La notation des arbitres est une idée. On pourrait peut être augmenter le nombre de compétitions à arbitrer sous surveillance d'un tuteur ou du directoire technique de la compétition pour les arbitres en formation.

Mais encore faut il que les encadrants ne laissent rien passer sur les attaques bras court (ce qui n'est pas le cas de tous le monde) et corrigent rigoureusement les fautes de l'arbitre en formation.

Peut être aussi former les arbitres à la "gestion de conflit" en particulier des tireurs remettant les décisions en cause. Il y a bien les cartons pour ça, mais pour un jeune arbitre, cela reste déstabilisant, surtout si le fan club et/ou le maître d'armes du tireur en question en rajoute une couche (expérience personnelle en arbitre départemental). Bien sûr, il faudrait aussi soutenir un arbitre mis devant ce genre de difficultés par un brief rapide après assaut, histoire de pas laisser un apprenti seul chez les loups.

Mine de rien, ce dernier point dégoûte parfois les tireurs de l'arbitrage.

Je vais me risquer à rpoposer une chose qui me dérange pas mal :

Idée 2 : Renforcer la qualité de formation des arbitres de fleuret

Trop souvent les compétiteurs pratiquant le fleuret se voient perdre des points gagnés sur faute d'arbitrage. Je pense notamment au problème de l'attaque. Par définition, il s'agit d'un allongement de bras, d'une progression de la pointe suivie d'une fente.

Cette notion est fondamentale pour comprendre un assaut de fleuret, car l'ensemble des actions se définissent à partir d'elle.

Or trop d'arbitres donnent l'attaque aux tireurs partant bras court sous prétexte qu'ils partent des jambes avant leur adversaire. Il existe ainsi des interprétations erronées au sein du corps arbitral, ce qui crée des incompréhensions des décisions pour certains tireurs et pour les spectateurs non initiés.

L'arbitrage est essentiel au bon déroulement de l'assaut et permet aux spectateurs de comprendre ce qui se passe en piste. Ce n'est donc que par une rigueur dans l'arbitrage que le fleuret pourra être compris et devenir attractif pour les tireurs comme pour les spectateurs. Ainsi renforcer la qualité de formation des arbitres permettra de promouvoir le fleuret sans recourir à des modifications du règlement si coûteuses pour les clubs et les tireurs.

A 16 ans, tu es en catégorie cadets je crois.

En compétition, ça commence à devenir sérieux dans cette catégorie. Tu risques de vite être dépassée par les actions de tes adversaires. Mais t'inquiètes pas, on passe tous par cette phase qui a le mérite de te mettre devant la réalité : l'escrime, ça s'apprend pas en 3 leçons.

Ceci dit, la compétition, il y a pas mieux pour progresser et pour évaluer ses progrès.

Après, je connais certains escrimeurs qui ont commencé à 15 ans et qui ont très vite compris la philosophie du fleuret sur la piste, et en 1 an, ils ont fait des matches prometteurs.

Le mieux pour toi sera d'en parler à ton futur maître d'armes pour qu'il connaisse tes ambitions, tes attentes et qu'il puisse discuter de la question avec toi.

De le part d'un président, je trouve que c'est une preuve de manque de lucidité et de tact complet ! A peine croyable quand même à ce niveau là.

Ca c'est bien possible ^^

Ceci dit, pour combattre un problème, faut s'attaquer à la source, pas au règlement. On a déjà bien dénaturé le fleuret (encore que j'ai pas trop pu m'en rendre compte vu que j'ai débuté en 2004) à cause de ça alors qu'il aurait été plus simple et plus efficace à mon sens de revoir la formation des arbitres.

Pas du tout d'accord. Un règlement qui n'est pas appliqué n'est pas un mauvais règlement, c'est une mauvaise application du règlement. celui qui applique le règlement, c'est l'arbitre.

Par conséquent, un règlement non appliqué constitue une faute qui ne peut être attribuée qu'à l'arbitre.

Une attaque, par définition, c'est allongement du bras avec progression de pointe/de lame suivi d'une fente. C'est quand même pas compliqué à comprendre.

