Citation :

En fait, tu dis qu'il faudrait rendre nos champions "intouchables" comme ils le sont dans les gros sports ? C'est pas idiot en fait, jusque là, je pensais au contraire comme Hamster que ça faisait le charme de l'escrime de pouvoir tirer avec un champion tout en étant "loisir", mais à la réflexion, c'est vrai que ça ôte un certain mystère, un charme autour de l'aura d'un athlète... tiens donc, tiens donc... c'est intéressant.

Est-ce que l'hypothèse de réduire le nombre de participants aux gros circuits ne posera pas un problème de financement supplémentaire, puisqu'on sait bien que ce n'est pas l'élite qui nourrit, mais la masse ? Quand on a l'opportunité d'organiser un circuit à 400 tireurs comme ça semblait être le cas à Livry, est-ce qu'on sera enthousiaste dans l'optique de réduire ce nombre de moitié, sachant qu'on réduit ainsi les recettes des engagements de moitié ?
Je me doute bien qu'au plus il y a de tireurs, au plus il y a d'arbitres, etc., donc de frais, mais je suppose tout de même que les recettes grimpent de façon exponentielle en fonction du nombre d'inscrits...
Est-ce que des organisateurs de circuits pourraient nous dire si la collecte des engagements représente un enjeu financier ou non ?

Citation :
C'est beau !!
Ca paraît peut-être évident, mais je ne crois pas inutile de rappeler que si nos jeunes n'associent pas le plaisir aux résultats, ils finiront par décrocher un jour ou l'autre... quand les résultats ne suivront plus par exemple.
Aujourd'hui, j'ai suivi deux minimes de mon club sur une petite compet et je les ai vu prendre plaisir pour la première fois depuis que je les entraîne, c'est à dire depuis septembre. Pour la première fois, je les ai vu rigoler sur la piste, et tirer bien mieux que d'habitude, avec des résultats en conséquence. Même s'ils sont souvent sur les podiums régionaux, je ne les avais pas encore vu comme ça et je pense que ça fait prendre conscience de beaucoup de choses.
Ne perdons pas l'essentiel. Et merci à eux.

Tout à fait d'accord avec toi Odel, depuis que nous arbitrons avec les gestes, les parents peuvent enfin suivre les résultats de leurs enfants tout en étant loin des pistes et sans forcément comprendre la règle. Le simple fait de lever la main pour accorder le point permet de suivre le score. D'ailleurs, pour nous aussi c'est mieux, on peut suivre nos élèves d'un bout à l'autre du gymnase.
Petite remarque, j'ai l'impression que les sabreurs se sont mis beaucoup plus vite aux gestes que les fleurettistes. Ces derniers y viennent maintenant, mais on ne voit pas encore les gestes à tous les niveaux. (En international, ça fait bien longtemps.) Tandis qu'au sabre, qu'il s'agisse de poussins ou de seniors, tout le monde imite le personnel au sol des aéroports.

Schneid, tu as mis le doigt là où il fallait selon moi, à savoir : faire le distingo entre l'éducateur et l'entraîneur, comme tu le dis bien. C'est un peu là où je voulais en venir. Je voulais faire réagir la fibre enseignante, éducatrice, humaniste. Bref.
Les études que j'ai mentionnées ont été faites sur des bandes vidéo et l'analyse de la communication non-verbale des enseignants. Il s'avère que la "beauté" dont parlaient les chercheurs regroupe certains canons qui sont, qu'on le veuille ou non, partagés par l'ensemble d'une population, ainsi que des facteurs bien plus subjectifs évidemment, mais qu'au final, les enseignants observés n'interagissaient qu'avec un petit pourcentage de la classe. Quand je parle d'élèves "beaux", je veux dire qui extériorisent une certaine forme de beauté.
Cela dit, à moins d'avoir déjà pratiqué l'autoscopie, et sans le moins du monde vouloir juger ton expérience ou ta personne, cher Schneid (qu'est-ce qu'on est polis sur ce forum), ni toi ni moi ne pouvons à l'évidence nous rendre compte de ce genre de phénomène qui réclame une réflexivité qu'il nous est extrêmement difficile, voir impossible d'avoir sur nos pratiques.
Je suis quand même content que quelqu'un sorte enfin le mot "élitiste" que j'attendais depuis un moment. Merci Nlambinet!

C'est un fantasme de maître d'armes : avoir plein de jolies brunes dans sa salle d'armes et qui l'appellent "Maître" même dans l'intimité...

Quand à répondre plus sérieusement à Merechiante : même s'il n'y a que des garçons, plusieurs études, notamment effectuées par les interactionnistes américains, montrent que les enseignants interagissent uniquement ou presque avec les élèves les plus "beaux", quel que soit leur sexe.

