, inconsciemment ou pas, l'on juge non pas l'action mais l'intention (même si la formule contient le mot "action"). En gros, ce que cette formule dit, c'est que le tireur est à l'offensive, est dans un mouvement offensif, il a l'intention d'attaquer...
Or, quelque soit son intention, qu'il marche, qu'il trotte en avant, si effectivement le mouvement en avant peut être considéré comme un "mouvement offensif" (il gagne du terrain, réduit la distance de combat), cela n'est à aucun moment une "attaque" en tant que telle. L'attaque se définit par "le bras allongé et la pointe vers la cible" et une "action avec la menace de toucher la cible" (typiquement une fente, une flêche) (et pas une intention d'avancer pour gagner du terrain".
Par un raccourcit d'arbitrage facile et apparemment de plus en plus répandu, on considère ces "mouvements offensifs" (marches en avant) comme des "intentions d'attaque"... puis, tant qu'à faire, carrément comme des "attaques" à part entière.
Le règlement est pourtant clair, ce n'est pas l'intention d'attaque qui doit être jugée, mais l'attaque elle-même. Y a-t-il eu "attaque" ou pas ? La seule interprétation possible pour une "intention d'attaque", c'est le fait d'attaquer réellement (fente/flêche bras allongé pointe en ligne) avec la menace de toucher la cible, et en aucune façon le fait de faire une marche en avant (surtout avec un "bras court" qui, selon la convention, fait perdre le "temps d'escrime" car "annule" d'une certaine manière "l'attaque" car en aucun cas ne menace de toucher la cible)
Il faut revenir aux fondamentaux : on juge l'action pas l'intention, on juge l'attaque, pas l'intention d'attaque. Et revenir à la définition d'une "attaque", en laissant tomber les notions vaseuses de "intention d'attaque", "action offensive", "prise d'initiative". Intention, action offensive, initiative, quoi qu'il en soit, est-ce que cela constitue une "attaque" (i.e. "fente/flêche bras allongé pointe en ligne" avec la menace de toucher la cible). Si oui, OK.
Si non, c'est au mieux une "préparation d'attaque". A la rigueur, c'est de l'"observation de l'adversaire...Au pire, c'est "du vent", de brassage d'air... Et à ça, la convention n'a jamais accordé de "temps d'escrime" que je sache....

Temps-d-Escrime

Date de publication : 18/01/2017 11:21
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Re : La ligne
#70
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Alléluia !!!
Gloire à Malicia!
Prenons les armes et rangeons-nous derrière elle/lui !

Peut-être une lueur d'espoir ?

J'ai vu le fleuret évoluer lentement vers ces décisions d'arbitrage obscures, en tout état de cause à l'encontre des règles internationales. C'était il y a quelques années, à l'avènement des "flicks" ou coups de fouets dans le dos, rendus possibles que par des marches bras court. A l'époque, ces tireurs adeptes des "flicks" se donnaient au moins la peine de faire un battement, avant de marcher-marcher-marcher... bras court, pour finir par le fameux "flick" dans le dos.
Que ce tireur se soit pris une attaque sur la préparation (car oui, la marche après le battement est une préparation, pas une attaque...) ou pas, on commençait à voir des arbitres donner la touche au pêcheur à la ligne, en appelant son action "attaque", occultant le fait qu'entre son battement et sa touche finale, il y a eu une dizaine de marches bras court (préparation d'attaque)...

On commençait à voir la notion du "temps d'escrime" bafouée, et ignorer que "marcher bras court" faisait perdre le "temps d'escrime" face à une pointe en ligne avec un bras allongé, même si les N marches avaient été précédées d'un battement (NB: une prise de fer par "pression" eût été différente, puisqu'en l'espèce, on conserve le fer...)

Ou encore, dans le cas d'une attaque du tireur adepte du "flick" et non pas simplement une marche, admettons attaques simultanées des 2 tireurs, on commençait à voir des "remises en garde" au lieu de donner, selon la convention, raison à l'attaque effectuée en ligne (fente bras allongé) sur l'attaque du pêcheur à la mouche (attaque bras court). On a commencé à ignorer la notion de "bras court" vs "pointe en ligne bras allongé".

Il y a bien des années, j'ai raccroché les armes, pour diverses raisons et un peu dépité de ce qu'était en train de devenir l'arbitrage du fleuret.
Et puis, bien longtemps après, jusqu'à tout récemment donc, j'ai rechaussé masque et cuirasse électrique... et je me suis pris un gifle... C'était encore pire...
Je découvre qu'on ignore maintenant purement et simplement ce qu'est une attaque. Je découvre qu'une simple "marche bras-court", est maintenant considéré comme une "attaque" par bon nombre d'arbitres.