Ce qu'il faut, c'est que les comissions d'arbitrage deviennent moins laxistes sur ces règles fondamentales (tous le monde a appris ces règles clairement avec un maître d'armes, ça devrait donc pas être si difficile).

D'ailleurs, on reproche aux armes conventionnelles (surtout au fleuret) d'être difficilement compréhensible pour un néophyte. La première parade à ce problème serait de clarifier les règles et cela passe obligatoirement par un arbitrage plus rigoureux.

En effet, sachant ce qu'est normalement une attaque, comment voulez vous qu'un néophyte s'y retrouve si on donne la priorité aux bras courts en appelant ça "attaque" ? Et qu'appelle-t-on alors contre-attaque ? Et c'est quoi du coup une préparation ? Finalement, difficile de s'y retrouver et de comprendre les règles dans ces conditions.

Donc si on veut être un temps soit peu compris par les néophytes, la première chose à faire est d'appliquer à la lettre les règles.

Sans aucun doute. Aussi champion olympique qu'on peut être, on n'est jamais que le champion d'un jour. On devient champion en travaillant, on reste champion en travaillant.

L'escrime, c'est avant tout une remise en question permanente. Généralement, on voit très bien celui qui le fait et celui qui ne le fait pas. C'est là le gros point faible de l'équipe de france d'escrime je pense.

Et je doute que la professionnalisation soit le remède miracle pour ça.

Changeons d'approche, et restons conquérants, un champion qui défend son titre ne fait que le reconquérir.

Je suis pas entièrement d'accord avec le fait que la professionnalisation de l'escrime soit un gage de réussite. Il suffit de voir le palmarès de l'épée homme (équipe surtout) pour le voir.

Et bon, Guyart, Jeannet, Flessel et nos autres champions arrivaient bien à gagner régulièrement avant 2004 (en solo ou équipe), sans être pro pour autant.

Et l'escrime pro, ça coûte cher car faut payer les tireurs (et pas au SMIC).

Le problème, c'est l'approche qu'a le staff sur les JO et la manière de préparer les tireurs français.

Mon regard sur les français lors de cette olympiade : des athlètes qui étaient dans l'enjeu à défaut d'être dans le jeu. Et des entraîneurs peu réactifs aux situations changeantes.

J'ai rêvé ou Sintes a pris presque 10 fois la même touche ?

Et la 42e touche américaine, faudrait apprendre aux arbitre le principe de l'attaque sur préparation ! (à moins que j'aie mal vu).

Virons Sintes, trop irrégulier et dont l'intelligence de match semble à désirer (aucune remise en question, aucun changement de tatique). Il est sûrement bon, mais insuffisant pour les JO.

Des têtes vont (doivent) tomber dans l'encadrement.

Je rejoins un peu cette idée. Mais d'u autre côté, beaucoup de néophytes regardent aussi des disciplines comme le tour de France qui, selon moi, n'est pas plus télévisuelle que l'escrime. L'omnium non plus.

Pourtant on en a a tire-larigot du vélo.

Je pense plutôt que ce qu'il manque, c'est des champions charismatiques. J'entends par là des gens qui savent se vendre comme Laura Flessel. Preuve simple : tous le monde la connaît et elle a eu une belle couverture médiatique. Si on en a plusieurs des comme ça, on aura une belle couverture médiatique pour l'escrime.

Les françaises (et beaucoup d'autres) peuvent s'inspirer d'Elisa Di Francisca ! Comme dit précédemment, c'est une belle escrime ! Ca fait du bien de voir des gens dorés tirer comme ça.

C'est vrai que c'est gros.

Bon, je vais devoir filer pour un moment, bonne olympiade aux tireurs qui ont encore une chance de nous redorer notre blason !

Aïe Kleibrink et Ota en bas, j'aurais aimé qu'ils puissent aller loin tous les deux, dommage.

J'avoue je me mouille pas trop sur ce coup ^^

Plutôt d'ccord, c'est pessimiste mais réaliste.

La meilleure chance de médaille, ce sera le fleuret homme par équipe, voire le fleuret dames par équipe, à défaut d'avoir une épreuve d'épée par équipes pour cette olympiade.

C'est un peu double tranchant. D'un côté, on est assuré d'avoir quelqu'un pour défendre nos couleurs et qui aura un parcours à priori pas trop difficile. D'un autre, on élimine direct quoi qu'il arrive un de nos tireurs.