Citation :

Evidemment, ça ne fait que renforcer ce que je disais, est-ce admissible d'un point de vue éthique ? Non, ici la réponse est encore plus facile. Imagine un peu, je suis prof, tu es élève, nous sommes au lycée.
"Ecoute, tu es bien gentil, mais t'as une sale tronche et puis tu comprends rien. Je préfère m'occuper de la jolie brune là."
UNFAIR !!!

Peut-on savoir de quel type de mémoire s'agit-il, et quel en est le sujet ????

Il faut bien être conscient de ce qui amène la plupart des enfants à l'escrime : zorro et d'Artagnan.
Face à cette représentation et à ce désir, la première chose qu'on associe à l'arme dans la didactique est : ... le danger.
En bref, je pense que la pratique de l'escrime commence par une frustration, un deuil, avant de pouvoir prendre plaisir et découvrir une activité dont on n'avait pas connaissance avant d'entrer dans la salle d'armes.

Ce que dit Butterfly est très intéressant. Je crois qu'en règle générale, nous ne sommes pas suffisamment bons (pas formés) pour vendre notre activité, en fonction de l'air du temps.
Ex. Il faut parler de l'incivilité pour avoir des subventions, c'est à la mode.
Il y a deux ans, c'était l'escrime féminine. Je ne voudrais pas dire de conneries, mais il me semble qu'il y a une ligue où le CTS a réussi à dégotter une subvention de 80 000 F à l'époque, pour acheter des bustiers et du matos en montant un dossier béton sur la pratique féminine.
Nous ne sommes pas assez commerçants!

J'ai rempli le questionnaire. Effectivement, comme le disait Nidian, je me voyais mal mettre 0,6 lame /mois... il faudrait vraiment changer l'intitulé. Mais au moins, il est simple, concis et pas trop long.

Dans Boule et Bill, il y a une planche où ils sont déguisés en mousquetaires et où Bill désarme Boule d'un coup d'oreille après lui avoir fait un changez-pressé-froissé-enveloppé terrible. Je ne me souviens plus du volume.

J'aime bien l'idée de styliser un peu les tenues, par contre, comme je le disais sur un autre post, je souhaite vraiment que les équipes nationales portent la même tenue, pas comme à Nîmes. Quand on joue dans la même équipe, on a le même maillot.
Sinon pourquoi pas !

Bon, je relance, parce qu'on s'est un peu éloignés du sujet.
Ma question est la suivante : pensez-vous que l'escrime française dans son ensemble a gagné quelque chose avec l'opération "emploi-jeunes" ?

Citation :

C'est rien d'le dire !
A la génération zapping, on a donné la télécommande !*

*Extrait du discours au congrès national des emplois-jeunes, Paris, 01.2001

Très franchement, je n'ai aucune idée sur l'effectivité ou non d'une harmonisation à ce niveau entre les ligues.
Selon moi, de toute façon, pour passer un BE ou un prévôt, il vaut mieux bien s'entendre avec son CTS, ce qui est une bonne garantie pour ne pas être montré du doigt en arrivant à l'examen. (C'est presque une lapalissade.)

Les cas de dérogations que j'ai connus concernaient des personnes qui avaient déjà un vécu dans le milieu de l'enseignement ou de l'éducation, donc des acquis solides, ou de bons tireurs.

Que faut-il croire ?
Grosso-modo, l'obligation 1 diplôme/1 an est négociable, comme à peu près tout dans ce monde. Ce que je dis n'est pas péjoratif (la tête du client), c'est un fait social.

Donc, concrètement, lorsque quelqu'un s'engage dans un cursus de formation, qu'il est motivé et qu'il fait preuve d'aptitudes, il est courant de lui offrir la possibilité de passer les trois diplômes fédéraux sur deux ans, voire peut-être moins, mais je m'avance un peu.
Ce qui signifie que d'une formation de quatre ans, nous arrivons à une formation en deux ans :
- 1e année : initiateur et moniteur (ou dérogation pour l'initiateur)
- 2e année : prévôt et BE (tout à fait "légal", cette fois)

A voir avec la ligue, le CTS, l'équipe de formateurs... Je trouve personnellement cela assez sain, mais encore une fois, d'un point de vue éthique, ça se discute.

Citation :

Ouais, j'me disais bien que j'aurais du rester anonyme comme tout le monde...

J'ai volontairement posté mon expérience telle qu'elle s'est déroulée, tout en étant bien évidemment conscient que d'un point de vue éthique, c'est très discutable.

Je vais commencer par me défendre, mais pas beaucoup parce que Manu a raison sur le fond. Je trouve cependant ça dommage d'attendre un forum sur le net pour en parler... je comprends maintenant pourquoi je me suis barré. (je chambre, mais pas tant que ça) Cela dit, c'est bien d'en parler, je ne suis pas un cas unique en France.