En toute ingénuité, je me suis demandé si les règles n'avaient pas tout simplement changé (tellement de choses avaient évolué depuis, comme la bavette électrique, les appareils sans fil, etc... alors pourquoi pas les règles et conventions du fleuret ?...).
J'ai donc creusé les sites officiels, les documents officiels, les forums francophones et anglophones... dont ce forum-ci....

Je découvre que d'autres que moi sont choqués par cet état de fait, par ce constat que les dérives d'arbitrage qui dénaturent et dévoient l'esprit même du fleuret gangrènent les pratiques de l'ensemble des arbitres, tireurs et même maitres d'armes.
Je suis tombé sur des témoignages de Maitres d'Armes disant qu'ils ne savaient plus quoi et comment enseigner, tant il y avait cet écart entre les règles/conventions et la pratique d'arbitrage sur les pistes en compétition.

Car en fait, non, les règles n'ont pas changé. C'est juste l'application qui est faite de manière complètement... arbitraire, avec comme un consensus muet et aveugle de la part des instances censées être responsables et probablement aussi de l'ensemble de la communauté fleurettiste internationale.
Le fleuret, contrairement à l'épée restée pure et intègre, est désormais aliéné et schizophrène, du fait de l'écart entre la théorie, l'enseignement (encore en cours, me semble-t-il...) et la pratique ignorante (pour ne pas dire vulgaire) de plus en plus répandue...

Et je m'interroge...
De deux choses:
L'une : est-il question de changer les règles du fleuret pour les aligner aux pratiques actuelles ? - ce qui serait malheureux, car les conventions du fleuret sont selon moi juste parfaites, dans un esprit, une philosophie et une logique... imparables... si l'on se donne la peine de les lire, les comprendre et les connaitre... Il ne devrait même pas y avoir d'interprétation possible, tant l'esprit des conventions est clair, précis et encore une fois, logique...

L'autre: inversement...
Y a-t-il des voix qui, au delà des forums et bords de pistes, s'élèvent et essaient de se coordonner pour faire opposition à ce galvaudage et cette aliénation du fleuret, et tenter de ramener la pratique de l'arme à ses fondements logiques ?
Ou au pire, si comme susmentionné dans l'option 1, les règles du fleuret étaient modifiées aux plus hautes instances pour en faire une arme de jambes plutôt que d'estoc, y a-t-il des mouvements résistants pour créer une "nouvelle" discipline, à côté de l'épée, du sabre et du "fleuret frelaté" (ou freulet)", une quatrième arme qui s'appellerait... "fleuret conventionné" ? Y a-t-il de tels relents au sein de groupements de maitres d'armes ? Des groupements d'arbitres ? Des tireurs ? Au niveau FFE ? Au niveau FIE ?

Alors que je découvre un certain nombre de discussions sur les sujets d'arbitrage, dans lesquelles se confrontent des avis et arguments plus ou moins éclairés, au cours desquelles je lis avec délectation les interventions de Malicia dans lesquelles je me reconnais complètement et qui me semblent en ligne à 100% avec les conventions du fleuret telles qu'elles devraient être et telles qu'elles sont même -jusqu'à preuve du contraire-, ces discussions demeurent pour autant au niveau "théorique".
Et donc, débarquant dans le milieu après des années d'isolement, je m'interroge encore naïvement et ingénument :
- Quels sont les moyens de lobbying au sein des fédérations, ligues ?...
- Comment se passent les passages de diplômes d'arbitre pour laisser sortir dans la nature des arbitres qui considères une "marche bras court" comme une "attaque" ?
Y a-t-il un guide officiel d'arbitrage sur lesquels les candidats arbitres planchent que je pourrais me procurer pour voir à quel grain les élèves arbitres sont élevés ?

Selon moi, le nerf de la guerre se situerait au niveau de l'arbitrage, aussi bien aux plus hautes instances des comités techniques que des écoles de formations départementales. Ce que décident les arbitres sur la piste, les tireurs s'adapteront... comme ils l'ont fait en se mettant à tirer comme des pêcheurs à la mouche...

Quelle est la position officielle des directeurs techniques, comités d'arbitrage, comités de formation d'arbitres au niveau FIE et FFE et des grands événements officiels qu'ils organisent ?
En gros, pour résumer simplement, qui est aux manettes sur ce sujet ?

Temps-d-Escrime





Date de publication : 17/01/2017 18:56
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