Cool ! Un français en tableau de 16 !

Sans blague, ça fait deux olympiades coup sur coups qu'on a droit à un match fratricide.

Le Pechoux me semble le mieux placé pour aller chercher la médaille, mais d'un autre côté, j'aimerais bien voir Lefort faire ses preuves.

Perdu en tableau 16 oui, mais pas contre n'importe qui. Elle s'est bien défendue juqu'au bout.

Comme dit fleuretman : la fin d'une magnifique carrière.

Sympa Google qui fait la promo de l'escrime ! Quelque part, google rend l'escrime bien plus visible car tous le monde passe par là contrairement à la télé. Pas plus mal finalment.

C'est vrai que on peut pas trop compter sur france 2 et france 3 pour ça. Seuls quelques sports ont le luxe d'apparaître plus de 5 min, français ou pas. Dommage. Drôle de paradoxe vu que les génériques mettent certains sports "snobés" en avant.

Alcibiade,

Certes, l'arbitrage fleuret n'est peut êtrepas erdique, mais toujours est-il qu'au sabre, persone ne part avec le coude derrière le dos avant la fente.

Guyart nous en a fait une belle comme ça du genre j'avance puis je retire ma pointe (au max hein ? genre coquille à 50 cm derrière le corps) puis je termine après fente, mais je ne vise pas qu'elle.

Joppich pour autre exemple, en a abusé pas mal à Catane, surtout lors de son passage contre Glonek (qui l'a bien puni d'ailleurs) lors de la rencontre par équipes entre l'allemagne et la pologne.

Et comme tu le soulignes : "Le moindre bras court ou retrait de pointe sera vu par un bon arbitre et sanctionné". Alors pourquoi s'entêter à en faire ? Parce que l'arbitrage actuel ne sanctionne pas cela.

Problème d'appareil ? Les sabreurs ne semblent pas trop aaffectés pourtant, les bras s'allongent.

Des contre-attaques qui devraient plutôt s'appeler attaque sur préparation dans un cas pareil.

C'est là qu'on voit le gros malaise de l'arbitrage du fleuret : tolérer des bras court, c'est tout remettre en question dans la phrase d'arme, et ne pus rien comprendre de ce qui se passe.

Déception pour les filles, qui n'ont même pas perdu contre des bigboss du fleuret féminin.

Ce qui me frappe le plus, c'est cette manie du bras court (voir limite en arrière). Si je m'amusais à ça dans ma modeste salle d'armes, je me ferais surement taper sur les doigts. Comment expliquer qu'on puisse laisser passer des erreurs de ce genre dans les pôles ? Que leur apprend-t-on là bas ?

Petit coup de sang aux arbitres de fleuret qui encouragent ces pratiques, faudrait limite mobiliser des arbitres de sabre pour que ceux qui respectent le vrai fleuret puissent tirer leur épingle du jeu.

Espérons que les bâches reçues et celles à venir relèveront le niveau !

Bonjour,

De mon côté, je ne suis pas maître d'armes, ni même initiateur ou autre, mais de mon point de vue de simple tireur, la technique est une des bases de la créativité.

Prenez un débutant, montrez lui les fondamentaux, mettez lui ensuite une arme entre les mains et lâchez le sur une piste. Dans la plupart des cas, le tireur manquera clairement d'inspiration, ne sachant ni où ni quand ni comment agir, trop subjugué par l'arme de son adversaire. Il se retrouvera donc soit figé en hyper-défensive ou au contraire en mode kamikaze. La technique est une base sur laquelle tout tireur doit s'appuyer pour comprendre et analyser les situations.

A l'inverse, trop submerger le débutant de technique pure et dure risque de le "formater" et de limiter ses possibilités (en plus de le saouler). Un tireur observateur contrera tôt ou tard les techniques utilisées, une à une et désarmera ainsi complètement le débutant formaté au final.

Le mieux à mon sens, c'est d'avoir dans un premier temps de solides bases techniques. Le but étant d'automatiser certains mouvements afin d'avoir le geste sûr, efficace et naturel, mais aussi de permettre au tireur d'apprendre à lire/analyser le jeu. Mais par la suite, il me semble surtout important d'acquérir le sens de l'observation.