Personnellement, je ne pense pas être en train d'apporter quelque chose à la région parisienne. Je ne suis toujours pas un maître d'armes à plein temps (et je ne le serai probablement jamais, les allant de soi de ce métier ne rentreront jamais en concordance avec mon rythme de vie), mais un enseignant-formateur-chercheur... en formation. Si je suis en région parisienne, ce n'est pas pour l'hygiène de vie, mais pour faire des études et pour me former.
Et de même, je ne pense pas avoir privé la LEMP de quelque chose. En tout cas, pas de ce que je ne lui aurais - de toute façon -jamais donné, et que je ne donnerai sûrement jamais.

Paris est le seul endroit où on peut concilier un emploi de MA suffisamment rémunéré pour se permettre de poursuivre des études sérieuses en parallèle, grâce notamment à la valorisation du BE2 qui n'existe peu ou pas en province. Quelle était l'évolution de carrière en MP ?

Il y a d'autres choses plus déplaisantes, parce que déformées, dans ce que tu dis, mais ça ne regarde pas le forum. PM PM!!

Pour conclure pour ce soir, mais on peut encore en parler demain, il est loin d'être impossible que je retourne en MP un de ces quatre, mais je pense qu'il est normal et sain de vouloir s'émanciper du berceau dans lequel on a grandi, au moins pour un temps.

J'ai lu des posts sur la fin des emplois-jeunes et je me suis dit qu'il serait intéressant de faire un premier bilan de l'opération, cinq ans après les premiers...

Pour ma part, j'ai été employé sur un contrat emploi-jeune pendant deux ans et demi. Durant cette période, j'ai pu passer mon BEES2°, tronc commun et spécifique, en grande partie financé par la structure employeur. J'ai pu également apprendre le métier (je reviens à ce que je disais déjà sur un autre post : la maîtrise d'armes quand on est jeune et sans expérience professionnelle, c'est comme le permis de conduire : on apprend après l'avoir obtenu.)
Cependant, il n'y avait pas de perspectives professionnelle solide et concrète pour "l'après", et cette situation était pour moi claire dès le début.

L'emploi-jeune m'a donc permis d'acquérir :
- Une expérience professionnelle
- Une qualification professionnelle
tout en fournissant un MA à temps complet pour la structure pendant plus de deux ans(un comité départemental).

Maintenant, je vis de l'escrime, en contrat "classique", et mon bilan est très positif. C'est discutable comme position, rien à voir avec l'intitulé de départ de l'emploi-jeune, mais je pense que tout le monde s'y est retrouvé.

Quid de vous autres ? Qu'en pensent les MA, les dirigeants, les tireurs, les arbitres ?

Je lance un nouveau forum pour rebondir sur le sujet de la perrénisation, pérennisation, pairènisacion, enfin bref le truc qui permet de garder les emplois-jeunes au club. Sinon, on va s'éloigner du sujet.
En tout cas, jungleville parvient à la même réponse que celle que je m'étais faite il y a quelques temps : même payantes, par sûr qu'elles soient rentables... (les leçons)

Cool, j'espère que ça va décomplexer ceux qui ont des petits jeux pourris comme le mien... J'en profite, je suis à la recherche d'un jeu collectif sympa qui puisse servir d'échauffement pour les petits, comme le "chat glacé" ou "l'épervier". J'entends un jeu que tout le monde connaît (ou non), mais dans lequel on peut insérer des postures d'escrime (ex. la fente pour se déglacer)
En avez-vous sous le coude ?

Mais tu sais que je t'aime bien au fond Nidian, j'aime te dire quand je ne suis pas d'accord avec toi, mais ça s'arrête là ! Au fait, c'est quand ton jubilé, que je te mette ta raclée ? Je te parie que je te rentre 3 contre-dégagements et 2 "contre une-deux" (feinte de contre-dégagement, contre-dégagement)

Bon, voilà que j'ai fâché Nidian...
Oui, quand je serai grand, je ferai mes preuves, d'ici-là, il faudra que quelqu'un m'explique ce que ça veut dire. C'est assez abstrait.

Cela dit, il me semble que le contre-dégagement montre les limites d'un glossaire qui se limite à définir une action par la façon dont elle s'exécute.
Quand j'étais au CNFE, on discutait régulièrement du CD (contre-dégagement), pour en arriver à la solution suivante et que je te soumets :
- Etant en un seul temps, c'est une att. simple (on est d'accord)
- Le CD passe par dessous, c'est donc dans le principe (le concept) un dégagement
- Pourtant, il démarre et finit dans la même ligne, c'est donc un coup droit.

Où est la faille ?
Comme je sais que tu adores ça Nidian, je te pose une autre question : quelle est, d'un point de vue conceptuel, la différence entre une parade et une recherche de fer ? Il n'y a pas de piège. A tout à l'heure pour la suite de mon raisonnement tordu.