Je trouve que c'est souvent ce qu'il manque aux débutants initiés aux techniques de base : genre on dégage après une feinte du coup droit alors qu'aucune parade n'a été faite et on se prend la sixte ou on enchaîne les parade/riposte en quarte droit sans penser à changer de cible.

Cette rigidité qui lie l'esprit et le corps est à mon sens le principal levier sur lequel jouer pour développer la créativité. C'est en sachant agir physiquement tout en prenant le temps d'observer que l'on peut exprimer la créativité.

Salut à vous tous.

Oui, j'en ai effectivement discuté avec mon maître d'armes (absent lors de la compétition). Il m'a fait un peu le même discours que l'expert et que toi.

Il m'a expliqué que face à un adversaire de ce genre il fallait que je sois plus mobile pour imposer le mouvement et me donner des ouvertures, quitte à l'attirer sur le fond de piste.

Des camarades plus expérimentés m'ont aussi montré quelques défauts de coordination (surtout sur le changement de rythme trop peu significatif, je vais vite tous le temps).

Aujourd'hui, j'ai encore du travail mais j'ai déjà constaté les effets de la mobilité. Cela dit, il y a encore des réglages à faire (surtout la taille des marches).

Pour ce qui est de pratiquer les 3 armes, je précise que l'épée et le sabre, c'est vraiment occasionnel, une séance pour changer un peu et pour tirer avec des potes non fleurettistes. Je ne compte évidemment pas maîtriser les 3 armes tout de suite (et même plus tard d'ailleurs).

Merci en tout cas pour vos conseils.

Des remarques anti-fleuret avec une petite flemme d'argumenter ... Aurais-je affaire à des épéistes ?

Je le sais bien. Mais je te rassures, je ne fais du sabre et de l'épée que pour le fun, pour changer un peu de temps en temps. Mon arme de prédilection reste le fleuret.

D'ailleurs, je ne suis pas un pur compétiteur. Par le passé, je me suis cantonné aux régionales. Aujourd'hui, je ne trouve pas trop le temps d'y aller à cause des études.

Mais malgré tout, j'aime chercher le progrès en permanence. Quoi de plus plaisant que de réussir là où on échouait auparavant ?

Sinon, en ce qui concerne mon problème, j'ai bien pris note de vos remarques. Il faudrait peut être effectivement que je change d'approche dans une situation comme celle-là. Le tout sera de trouver la bonne. J'ai quelques idées mais je vais devoir attendre le prochain entraînement pour voir.

Quand à l'observation j'y ferai plus attention la prochaine fois.

Je vous remercie pour votre aide

edit : mes excuses pour ne pas avoir créé ce sujet dans le bon forum

Le site de la FIE doit avoir ça je pense.

Merci pour vos réponses ^^

Effectivement, je rencontre rarement ce problème au sabre et à l'épée. Pour le ludo escrime, à voir mais j'imagine déjà la tronche de mes camarades

N'empêche que c'est tendu, j'ai pas subi un match comme ce fut le cas depuis un moment (avec 15-4 au bout ouch !). La ligne, c'est une idée, à tester, en espérant que l'arbitre applique la règle de priorité correctement.

Et que pensez vous d'une action sur le fer genre pression ou battement pour déclencher une réaction et casser sa progression ? Bonne ou mauvaise idée ?

Bonjour à vous.

J'aurais besoin de quelques conseils sur une situation qui m'a assez déstabilisé.

J'ai récemment été confronté à un adversaire qui m'a soumis à un gros pressing pendant tout le match. En gros, il avançait en permanence lentement avant de déclencher son attaque à l'approche du fond de piste.

J'ai testé différentes solutions pour le contrer mais sans succès. En attaque, il trouvait vite la parade de loin (qui ressemblait presque à un battez coup-droit). En défense, j'ai seulement su placer deux quarte-droit de justesse.

Mais dans tous les cas, je suis resté sous pression constante. J'avais plus l'impression de rentrer dans son jeu que de le gêner. Quelle stratégie devrais-je adopter dans ce type de situation ? (Je précise que je pratique le fleuret)

Je vous remercie par avance.