PS Et au fait, c'était une blague ton
Citation :
C'est difficile avec le net, on ne sait pas toujours si c'est du lard ou du cochon. A+

Et la ligne menace-t-elle toujours la surface valable si on recule ?
Bon, les gars, vous avez pas encore fini de vous astiquer la nouille avec ces conneries ?
Grosso-modo, je te donne mon point de vue de technicien éclairé : je m'en bats les roubignolles!!!!

Par contre, as-tu déjà pensé à l'intérêt de l'approche systémique en escrime ? Au transfert psychanalytique qui conditionne peut-être les comportements mysogines des MA ? A la dynamique des groupes restreints ?

Je voudrais quand même rajouter qqchose sur cette enquête, bien que ce soit le deuxième forum qu'on lui consacre : dans mes clubs, j'ai reçu un exemplaire de l'enquête. Oui, mais alors, 5 pages, multipliées par autant de licenciés, est-ce que l'investissement en photocopies sera rentable ?
Bien sûr, on trouve toujours un membre du bureau qui bosse dans une administration, auquel cas les frais seront divisés par le nombre de payeurs d'impôts , mais sinon, on la recopie à la main ?

Cela dit, j'ai été dur avec cette enquête et je voudrais rendre hommage à Gérard Six qui investit un temps fou et de l'énergie dans la recherche en escrime, grâce lui soit rendue.

Sans rancune petit Hamster.

Moi j'en ai bien un, mais il est tout pourri par rapport à ceux d'Odel et de Maîtremanu et en plus, je suis sûr que tout le monde connaît déjà. Tant pis, vous l'aurez voulu.

Ca s'appelle aussi les défis. Je l'utilise généralement en fin de séance, pendant vingt minutes ou une demi heure max. au-delà, c'est chiant. Ca nécessite juste un tableau et un feutre (ou une feuille)

Le principe, c'est que chaque tireur a le droit de défier quelqu'un et qu'il doit annoncer le score du match à l'avance, c'est ça le défi.

Par exemple, d'habitude, Nidian me bat toujours, mais j'ai décidé qu'aujourd'hui, je lui mettais 3 touches. J'annonce donc :
- BesYuz-Nidian : 3-5
Si je mets mes 3 t ou plus, j'ai gagné. Sinon, j'ai perdu.

A l'inverse, d'habitude, je bats toujours Maximus à plates coutures. J'annonce donc que je vais lui mettre une raclée :
- BesYuz-Maximus : 5-0
Je je réussis ce score, j'ai gagné. S'il arrive à me mettre une touche ou plus (ah ah!), j'ai perdu.

On a le droit de refuser un défi s'il est trop facile. Le but est évidemment de tenter des "coups". L'intérêt, c'est que tout le monde s'y retrouve, un peu comme dans les matches à handicap. Ceux qui prennent des tôles en permanence peuvent tout de même gagner des défis. C'est rigolo et ça détend.

Et y a combien de licenciés en Italie ?

Excusez-moi, mais il y a quelque chose que je ne pige pas : vous êtes plusieurs à parler d'une leçon qui "se mérite", notamment par les résultats.

Si on se place du point de vue de l'éducateur, c'est tout simplement inadmissible comme raisonnement, car notre but devrait être au contraire d'atténuer (je ne dirai pas effacer) les inégalités.
Evidemment, je suis d'accord avec l'excellente tirade d'Avanti, le sport est bien un endroit où il y a un premier et un dernier. Mais d'un point de vue éthique, n'avons-nous pas au moins une obligation de moyens à assumer vis-à-vis de nos élèves ?

En tout cas, puisqu'il faut bien "faire parler les chiffres", une façon de voir les choses consiste à dire comme ça a été fait que la majorité est contre. Une autre façon consiste à dire qu'il y a tout de même 25% de "pour", ce qui n'est pas rien !
Je réfléchis depuis longtemps déjà à un système de leçons individuelles payantes comme il se pratique quasiment partout aux USA. Le problème, c'est qu'à moins d'imposer la leçon à un prix vraiment prohibitif et qui n'intéresserait plus que les bourgeois entre deux cours de piano et un 18 trous, cela risque de ne pas être rentable en rapport à la dépense physique. Ou alors, il faut donner la leçon sans trop bouger, mais qu'est-ce qu'on va se faire chier !
En tout cas, remarquez comme nous sommes en train de lever un tabou grâce à l'anonymat (ça dépend pour qui remarquez) d'un forum : avez-vous déjà prononcé les termes de "leçon" et "payante" devant une assemblée d'escrimeurs sans déclencher un tollé ? C'est une grande première.

Citation :

Tu veux prendre leur place ?